Métiers de la Santé

Préparer les réponses aux évolutions de la demande sociale

10 novembre 2006

Les établissements adhérents au Fonds d’Assurance formation de la branche sanitaire - UNIFAF - ont eu hier une journée d’information avec des responsables de la Délégation régionale paritaire et plusieurs membres de la Direction de l’UNIFAF national. Au menu du jour : “la loi du 4 mai 2004 et l’accord de branche - applications et conséquences”.

Une délégation de l’UNIFAF national - Fonds d’Assurance formation de la branche sanitaire, sociale et médico-sociale, privée à but non lucratif - composée du Président et Président adjoint, respectivement Didier Tronche et François Charmetant ; du Directeur général Jean Pallière ; de la Trésorière Marie-France Guthey et du Trésorier adjoint Stéphane Barthuel - est actuellement dans notre île, accueillie par la Délégation régionale paritaire de l’UNIFAF que dirigent Christian Bonneau (Président) et Henri Amogom-Poulé (Président adjoint).

Chacun de ces responsables est l’élu d’un collège de salariés ou d’employeurs, œuvrant à la collecte des fonds qui servent à assurer la formation continue des personnels de santé. Ils sont plus de 600.000 salariés en France et environ 5.500 salariés à La Réunion (8% des actifs), concernés par les nouvelles orientations des politiques de formation aux métiers de la santé.
Les besoins de l’île en emplois et en formations sont particulièrement sensibles dans la branche sanitaire et médico-sociale, où un retard important - évalué à 15% par rapport à la moyenne nationale en capacité d’accueil - et une faiblesse de l’encadrement ont motivé la demande d’un “plan de rattrapage”. Annoncé par le Ministre Baroin (Outre-mer), ce plan quinquennal de 30 millions d’euros porterait sur la création de 600 à 700 emplois.

L’UNIFAF est l’Organisme paritaire de collecte agréé (OPCA) qui gère les plans de formation et leur financement (ou co-financement avec la Région-Réunion), sur la base d’un prélèvement de 2,10% de la masse salariale. La collecte réglementaire est de 1,60%, abondée ici par une masse salariale elle-même supérieure de 20% dans cette branche (et 53% dans le secteur public), à ce qu’elle est dans l’Hexagone.
L’UNIFAF gère aussi les Actions prioritaires régionales (APR), décidées localement et financées par l’échelon national, avec ou sans complément des Conseils des 22 régions et du Fonds Social Européen.

Chaque année, la formation d’environ 2.000 stagiaires dans l’île engage environ 2,5 millions d’euros, dont les deux tiers (1,8 millions d’euros) proviennent de la collecte OPCA.
L’action notable pour 2006 est l’organisation d’une première action pour 195 travailleurs handicapés en ESAT (Établissements et services d’aide par le travail - les anciens CAT). Ils devraient être près de 300 l’an prochain sur le même programme.
Une autre action rendue possible par le travail entamé avec le Conseil régional a été le financement de la mobilité de plus de 130 infirmiers ou infirmières pour lesquels les capacités d’accueil n’étaient pas suffisantes ici. En prenant en charge une mobilité totale ou partielle, la Région - représentée hier par Denise Delorme, Conseillère et Vice-présidente déléguée à la Formation professionnelle - la collectivité a donné un signal fort d’accompagnement des efforts de formation engagés par la branche.

Les responsables de UNIFAF souhaitent faire avancer les projets, et en particulier les schémas départementaux, avec l’ensemble des partenaires Etat (ARH, DRASS, Direction du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle) et Conseil général, pour aboutir à une stratégie commune pluriannuelle : un contrat d’études prospectives auquel l’ensemble des partenaires travaillent depuis plus d’un an maintenant et dont la signature interviendra entre la fin 2007 et le premier semestre 2008.

P. David


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