
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Innovation et recherche
23 mai 2006
L’actualité récente a mis en relief le caractère technologique du développement de La Réunion et de son tissu d’entreprises. Au cœur de ce développement, il y a le Technopôle, une structure en réseau d’appui aux entreprises, qui aura 5 ans en septembre. Confrontée à une crise de croissance générée par son propre dynamisme, l’équipe a besoin de moyens nouveaux pour consolider son action et délocaliser les sites technologiques de notre développement.
"La Réunion technologique, ce n’est pas nous qui l’avons introduite. Elle existait avant. Depuis bien longtemps, La Réunion innove. Mais auparavant, la technologie était concentrée dans quelques industries. Aujourd’hui, elle est partout, dans de très nombreux secteurs de l’économie et dans tous ces secteurs, les entreprises sont demandeuses de conseils. C’est là que nous intervenons. Nous devons faire face à une demande croissante et nous avons besoin d’une équipe plus structurée". En faisant ce constat, Marie-Noëlle Le Nivet, directrice du Technopôle, sait qu’elle est confrontée pour la première fois cette année à un bilan critique de l’activité de la toute jeune structure : ou elle augmente ses moyens, notamment en ressource humaine, ou elle freine ses prestations. Au moment où un nombre croissant d’entreprises se tourne vers elle ?
Créé en septembre 2001, le Technopôle est pour le moment hébergé dans le Parc technologique de Saint-Denis et emploie 4 personnes, dont un chargé de mission. L’association assiste et accompagne régulièrement, cette année, une trentaine d’entreprises - et plusieurs autres, à titre occasionnel. C’est plus du double de ce qu’elle faisait en 2004. Elle a mis en place l’incubateur en 2002, passant d’un projet unique, en 2003, à 8 l’année suivante (2004). Elle est typiquement devant ce qui s’appelle une “crise de croissance”.
La récente mission faite auprès de plusieurs technopôle de taille équivalente, en France, a mis l’équipe réunionnaise devant l’évidence de franchir un palier (voir encadré) .
Sortir du chômage “par le haut”
C’est d’autant plus important que c’est l’ensemble du développement et des relations avec les pays de la zone qui l’exigent. En s’appuyant sur le “socle de l’égalité sociale”, La Réunion a écarté un développement de type tiers-mondiste et fait le pari d’une sortie du mal-développement “par le haut”. Dans cette configuration, le rôle joué par l’innovation et la recherche sera décisif pour conforter le tissu industriel de l’île et, par ricochet, venir appuyer les pays de la zone dans leur propre développement.
Il faut pour cela commencer par consolider la base technologique réunionnaise. Plusieurs projets-phares ont émergé ces dernières années : l’incubateur, le plateau multimédia, le cyclotron... Et ça ne s’arrête jamais. Marie-Noëlle Le Nivet en sait quelque chose. "Ce matin encore (hier -NDLR), un chef d’entreprise m’a contactée. Si je ne trouve pas 800 mètres carrés pour un projet très innovant, il ira à Tamatave. La plupart des entreprises qui nous contactent travaillent sans subvention, mais elles ont besoin d’un emplacement", ajoute la directrice.
De quoi les entreprises ont-elles besoin ? C’est la question qui détermine le cœur de métier du Technopôle. Finances, ressources humaines et bâtiments sont les 3 points d’intervention sur lesquels l’association de conseils aux entreprises a construit ses interventions.
Besoins en conseil juridique
Mais elle est mieux à même, après 5 ans de fonctionnement, de pointer quelques faiblesses. "Il manque certaines structures, de conseil juridique aux entreprises en particulier", poursuit Marie-Noëlle Le Nivet, qui se bat pour obtenir le détachement d’un personnel de l’Institut national de la propriété industrielle et intellectuelle (INPII), "au moins une personne, 6 mois par an". L’intuition du Technopôle est que le marché commence à être suffisamment en place pour justifier ce détachement. Mais l’équipe devra vérifier cette intuition auprès des entreprises. Par exemple, le manque de juristes spécialisés dans l’innovation est un des freins au développement des entreprises innovantes.
