
Kèl volonté zénéral ! In pé la boir kossa !
30 juin, parMézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
18 août 2008
Bernard Stiegler, philosophe du département de développement culturel au Centre Georges Pompidou, Président d’Ars Industrialis*, revendique dans un appel une nouvelle politique industrielle de l’esprit pour s’opposer à l’emprise des médias au service de l’économie de marché.
N’y a-t-il pas un fossé entre les savoirs transmis à l’école et ceux auxquels les jeunes ont accès par les médias ?
- En effet, un écart ne cesse de se creuser entre les savoirs transmis par les circuits “normaux” de circulation des savoirs - de la maternelle à l’université - et les informations diffusées à travers les médias sur la production teclmoscientiflque que génère l’économie industrielle et que promeuvent les services de communication ou de marketing des grandes entreprises sans que la formalisation théorique permette de constituer sur ces résultats des points de vue transmissibles sous forme de savoirs. Le savoir a changé de nature, il est devenu très lié à la technologie, et il constitue de nos jours la première arme dans la guerre économique.
C’est un savoir empirique qui fonctionne mais dont on ne sait pas, très souvent, donner une description strictement scientifique. On réalise par exemple avec les biotechnologies des artefacts vivants sans être en mesure de les décrire dans le cadre d’une théorie unifiée du vivant. D’où un énorme malaise : les jeunes sont confrontés à ces faits technoscientifiques pour lesquels les enseignants ne sont pas armés pour transmettre à leur sujet des critères de validité. L’extrême rapidité de développement de ces savoirs produit un divorce entre les technosciences et la société, créant une situation endémique de non savoir. L’école apparaît en retard et perd sa légitimité face aux médias qui promeuvent cette réalité par des informations qui ne sont en rien des savoirs.
Quel est précisément le rôle des médias dont les effets sont très décriés dans l’éducation des jeunes ?
- Les industries de programme, comme la radio et la télévision, canalisent de plus en plus l’attention des enfants - mais en la détruisant. Le marketing utilise et détourne les mécanismes psychologiques mis au jour par Freud dans le développement psychologique de l’enfant : lorsque l’enfant est encore tout jeune il est structuré par l’identification primaire aux parents, qui est indélébile. Or la captation précoce de l’attention infantile par les médias se substitue à l’imago parentale - et détruit du même coup l’image parentale.
L’école conçue à l’époque de Jules Ferry est une institution qui a pour objet la transmission de programme de comportements par la formation de l’attention Mais au XXème siècle, le capitalisme confronté aux problèmes de surproduction développe les industries de programme pour canaliser l’attention des individus en vue d’en faire des consommateurs et entrent en concurrence avec l’école, ce qui ruine le travail mené à l’école. Et cela produit chez les enfants des troubles de l’attention et du comportement : c’est ce que vient de mettre en évidence l’étude américaine de Frédéric Zimmermann. Les enfants qui regardent la télévision de plus en plus tôt (40% des bébés de trois mois aux USA) souffrent ensuite de tels troubles à l’école.
Vous exprimez la nécessité de reposer le problème des technologies de l’esprit. Pouvez-vous les définir ?
- Il est impossible de former des esprits, de produire un esprit attentif si on ne lui fait pas apprendre des techniques de l’esprit, des mnémotechniques que les grecs anciens appellent des “hypomnémata”. L’écriture est une de ces techniques - celle que l’école primaire enseigne (comme écriture, lecture, calcul...). Cette intériorisation psychique est si forte qu’on en oublie la dimension technologique. Mais il y a d’autres techniques de l’esprit que l’école méconnaît, qui sont les technologies contemporaines de l’information et de la communication, ce qui la laisse démunie face aux médias et à la technoscience.
Il faut donc tout repenser, mais par quel côté commencer ?
- Toutes ces transformations technologiques des savoirs doivent faire l’objet d’une formation, théorique et pratique, de tous les étudiants. Il faut un nouveau programme pour une nouvelle formation des enseignants à tous les niveaux, formation qui exige de redéfinir le rôle des technologies de l’esprit dans la formation des savoirs, de la Grèce antique à la physique quantique. Complétant la formation de l’attention par la pratique de l’alphabet, cette formation aux technologies contemporaines doit faire l’objet d’une formalisation théorique du savoir profondément renouvelée, et induire de nouvelles pratiques. Cela suppose aussi de développer une industrie éditoriale. C’est en réalité un chantier de très grande ampleur, qui suppose un programme industriel aussi bien qu’épistémologique, et qui devrait être au cour du projet européen.
Propos recueillis par Michelle Frémont
(Source : fenêtres sur.cours)
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