
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Lutte contre l’illettrisme à Sainte-Suzanne
24 mai 2007
A la question « quelles sont vos préoccupations pour la Réunion à venir ? » Aline Hoarau et Françoise Gercara, deux militantes PCR, ont répondu : l’illettrisme. C’est pour elles, l’une des priorités à laquelle les députés devront répondre. A Sainte-Suzanne, elles mènent déjà des actions auprès des écoles. Pour elles, le problème ne pourra être résolu sans l’accompagnement des enfants et des parents.
« L’illettrisme est vécu comme une maladie contagieuse ». C’est ainsi qu’Aline Hoarau, adjointe aux affaires sociales et scolaires à Sainte-Suzanne, parle de l’illettrisme. On cite souvent les chiffres du chômage, les besoins en logement, mais à cela s’ajoute les 120.000 personnes illettrées que compte notre île. Est-ce une fatalité ? Aline Hoarau et Françoise Gercara, responsable des projets à l’association FIS (Formation Insertion Solidarité) ne le croient pas. Pour elles, l’illettrisme est l’une de leurs préoccupations, et elles espèrent que les députés qui seront prochainement élus sauront prendre le problème à bras le corps. En attendant, à l’échelle de Sainte-Suzanne, elles constatent un réel soutien de la municipalité pour lutter contre l’illettrisme. D’autres associations vont venir se greffer à l’action de FIS, qui s’occupe du soutien scolaire, pour cette fois associer les parents à la réussite de leurs enfants, redonner confiance à ces familles souvent défavorisées, notamment en valorisant leur culture et le créole, sans perdre de vu que l’objectif est d’apprendre à lire, et à ne plus avoir peur de la lecture et de l’écriture.
Depuis 2004, l’association FIS prend en charge chaque soir après l’école, une vingtaine d’enfants du CE1 au CM2 de l’école élémentaire Victor Hugo à Deux-Rives. Deux accompagnatrices travaillent ainsi en étroite collaboration avec les instituteurs pour cerner les difficultés de lecture de chaque élève, et mettre en place un suivi adapté à chaque enfant. Cette année, l’association FIS veut étendre son action au quartier de Bras-Pistolet, et recherche trois autres accompagnateurs (étudiants ou personne en contrat aidé) pour intervenir auprès des enfants. Les résultats depuis quatre ans sont encourageants, puisque la majorité des enfants suivis sont passés en classe supérieure.
Pour aller plus loin dans cette lutte contre l’illettrisme, les parents vont être invités à participer à l’accompagnement des enfants, grâce à l’association Galopante de Johny Ingrat qui mènera l’opération « Kriké Kraké, chasse ». Comme l’explique Aline Hoarau, « la majorité des parents sont eux-mêmes victimes de l’illettrisme et ils méconnaissent le milieu scolaire. L’association va tenter de redonner confiance aux parents, d’établir un lien plus étroit entre l’enfant, les parents, et l’éducation nationale. C’est par l’intermédiaire de la langue créole que nous allons aussi revaloriser l’identité réunionnaise et décoloniser les esprits ». « Chaque parent, poursuit l’adjointe aux affaires sociales et scolaires, devra venir avec un livre et échanger avec les enfants, lire un conte, discuter de la lecture, de façon à renforcer le lien intergénérationnel et associer les parents à la vie scolaire de son enfant ».
Les associations FIS et Galopante ont compris que l’école ne peut pas résoudre à elle seule les difficultés des enfants, puisque chaque élève a besoin d’un accompagnement. « Ce sont aussi, ajoute Aline Hoarau, lorsqu’on regarde la fiche sociale des enfants, des familles qui cumulent les problèmes, comme le RMI, le chômage, la monoparentalité, même si des exceptions existent ». Le travail des associations devient essentiel dans la proximité avec les familles. Et c’est ce travail que les deux femmes veulent préserver et étendre à l’avenir sur leur commune, et pourquoi pas à La Réunion. La lutte contre l’illettrisme passe par la prise en compte de l’environnement social et familial de l’enfant.
Edith Poulbassia
• Une institutrice de CE1
« Même si nous faisons de notre mieux, nous ne pouvons pas, pour différentes raisons, aider efficacement les enfants qui rencontrent des difficultés ou qui sont en rupture scolaire. Nous analysons la situation et nous informons les parents et avec eux nous essayons d’apporter une réponse ciblée. Une de ces réponses a été l’accompagnement scolaire mis en place par l’association FIS. Cet accompagnement me semblait une bonne solution pour transmettre aux enfants l’envie de progresser en lui communiquant avec la plus grande rigueur ses connaissances et son savoir-faire.
Le rôle des accompagnateurs consistait à analyser la situation et à apporter une solution adaptée qui permettrait à l’enfant de surmonter ses difficultés , de devenir autonome, ou encore de se perfectionner. Avec notre collaboration, celle des parents, les accompagnateurs ont choisi les matières à travailler.
Par ailleurs, je précise que ces accompagnateurs favorisaient un climat de confiance et se tenaient à la disposition des parents et des enseignants pour répondre aux questions tout au long de l’accompagnement scolaire de l’enfant ».
• Claudia, accompagnatrice
« J’ai suivi quotidiennement dix enfants de CE1 à CM2 durant toute l’année scolaire 2005-2006. Le but était la réussite(...) Chaque enfant était différent ce qui nécessitait une approche personnelle. J’ai dû adapter des méthodes mais toutes permettaient de réveiller le goût d’apprendre, la curiosité. Je rendais les enfants acteurs de leur apprentissage. Je me suis impliquée dans le projet de réussite de chaque enfant. Pour beaucoup qui étaient en échec scolaire, cet accompagnement était une réelle chance. Après plusieurs heures passées ensemble, j’ai pu constater que tous changeaient progressivement leur façon de travailler, de s’organiser et d’aborder des énoncés ».
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