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Des centaines de jeunes Réunionnais dans l’incertitude
28 juillet 2008, par
Depuis 2004, plusieurs centaines de jeunes Réunionnais sont partis étudier et travailler au Québec. Ce dispositif donne entière satisfaction aux Réunionnais et aux Québécois. Il permet notamment à un jeune Réunionnais d’acquérir une expérience professionnelle significative, un atout qui anéantit le principal argument opposé à nos jeunes compatriotes à la recherche d’un emploi : le manque d’expérience professionnelle. Mais pour le moment, l’Etat n’a pas encore dit le niveau de son implication pour le dispositif 2009. Et en novembre, nos amis québécois doivent venir rencontrer les jeunes Réunionnais, l’échéance approche. L’an dernier, l’Etat avait tenté de diminuer de plus de 70% son engagement, ce qui a failli briser le rêve de centaines de jeunes et de leurs familles. Leur mobilisation exemplaire, appuyée notamment par la Région et le Conseil général, a permis à leur juste cause de triompher : l’Etat a rétabli les crédits pour 2008. Faudra-t-il encore se battre pour empêcher qu’une décision de l’Etat ne vienne briser le rêve de la jeunesse réunionnaise : le droit à un emploi durable et à un salaire décent.
Alors que le chef du gouvernement a participé au Canada aux festivités du 400ème anniversaire de la fondation de Québec, et au moment où la France a signé avec le Québec un accord permettant la reconnaissance des diplômes français outre-atlantique, c’est toujours l’incertitude pour les jeunes Réunionnais qui veulent partir l’an prochain au Québec pour se former afin d’acquérir une expérience professionnelle. C’est en novembre prochain que doivent venir nos amis québecois pour informer les Réunionnais sur les possibilités de formation et d’insertion professionnelle dans leur pays.
Trois mois avant, notre pays aura connu une vague de « mobilité-emploi garanti » de plusieurs centaines d’employés accompagnés par leurs familles, voyageant au frais de l’Etat depuis la France, avec l’assurance d’un emploi garanti et surrémunéré par l’Etat à La Réunion. Le coût d’un tel dispositif pour les finances de l’Etat est sans commune mesure avec sa participation à la formation de quelques centaines de Réunionnais au Québec. Mais paradoxalement, ce sont les Réunionnais qui peuvent s’inquiéter.
Réunionnais et Québécois satisfaits
En 2003, la Région a négocié avec le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec un accord permettant non seulement à des jeunes Réunionnais d’aller étudier voire de travailler dans un pays riche touché par une pénurie de main d’oeuvre, mais également de toucher une bourse de la part du gouvernement québécois. Elle s’élève à 25.000 euros pour trois ans de scolarité. Il est à noter que le montant de cette bourse accordée aux Réunionnais par le gouvernement du Québec est plus important que celui auquel peuvent prétendre les jeunes Québécois. De plus, quand un Réunionnais finit ses études au Québec, il a plus de 90% de chance d’avoir un emploi immédiatement. Il peut donc acquérir une expérience professionnelle. Et s’il veut revenir dans notre île, il peut faire valoir cette expérience professionnelle pour travailler au pays. Il a donc un atout essentiel pour réussir son intégration dans la vie active, puisque le principal argument opposé au jeune Réunionnais candidat à un emploi dans son pays est justement le manque d’expérience professionnelle.
Pour leurs parts, l’Etat via l’ANT et la Région ont conclu un partenariat permettant aux jeunes Réunionnais de bénéficier de 700 euros par mois (voir encadré). Il faut savoir que pour obtenir un permis d’étude au Québec, il faut justifier d’un revenu mensuel de 700 euros. Depuis 2004, des centaines de jeunes sont partis au Québec, et toutes les personnes concernées (jeunes, centres de formation québécois...) font part de leur satisfaction. Tous les ans, une délégation d’enseignants québécois se rend dans notre île pour présenter leurs établissements, et recruter des jeunes Réunionnais qui choisissent cette possibilité d’insertion professionnelle.
Le précédent de cette année
Le 18 janvier 2008, le gouvernement français annonçait une baisse de plus de 70% des crédits accordés à l’ANT, ce qui remettait en cause l’existence de ce partenariat entre le Québec et La Réunion. Face à cette menace, les 200 jeunes concernés, leurs familles, la Région, le Conseil général ainsi que d’autres élus se sont mobilisés. Le résultat de ce large rassemblement pour l’intérêt général a permis d’obtenir une grande victoire. Le 27 février, le représentant de l’Etat à La Réunion annonçait le rétablissement des crédits 2008 à leur niveau de 2007. Plus de 200 jeunes ont ainsi pu partir cette année.
En novembre prochain, « nos amis québécois doivent venir à La Réunion pour préparer l’année 2009, mais nous ne savons pas quel sera le niveau de la participation de l’Etat à ce dispositif. Les Québécois sont en train de prévoir leur séjour, que pouvons-nous leur dire ? », annonce Wilfrid Bertile, vice-président de la Région délégué à la Mobilité.
« Le Premier ministre a participé aux festivités du 400ème anniversaire de la fondation de Québec, il a signé un accord permettant la reconnaissance des diplômes français au Québec », ajoute Wilfrid Bertile. Mais paradoxalement, alors que le gouvernement facilite les démarches pour aller étudier ou travailler au Québec, il ne dit mot sur l’avenir du dispositif de mobilité concernant les jeunes Réunionnais, constate le vice-président de la Région.
L’an passé, c’est la mobilisation qui a permis à des centaines de Réunionnais de gagner le droit à une formation et à un emploi. Faudra-t-il encore se battre pour l’application de ce droit élémentaire ? Comme l’an passé, des centaines de jeunes auront la possibilité de partir au Québec étudier et acquérir une expérience professionnelle. Voudra-t-on leur briser le rêve d’une vie ?
Manuel Marchal
Un jeune Réunionnais va étudier au Québec
Participation de l’Etat : 305 euros par mois pendant deux ans, un billet d’avion et 762 euros pour l’installation
Un dispositif particulier a été mis en place avec la Région Réunion afin de permettre le développement de la mobilité de jeunes vers le Québec. Les étudiants bénéficient d’une allocation mensuelle de 700 euros (équivalent à ce qu’ils percevraient en métropole), qui se compose du Projet Initiative Jeune (PIJ) et d’une Allocation Régionale Complémentaire d’Hébergement (ACH) pendant les deux premières années, et d’une ACH pendant la troisième année, financée entièrement par la Région.
Les frais de transport sont pris en charge par l’ANT (non éligibles au passeport mobilité), avec une participation du stagiaire. Les frais de scolarité sont pris en charge par le Gouvernement du Québec, à l’exception des frais de scolarité de l’AEC qui ont été pris en charge en 2004 et 2005 par la Région Réunion. Cette bourse du gouvernement québecois est de 25.000 euros.
Les aides totales d’un étudiant sur les trois années comprennent : 762 euros de prime d’installation (financement Etat), un billet d’avion pris en charge par l’Etat, un Projet Initiative Jeune (PIJ) d’un montant 305 de euros sur 24 mois (7320 euros), une allocation Régionale Complémentaire d’Hébergement (395 euros sur 24 mois et 700 euros sur 12 mois), soit au total 17.880 euros (coût supporté par l’Europe à hauteur de 70% et à hauteur de 30% sur fonds propre Région sur 3 ans).
Chaque année, des centaines de nouveaux arrivants
Rentrée 2008 à La Réunion : quel est le coût des mutations pour l’Etat ?
Chaque année l’Etat finance le transfert vers La Réunion de plusieurs centaines de ses employés. L’Etat prend en charge le billet d’avion de l’employé et de sa famille, donne une prime d’installation, et accorde un abattement de 30% pour l’impôt sur le revenu de l’employé. Un employé qui voit son revenu mensuel majoré de 53% par cette simple mutation.
Tout cela est à multiplier par un chiffre compris entre 800 et 1.000 à chaque rentrée scolaire.
Le coût de cette "mobilité-emploi garanti" de la France vers La Réunion dépasse largement la participation de l’Etat à la mobilité des jeunes Réunionnais au Québec. Mais pourtant, l’incertitude ne concerne pas ce dispositif massif de mutation d’employés de l’administration publique, financé à 100% par l’Etat.
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