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Grand angle de Yvon Virapin
17 janvier 2007
À son arrivée au Ministère de l’Éducation Nationale, Gilles de Robien a commandé à l’Inspection Générale (IGEN) un rapport sur les Zones d’Éducation Prioritaire (ZEP) qui consistait à faire le bilan des ZEP depuis 1982 et des propositions pour poursuivre la réforme engagée en décembre 2005. Il faut se rappeler qu’un bilan d’étape de ce rapport a largement inspiré la réforme des ZEP à l’issue de la crise des banlieues de fin 2005. Ce rapport préconise le recentrage de la carte des ZEP, le recentrage sur la pédagogie et la possibilité de sortir des règles communes.
La carte ZEP est jugée inflationniste, elle concerne 15 à 20% des établissements : cela pose alors le problème de sa pertinence. Mais le rapport reconnaît des difficultés sociales accrues qui la justifient. Il expose les conséquences négatives d’un classement en ZEP : stigmatisation des établissements et stratégies d’évitement. La mixité sociale serait le seul moyen d’enrayer ce phénomène de ghettoïsation, les « pôles d’excellence » sont créés pour appeler la mixité.
L’Education Prioritaire représente surtout un surcoût financier de 927 millions d’euros, soit une majoration de 10 à 20% du budget de l’Éducation Nationale. 67% sont consacrés au versement de l’indemnité ZEP aux personnels qui y exercent. Les dispositifs se sont surempilés et surajoutés au fil du temps sans s’articuler voire même ils sont entrés en contradiction. Ce qui a fait perdre la lisibilité et surtout la lisibilité des moyens.
Les jeunes enseignants sont très nombreux en ZEP : leur manque d’expérience n’est pas un handicap du tout. Leur dynamisme et leur acuité didactique liée à une bonne formation est un atout : le seul problème est le turn-over de ces enseignants. En conclusion, le rapport juge la carte des ZEP inflationniste et les moyens mal utilisés.
Le pilotage s’appuyait au début des ZEP sur la mobilisation des enseignants, mais il est passé au fil du temps sur le mode de la prescription lié à un essoufflement, les coordonnateurs se résumant à un rôle de lien avec la hiérarchie. Les évaluations de différentes natures permettent aux établissements de sortir de leur isolement et de leur image souvent dévaluée. Ainsi, les évaluations nationales invitent à se référer aux normes des compétences européennes.
Le rapport procède à un questionnement de fond sur l’objectif des ZEP, quant à leur efficacité, leur pertinence : vise-t-on la réussite de tous ou la pacification sociale ? L’efficacité des résultats en ZEP amène les auteurs du rapport à analyser les pratiques enseignantes, la principale question est « la part entre exigences et adaptation aux publics ». Ils envisagent toutes les dérives pédagogiques « des difficultés sociales aux difficultés scolaires ». Les dérives pédagogiques révèlent un problème d’efficacité : il faut centrer avec exigence sur le socle commun. Pour ce faire, les auteurs du rapport préconisent une réorientation de la pédagogie en ZEP. Ils vont donc développer une conception de l’enseignement par réduction des exigences, par le management et la dérégulation, par le partenariat. D’une politique d’Education Prioritaire liée à une zone, on passe à une politique individualisée : la notion d’équité est interrogée et la notion de discrimination positive se transforme à l’américaine. L’alternative est posée : soit on aide les élèves les plus en difficulté sur tout un territoire, soit on donne plus à ceux qui y réussissent. L’IGEN semble choisir de « sortir les meilleurs pour qu’ils deviennent des modèles ». Ceux qui échouent ne pourront que culpabiliser.
Ce rapport expose clairement l’alternative : les fondamentaux ou le pari de la culture... or il tranche en s’adaptant à la réalité, l’échec scolaire, qu’il se propose d’organiser... en officialisant une école à deux vitesses. Il dessine aussi les contours de la dérégulation du service public d’éducation : limitée à une zone pour l’instant, est-ce que la ZEP n’est pas le laboratoire de la future déréglementation ?
Yvon Virapin
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