Attitude et propos intolérables du proviseur du Lycée professionnel hôtelier en présence des élèves

« Que les mesures qui s’imposent soient prises à l’encontre du chef d’établissement »

20 mars 2012

Suite aux propos anti-créole du proviseur Lycée professionnel hôtelier de Plateau-Cailloux, la CDPE-FCPE 974, sous la signature de Jean Odel Oumana, 1er Vice-président chargé de Communication et des Relations institutionnelles, a tenu à exprimer son point de vue dans un communiqué.

« Ouvrez le ban.

La FCPE départementale a été destinataire du courrier de l’étudiante en Master 2, Enseignement créole, adressé au Directeur BAIP de l’Université de La Réunion.

Au vu du courrier qui nous a été transmis, si cela est avéré, la FCPE déplore et s’indigne de l’attitude et des propos d’un chef d’établissement envers ces enseignantes en présence des élèves. De ce fait, il bafoue l’autorité de l’étudiante en Master 2 devant les élèves qu’elle avait à ce moment précis. Ce comportement d’un chef d’établissement qui, de plus, est le représentant de l’État dans cet EPLE (Établissement public local d’enseignement), nous le qualifions d’autoritaire, d’indigne, d’intolérable et d’une autre époque.

Il y a 3 ans, la FCPE départementale avait déjà été interpellée sur les difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre de l’option LCR (Langue et culture régionales) au Lycée Professionnel Hôtelier.
Lors d’une demande d’audience auprès du Délégué interministériel à l’Outre-mer, Monsieur Patrick Karam, accompagné du Président de la FCPE nationale, Monsieur Jean-Jacques Hazan, notre fédération départementale avait déjà évoqué cette situation et abordé ces deux points, à savoir :

- la problématique discriminatoire de l’acceptation de l’enseignement de la LCR (inscrit pourtant dans le projet académique) au LPH,

- la demande et la motivation des élèves à choisir cette option et l’implication des enseignants à la LCR.

Suite à l’intervention du Délégué interministériel, le Recteur de l’Académie de La Réunion avait été saisi par missive par le Ministre de l’Éducation nationale, Monsieur Xavier Darcos, sensible à cette situation, afin qu’il procède à un examen attentif de ce dossier, et que cette option soit maintenue dans cet établissement. Cela étant fait, nous constatons malgré tout que chaque année qui se succède, il y a toujours une remise en cause de l’option dans l’établissement.

La FCPE demande à Monsieur le Recteur de l’Académie et à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale de diligenter une enquête administrative dans les plus brefs délais afin que la lumière soit faite sur cette affaire. Si les faits sont avérés, la FCPE demande que les mesures qui s’imposent soient prises à l’encontre du chef d’établissement qui, nous semble-t-il, a failli à sa mission d’éducateur, de responsable et au respect d’autrui.

La FCPE ne saurait accepter que les élèves et les enseignants soient victimes du manque de respect d’une hiérarchie. L’élève qui ne respecte pas le règlement intérieur est traduit devant un Conseil de discipline et sanctionné. Il doit en être de même pour toute personne ayant autorité au sein de l’EPLE. Il ne faut pas se voiler la face et se cacher derrière la notoriété d’un établissement, car d’autres situations méritent attention, mais sont passées sous silence et n’entrent pas dans les statistiques académiques.

Il est à croire que certaines personnes se placent au-dessus des lois et ne sont pas inquiétées du fait de leur position sociale, de leurs relations et (ou) de leurs mandats. Tout cela a assez duré. Il est temps de mettre un terme à de tels agissements qui ne prennent pas en compte l’intérêt général de l’Éducation de notre jeunesse, mais qui, malheureusement, se font au détriment des élèves réunionnais.

La FCPE rappelle que La Réunion est département français depuis 1946 et que les lois de la République s’appliquent aussi dans notre département. Si certains ne semblent pas l’entendre et l’appliquer, l’autorité garante du respect de la loi doit s’en saisir et sanctionner ceux qui ne respectent pas la Constitution française et les lois votées par le Parlement.

Fermez le ban. »


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