Centre de recherche sur les maladies émergentes

Première réunion du bureau provisoire

16 janvier 2007

Les 13 et 14 janvier, s’est tenue dans notre île la première réunion pour la mise en place du Groupement d’intérêt scientifique (GIS) dont la création a été annoncée l’an dernier par le Premier ministre lors de son passage en pleine crise du chikungunya. Il s’agit d’un Centre de recherche sur les maladies émergentes à vocation régionale, nationale et internationale.

Les membres présents le week-end dernier sur les campus universitaires Nord et Sud, pour la première rencontre du bureau provisoire, représentaient le gouvernement, par la personne du Directeur régional de la recherche et de la technologie (DRRT), M. Patrick Hervé, et divers centres et organismes de recherche, représentés par leurs directeurs ou présidents, tels que l’Université, les hôpitaux de l’île, l’Institut de recherche pour le Développement (IRD), le CIRAD, l’Institut Pasteur de Paris et l’INSERM. 
Pendant les 2 jours, les présidents et directeurs réunis dans le bureau provisoire sous la présidence de Jean-François Girard, Président de l’IRD, ont pu visiter 3 plate-formes de recherche qui sont le Pôle de protection des plantes (3P) du CIRAD à la Ligne Paradis, le GIP Cyclotron à la Technopole et le Centre d’Investigation clinique et épidémiologique de Saint-Pierre (Groupe hospitalier Sud).

Les séances de travail ont tracé les lignes directrices et la stratégie du futur Centre, en cernant les moyens mobilisables pour son fonctionnement, et font l’inventaire des acteurs réunionnais et de leurs partenaires en matière de recherche relative aux maladies émergentes.
En prenant les “maladies émergentes” dans une acception large, le Centre aura pour objectif de coordonner les recherches sur le chikungunya, les différentes dengues ou la maladie du Rift et toutes les maladies qui peuvent être transmises par les moustiques, mais aussi ce qui concerne le VIH/SIDA, encore trop peu connu au plan médical et quant à ses origines.
Le cadre stratégique est défini par 3 dimensions partenariales : à La Réunion, dans les pays de l’océan Indien proches et au niveau national et international.
Le bureau provisoire a également envisagé les différents types de programmes, selon les connaissances déjà acquises. Il est des domaines de recherche qui requièrent encore des études de terrain très poussées, tant à La Réunion qu’à Mayotte, voire dans les pays voisins : pour une meilleure connaissance des différentes espèces de moustiques présentes et des virus transmissibles - que ces virus soient déjà présents dans l’océan Indien ou qu’ils soient présents dans les zones de proximité (Afrique orientale et australe).

D’autres réunions vont suivre dans les prochaines semaines. Il se dit que, lors de la prochaine rencontre, à Paris, le 2 février, le directeur du futur Centre de recherche pourrait avoir été désigné par le Ministre de la Recherche, lequel étudie actuellement 2 candidatures définitives parmi les 6 qui lui ont été transmises, après un appel d’offre international.
Le Centre prendra réellement vie lorsque son directeur entrera en fonction, en principe d’ici 2 à 3 semaines. Il est porté par un Groupement d’intérêt scientifique (GIS) auquel participent plusieurs signataires, dont les 2 collectivités territoriales de La Réunion et les divers organismes de recherche déjà cités, ainsi que l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), l’Institut national de veille sanitaire (INVS) et l’Institut national de recherche agronomique (INRA).

P. David


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus