Calendrier scolaire

Trois propositions de calendrier à discuter

9 octobre 2004

Pour mieux répartir les périodes de travail scolaire en fonction de la chaleur, le recteur d’académie proposait hier trois pistes de réflexion pour 2005-2008. La troisième raccourcira les vacances australes.

Comment, en fonction des périodes de chaleur, répartir et équilibrer les périodes de travail et de repos pour la meilleure réussite possible ? Le recteur de l’académie de La Réunion, Christian Merlin, proposait hier trois pistes de calendrier scolaire pour la période 2005-2008.

Les trois propositions ont été élaborées en tenant compte des contraintes posées par le décret de mars 1990 (lire ci-dessou). Ce texte impose la tenue de 36 semaines de classe, définies en 5 périodes de classe et séparées par 4 périodes de vacances. Une coupure suffisamment longue en janvier doit pallier le problème de la chaleur, avec un début de congés scolaires compris entre le 17 et 23 décembre.
À cela doivent s’ajouter 4 semaines pour le déroulement des examens et au minimum 4 semaines de classe avant le baccalauréat. 4 semaines de vacances au moins doivent être concédées entre deux années scolaires, pour la préparation de la rentrée scolaire suivante.

Concertation avec les professionnels

Pour les calendriers scolaires A et B, il n’y a pas de véritable bouleversement. Le rectorat parle d’aménagement de l’actuel calendrier, permettant de réduire le décalage avec la rentrée nationale. Ils permettraient par ailleurs une meilleure préparation des rentrées.
La troisième proposition est peut-être la plus improbable. La rentrée scolaire serait avancée à la première semaine d’août. Les vacances de l’été austral débuteront le 23 décembre, tandis que les vacances australes se verront raccourcir. Les jeunes Réunionnais apprécieront, et c’est un propos interne au rectorat, de ne pas avoir leurs vacances avant la fèt kaf !

Deux critères ont prévalu pour établir ces pistes, rappelle le recteur. À savoir "s’appuyer sur la large consultation effectuée en 2001, de laquelle a émergé un consensus fort autour du calendrier scolaire adopté de 2002 à 2005, et y apporter quelques ajustements et améliorations".
Christian Merlin déclare avoir tenu compte de la mise en œuvre du dernier calendrier sur la période 2002-2005, mais indique que tout doit se faire "sur la base d’une concertation" avec les professionnels du monde éducatif.
En 2001, une grande majorité des établissements scolaires réunionnais se montraient favorables à la position de compromis de l’ancien recteur Patrick Genest. C’est dans la même position de compromis que souhaite se placer l’actuel recteur : il est d’ores et déjà demandé aux organisations syndicales d’adresser au groupe de travail du rectorat leurs suggestions et remarques avant le 30 novembre.

Lycéens et collégiens consultés aussi

Les représentants des lycéens, membres du conseil de la vie lycéenne, et délégués de classe en collège et lycée se prononceront aussi, au même titre que les membres des conseils d’administration des collèges et lycées et les membres du conseil d’école.
Chacune de ces assemblées émettra un vote sur les trois propositions, dont les résultats seront transmis au groupe de travail avant le 30 novembre prochain. Le groupe de travail se réunira le 8 décembre pour faire la synthèse de l’ensemble des recommandations. Dans un second temps, le recteur réunira pour avis le Conseil académique de l’éducation nationale (CAEN), le mardi 14 décembre, après quoi les calendriers des trois prochaines années seront arrêtés par Christian Merlin.

Bbj


Un décret de mars 1990

L’île de la Réunion bénéficie d’une latitude spéciale pour adapter son calendrier scolaire. Le décret 90-238 du 14 mars 1990 donne compétence aux recteurs des académies de Corse et d’Outre-mer d’adapter le calendrier national, pour tenir compte des spécificités des régions citées, notamment en termes de contraintes climatiques pour La Réunion.
Les calendriers sont arrêtés pour une période couvrant trois années scolaires. La période 2002-2005 arrive à son terme. Le recteur, entouré d’une équipe technique, soumet donc actuellement ses propositions pour la période 2005-2008.


TOS : dotation particulière pour 2005

Le feuilleton de l’été continue. Les acteurs de ce feuilleton sont bien évidemment les techniciens et ouvriers de service (TOS), qui devraient être transférés vers les collectivités locales dès l’année prochaine. Christian Merlin, recteur de l’académie de La Réunion, annonce que deux inspecteurs missionnés par l’Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale (IGAEN) arriveront lundi à La Réunion, pour estimer les besoins de l’académie, présageant une dotation particulière pour l’année 2005.
Les deux inspecteurs doivent mesurer le déficit en personnel. "Le Premier ministre a estimé qu’il devait être tenu compte de la spécificité de l’académie de La Réunion", indiquait le recteur. Le rapport sera communiqué en temps voulu. Mais quand ?


Les syndicats veulent garder la bonification

Les syndicats d’enseignants ne sont vraiment pas contents. Les associations et organisations syndicales FCPE, CFDT, CGTR, FSU, UNSA-Éducation siègeant au Conseil académique de l’Éducation nationale ont décidé de ne pas participer aux travaux de l’instance qui s’est réunie au rectorat hier à 10 heures et ont remis au recteur une déclaration commune à l’attention du ministre de l’Éducation nationale pour protester contre le projet de note de service sur le mouvement inter-académique des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation du second degré qui prévoit de supprimer la bonification attribuée jusqu’à présent aux personnels originaires de La Réunion.

"Malgré les oppositions des représentants du personnel, vous vous apprêtez à mettre en place une réforme des mutations inter-académiques, lourde de conséquences pour les habitants des DOM. Dorénavant il ne sera plus question de priorité attribuée aux originaires ou habitants de ces départements éloignés.

"Proposition malvenue"

"Quelles que puissent être les motivations à l’origine de cette proposition de réforme, nous tenons à vous affirmer qu’elle est particulièrement malvenue en raison de la situation sociale réunionnaise. Une telle mesure mettrait à mal les équilibres fragiles de notre société.
"Par voie de conséquence, Monsieur le ministre, nous nous opposerons fermement à cette réforme et demandons un dispositif de bonification qui permettrait aux personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation du second degré de travailler au pays.
Dans l’attente d’une suite que nous espérons favorable, nous vous prions de croire, Monsieur le ministre, en l’expression de notre très haute considération."


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