Le pôle technologique mène également un combat, porté par l’universitaire Mireille Marteau-Petit, vice-présidente de l’association, pour la défiscalisation de la Recherche/Développement.
Pour gérer l’ensemble des problèmes économiques et technologiques posés aux entreprises, le Technopôle a besoin d’un personnel de haut niveau, très au fait de la macro-économie de l’île et de l’océan Indien. "On a de plus en plus d’adhérents. Il faut de 1 à 3 personnes de plus", estime aussi Jean-Claude Pieribattesti, secrétaire administrateur du Technopôle. Car avec le renforcement de l’équipe, c’est le conseil aux entreprises qui progresse, mais aussi les nouveaux outils et le développement du réseau sur les autres sites que le parc dionysien.
Jean-Claude Pieribattesti estime que le succès du Technopôle se vérifiera aussi dans sa capacité à irriguer l’ensemble de l’île. "Le Sud appelle des projets en agro-alimentaire, en génie civil et dans l’environnement. Le technoport nous attend avec l’Ifremer, l’Arda et les autres... Sans oublier les autres pôles d’excellence déjà en place au Port, l’ILOI, l’école des Beaux-Arts et l’école d’Architecture. Et à terme, ce sera aussi Saint-Benoît avec Sup-info ...".
L’enjeu de cette crise de croissance est clair et bien cerné par la plupart des politiques concernés, à la Région ou à la CINOR. C’est le pari à relever pour 2006.
Pascale David
Après la mission d’avril : Aller plus loin
Du 3 au 7 avril 2006, une mission composée de membres du Technopôle, de la Région, de la CINOR, la société d’aménagement SODIAC, la Chambre de métiers et la ville de Saint-Pierre s’est rendue dans plusieurs Technopôles de France. Le but de cette mission était d’étudier les différentes problématiques des pôles et de leur région d’implantation, et d’éventuels échanges ou collaborations avec ces centres.
"Son intérêt était aussi de faire comprendre aux élus de La Réunion qu’il faut aller plus loin", expose Jean-Claude Pieribattesti, le “second” du président Richard Martorelle, actuellement en déplacement en Australie.
La mission s’est rendue à Bourg-en-Bresse, où s’est développé le Technopôle des professionnels de l’alimentation, avec notamment l’implantation d’un Centre technique de la conservation des produits agricoles (CTCPA) ; puis à Lyon, où l’incubateur CREALYS valorise les résultats des Universités, des centres de recherche et des Grandes écoles. Clermont-Limagne a développé un biopôle qui est un haut lieu pour les technologies du vivant, dont certains membres travaillent déjà avec La Réunion. Et rattaché à Clermont-Limagne, le biopôle du bassin d’Aurillac s’est spécialisé dans les goûts et les terroirs. À Limoges, la mission a visité le centre ESTER, où s’est développé sur les bords de la Vienne un univers des technologies de pointe. "Ce sont des centres d’une taille comparable à la nôtre et ils sont tous plus nombreux que nous !", a constaté Jean-Claude Pieribattesti.
L’administrateur du Technopôle milite fermement pour la création d’un Centre de ressources et centre documentaire. Ce serait le futur siège du Technopôle, qui a besoin de plus de personnel et de plus de place aussi, pour accueillir les stagiaires qu’on lui envoie. "Nous recevons de plus en plus de stagiaires : des lycéens en BTS, des stagiaires de l’Université. En principe, ils ont besoin de tuteurs et comme nous sommes peu nombreux, il est difficile de les encadrer", poursuit Jean-Claude Pieribattesti.
Ce Centre de ressources, piloté par la CINOR, est lui aussi très attendu. Mais il risque d’arriver bien après 2007, date donnée pour la réalisation - enfin ! - d’un site de restauration pour les occupants du parc technologique. Les nourritures terrestres d’abord, donc.
P. D
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