Solidaires contre les outrances

9 avril 2006

Quelques remarques sur le délire politicien et populiste au sujet de la route du littoral :
1 - L’alcool au volant tue beaucoup, beaucoup plus que les éboulis de la route littorale ; chaque année, des familles endeuillées, des vies brisées, des morts prématurées. Voit-on ces politiciens manifester contre l’alcool ? La vie de ces Réunionnais ne leur importe-t-elle pas ?

2 - Des millions de Métropolitains font entre 1 heure 30 et 2 heures de trajet par jour pour aller travailler ; c’est leur lot quotidien. Passer par La Montagne prend de 2 à 3 heures de route : nous voulions être "comme en métropole", nous le sommes.

3 - Nous voulons nos 10 - 15 minutes de trajet entre La Possession et Saint-Denis ; c’est devenu comme une "addiction", on ne peut pas s’en passer. On nous dit bien que cette route ne sera jamais totalement sécurisée, mais on ne veut rien savoir. On veut le soleil, nos 10 minutes de route et, bien-sûr, ne rien payer... Avons-nous totalement perdu le sens des responsabilités et des réalités ?

Notre île est jeune, très jeune, les montagnes ne sont pas solides, nous ne sommes pas très riches, mais nous voulons notre vue sur la rivière (mais que font les élus contre les pluies ?), sur la mer (mais que font les élus contre les cyclones ?) ; nous ne voulons pas d’éboulis (mais que font les élus contre les montagnes ?)...
Et si nous réfléchissions ? Et si nous étions ensemble solidaires contre les dérives, les outrances ?

 Ginette Payet 


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