Réactions des associations de parents d’élèves concernant la rentrée scolaire

22 août 2007, par Sophie Périabe

• Benoît Blard, Président de la FCPE

« Pas de place pour les Réunionnais »

« Nous allons réunir un congrès d’ici une quinzaine de jours, à Saint-Denis, pour établir les grands chantiers de cette année scolaire. Mais ce qu’on peut déjà dire, c’est que comme tous les ans, selon le recteur, c’est une rentrée positive, mais positive pour qui ?
Beaucoup d’enseignants réunionnais n’ont toujours pas de place ici pour exercer. Les places sont réservées à une certaine catégorie. Cela reflète bien la politique nationale.
Or, ici, étant dans une zone insulaire, il y a un contexte particulier, et il devrait y avoir une sorte de “politique de réunionnisation”, si on peut dire.
J’ai été ce matin dans un établissement que je ne citerai pas, et je déplore que pendant toute une matinée, il n’y ait pas eu un mot en faveur des familles les plus défavorisées. On vous parle de payer 15 euros pour l’association sportive, mais on n’entend pas un mot sur les aides. Et c’est cela notre combat ».

• Marie-Claude Narayanin, Présidente de la PEEP

« Les parents sont des partenaires à part entière de l’Éducation nationale »

« Comme chaque année scolaire, il y aura cette année des hauts et des bas, mais il est essentiel qu’un minimum de travail soit réalisé. Et nous insistons sur le fait qu’il appartient aux parents d’apporter leur soutien, de collaborer avec l’équipe éducative.
Mais pour cela, il faut que l’équipe éducative s’ouvre sur les parents, et c’est cela la plus grande difficulté. Mais nous avons bon espoir qu’avec les jeunes arrivants, les chosent évoluent.
Il est indispensable que les parents soient de véritables partenaires de l’Éducation nationale.
Dans les Conseils d’administration, ou autre instance, on a souvent l’impression que notre présence dérange, et je trouve ça dommage. Il y a un manque d’ouverture sur les parents, et sans collaboration, les choses ne peuvent pas avancer.
D’autre part, j’aimerais préciser que le respect est une condition essentielle au bon fonctionnement des relations entre enfant et enseignant. Incontestablement, nos enfants doivent respecter leur enseignant, mais ces derniers doivent également en faire autant envers les enfants et les parents. Nous déplorons qu’aujourd’hui encore, dans la démocratie française, bon nombre d’enfants sont maltraités, dévalorisés, et nous regrettons que les parents ne réagissent pas et ne s’impliquent pas davantage. Et une fois que ces points seront bien travaillés, on pourra dire qu’il s’agit d’une victoire ».


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus