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Le Parti communiste réunionnais tire la sonnette d’alarme
22 août 2008, par
Le système éducatif repose sur un partenariat entre trois acteurs : les collectivités locales, l’Etat et les parents d’élèves. Des mesures unilatérales prises sans consultation de la part d’un des trois partenaires, l’Etat, a débouché sur une déstabilisation du système éducatif à La Réunion. Et ce sont les collectivités et les parents qui doivent payer. Par exemple, la diminution du nombre d’emplois aidés décidée par l’Etat a eu pour effet une rentrée scolaire catastrophique. Face à cette situation, le Parti communiste réunionnais lance un cri d’alarme, appelle les maires à agir ensemble, et les parents à se mobiliser, pour faire triompher l’intérêt général en demandant à l’Etat de rétablir le financement nécessaire pour que les écoles puissent garantir aux élèves des conditions d’hygiène et de sécurité suffisantes.
« C’est une des rentrées scolaires les plus catastrophiques depuis de nombreuses années », constate Elie Hoarau, secrétaire général du PCR. Plusieurs décisions prises par l’Etat sont en effet à l’origine de plusieurs difficultés supportées par les autres partenaires du système éducatif : les collectivités territoriales et les parents d’élèves. Résultat, ce sont les élèves qui sont pénalisés, ce qui, dans un pays où une personne sur sept est illettrée, ne contribue pas à favoriser le développement.
C’est tout d’abord la décision de diminuer le financement par l’Etat des emplois aidés qui provoque une situation alarmante dans les écoles primaires, dont la construction et l’entretien sont de la compétence des communes depuis les lois de décentralisation. « L’Etat règle le problème sous un angle uniquement comptable qui ne tient pas compte des besoins », souligne Fabrice Hoarau, secrétaire du PCR. La baisse du financement de l’Etat entraîne une diminution du nombre des contrats aidés. Or, dans les communes, nombreux sont les travailleurs ayant droit à ce type de contrat qui exercent dans les écoles, à un point tel qu’ils sont indispensables au bon fonctionnement des établissements scolaires. Sans le travail de ces Réunionnais, les conditions d’hygiène et de sécurité ne sont pas réunies.
Cette décision de l’Etat a par exemple abouti au report de la rentrée scolaire à Saint-Joseph, le temps que le maire puisse redéployer le personnel communal afin de dégager des moyens humains pour les écoles.
« Il faut aujourd’hui faire un état des lieux précis des besoins dans chaque commune », dit en substance Fabrice Hoarau. « Le désengagement de l’Etat place les élèves en difficulté », poursuit-il. Le PCR plaide pour une action collective de toutes les communes de La Réunion pour faire face à cette situation et demander à l’Etat qu’il réponde favorablement à leur demande.
L’Etat décide, mais ne paie pas
Le nouveau rythme scolaire est un autre exemple d’une décision prise par l’Etat qui place les collectivités et les parents d’élèves face à des difficultés. Ces difficultés auront des conséquences sur les élèves. Elie Hoarau constate la transposition mécanique à La Réunion d’une « réforme hexagonale » sans aucune approche des problèmes spécifiques de La Réunion.
Fabrice Hoarau note également que « la concentration sur quatre jours au lieu de cinq du programme scolaire ne paraît pas le bon moyen pour lutter contre l’échec scolaire à La Réunion ». Un des motifs de cette décision est de dégager une demi-heure de cours quatre jours par semaine destinés aux élèves en difficulté.
Ce nouveau calendrier de la semaine d’école « entraîne une déstabilisation du rythme scolaire » pour les jeunes Réunionnais. « Cette coupure de deux jours sans école dans la semaine est néfaste », souligne le PCR qui s’appuie sur des avis de pédagogues. Pour les jeunes dont les parents peuvent acheter des livres et faire un suivi, cette coupure peut être compensée. Mais ce ne sera pas le cas pour l’immense majorité des jeunes Réunionnais.
La décision de l’Etat pose des problèmes aux collectivités qui ont la responsabilité d’assurer le ramassage scolaire. « Ce sont de nouveaux dispositifs de transports », précise Fabrice Hoarau qui constate que du fait de cette décision de l’Etat, « la charge financière du ramassage scolaire augmente cette année de 700.000 euros pour le TCO », une Communauté d’agglomérations de cinq communes. « Qui va payer cette augmentation si ce n’est les parents d’élèves », ajoute-t-il. Les collectivités doivent en effet prévoir un ramassage à 15 heures 30, et un à 16 heures pour les groupes d’élèves qui suivent des cours de soutien. Et concernant ces derniers, le PCR craint également des risques de stigmatisation de ces jeunes, lorsque « le bus des plus faibles » passera dans les quartiers.
De plus, la fin de la classe à 16 heures au lieu de 15 heures 30 oblige les communes à réorganiser les horaires des agents qui assurent la sécurité et l’entretien dans les écoles. « Et dans le même temps, l’Etat supprime des contrats-aidés », note le PCR.
Quant aux parents d’élèves qui travaillent le samedi, et ils sont nombreux à La Réunion, ils doivent dorénavant se débrouiller pour faire garder leurs enfants le samedi matin en plus de l’après-midi. Ce sont des frais supplémentaires, et par cette décision, l’Etat diminue le pouvoir d’achat de ces familles réunionnaises.
Et la lutte contre l’illettrisme ?
Sur cette question, comme sur celle des emplois aidés, le PCR appelle l’ensemble des maires de La Réunion à se rassembler pour « défendre l’intérêt général de La Réunion et les besoins des familles en demandant à l’Etat de répondre aux demandes ». Dans ce cadre, Elie Hoarau espère que l’Association des maires prendra des initiatives « pour faire rapidement un état des lieux avant la venue d’Yves Jégo ».
Le PCR appelle aussi les parents d’élèves à se mobiliser. Unis, deux partenaires du système éducatif pourront mieux se faire entendre par le troisième, l’Etat.
Elie Hoarau conclut en notant que les décisions de l’Etat ne prennent pas en compte l’essentiel pour ce qui concerne l’enseignement à La Réunion. « Comment se fait-il qu’avec un service comme l’Education nationale, qui a des moyens, qui a des agents compétents et formés, on enregistre un taux d’illettrisme aussi élevé à la sortie de l’école à La Réunion ? », demande le secrétaire général du PCR. Environ 120.000 Réunionnais sont privés de la lecture et de l’écriture, et bon nombre sont des jeunes, qui ont été récemment à l’école pendant des années. « Le problème socio-économique est essentiel, il est lié au problème culturel. Si on ne prend pas en compte ces dimensions spécifiques à La Réunion, si on se contente de transposer à partir de ce qui est fait dans l’Hexagone, alors on est à côté de la plaque », dit Elie Hoarau qui met l’accent sur l’absence de réflexion sur la situation spécifique de La Réunion dans ce domaine.
Manuel Marchal
Prix des fournitures scolaires : des efforts du gouvernement pour la France mais pas pour La Réunion
Le ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, a annoncé récemment un accord avec la grande distribution pour arriver à définir un « cartable type », pour un prix total ne dépassant pas 40 euros. Force est de constater que cela n’a pas été étendu à La Réunion, alors que c’est une mesure qui pourrait augmenter le pouvoir d’achat des Réunionnais.
Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, doit venir à La Réunion pour signer des accords avec les acteurs locaux de la grande distribution afin de tenter de faire baisser les prix, indique Fabrice Hoarau. « Mais la rentrée est terminée », constate-t-il, « et rien n’a été fait pour faire appliquer ici ce qui a été fait en France » pour faire baisser les prix.
Le PCR appelle donc tous les acteurs concernés par cette question du prix des effets à se réunir pour préparer dès maintenant la prochaine rentrée scolaire.
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