
C’était un 30 juin
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Éducation et métiers
3 avril 2008
Dans le cadre des actions initiées par la Fédération réunionnaise du BTP pour faire connaître les métiers de sa branche, l’opération “Un jeune, un jour, une entreprise” s’est déroulée mardi avec la participation de 21 entreprises, qui ont reçu 26 invités, principalement des très jeunes, en pré-orientation.
Pour la quatrième année consécutive, l’initiative “Un jeune, un jour, une entreprise” a mis cette année en présence 13 collégiens, 3 professeurs de collège, 4 lycéens, 1 conseiller d’orientation et, pour la première fois, 5 jeunes demandeurs d’emploi orientés par les Missions locales. Une vingtaine d’entreprises du BTP ont répondu pour l’occasion, permettant à de très jeunes de faire connaissance avec les divers métiers du Bâtiment. La moitié de ces jeunes étaient des collégiens de classe de 3ème, une année de pré-orientation, avant le choix de la fin de la Seconde.
Pour la FRBTP, qui organise aussi chaque année vers le mois d’octobre l’opération “Les coulisses du Bâtiment”, ces rencontres servent à faire connaître les métiers de la branche, à mettre les jeunes en présence d’une entreprise, à la vie de laquelle il (ou elle) est intégré pendant une journée entière.
26 visiteurs, dont 13 collégiens
Ulrich Galais, 16 ans, est élève en 3ème 6 au collège Albert Lougnon du Guillaume (Saint-Paul). Sur l’intervention de la responsable de l’éducation à l’Orientation du collège, il a été l’un des 3 collégiens retenus pour cette expérience et a passé la journée de mardi avec le patron et les équipes de la société Hydrotech, à La Possession. Il était le seul, de sa classe, partant pour cette expérience. Selon lui, ses copains ont reculé devant la perspective de préparer l’exposition - texte et photos - pour la restitution de cette journée.
Le patron de la PME, Franck Marcuccilli, est allé le chercher devant le collège à 8 h du matin : direction le Sud, pour lui faire voir quelques chantiers.
La journée sera chargée : visites de chantier à Saint-Pierre, Pierrefonds, l’Hermitage/Saint-Gilles... L’après-midi, retour au siège, où la chargée des ressources humaines doit lui faire un synoptique de toutes les opérations nécessaires à l’exécution d’un chantier. Et une rencontre avec la presse, en prime...
« Le but n’est pas de préparer quelque chose, en ne faisant voir que les bons côtés du métier », explique le chef d’entreprise. « On l’accueille pour une journée standard ; on l’emmène avec nous ; si on reçoit un coup de téléphone et qu’on est obligé de s’engueuler avec le correspondant, il est là, il le vit ; on a apprécié ensemble le moment du déjeuner : on s’arrête, on souffle un peu... même si on parle toujours un peu de la même chose ! ».
« Si tu ne travailles pas bien, tu vas “faire” maçon »
Franck Marcuccilli a créé son entreprise il y a 17 ans (voir encadré). Il accompagne ces journées depuis leur création. « C’est fait pour donner au jeune une idée de ce qu’il peut faire. Maintenant, il n’a que 16 ans, et s’il a la chance de pouvoir faire des études, il faut la saisir. Cela dépend de ta motivation et de ton envie », dit-il en se tournant vers Ulrich.
Lui-même a commencé à 15 ans avec un CAP, pour se rendre compte 15 ans plus tard que des études un peu plus poussées ne lui auraient pas fait de tort. Il explique au collégien l’importance, de nos jours, d’avoir une solide formation.
« Nous avons un jeune, Patrick, arrivé comme apprenti dans l’entreprise pour un Bac Pro. Aujourd’hui, ce garçon est conducteur de travaux. Nous avons aussi trois ou quatre apprentis qui en veulent... ». Il se souvient de l’époque où les entrepreneurs du Bâtiment de La Réunion allaient chercher leurs chefs de chantier en Métropole. « On manque encore de conducteurs de travaux. Une école d’ingénieurs va ouvrir dans le Sud et on espère que cela va résoudre le gros problème d’encadrement intermédiaire », ajoute-t-il.
Pour Franck Marcuccilli, cette journée FRBTP est avant tout l’occasion de restaurer dans l’esprit du public et des jeunes une image du BTP peu flatteuse. « Bien souvent, aux jeunes en difficulté à l’école, on leur dit : “Oh, toi ! tu vas faire maçon !” C’est un très beau métier, maçon. D’autre part, dans le BTP, il n’y a pas que des maçons. Il y a aussi des bureaux d’étude, des secrétaires, des comptables et d’autres... ». Diabolisé, le BTP ?
« Notre branche n’est peut-être pas diabolisée, mais sûrement méconnue. Il y a quatre ans, j’ai reçu une jeune fille qui était la 1ère de sa classe. Et quand on a demandé à la classe : “Qui veut passer la journée dans une entreprise de BTP ?”, elle a été la seule à lever la main. Et sa prof lui a dit : “Mais attends, tu es la meilleure de la classe, qu’est-ce que tu vas aller voir là-dedans ?” »
Vers les métiers de l’électrotechnique
Sur les chantiers, ils ont abordé toutes les questions. « La sécurité est, dans nos métiers, la chose la plus importante. Souvent, les choses arrivent par habitude, par baisse de vigilance. Ou alors c’est parce que l’entreprise n’a pas respecté les normes de sécurité. La première chose à laquelle les chefs de chantiers sensibilisent leurs équipes, c’est la sécurité ». Ulrich écoute, et apprend.
Les ouvrages d’art, vus depuis la route littorale, en rentrant de Saint-Pierre, se dressaient comme des signes visibles de la complexité des métiers mis en chantier. « On voit bien que ce n’est pas qu’un métier, mais un groupement de métiers », complète Franck Marcuccilli. « Avec ces grands ouvrages, les jeunes voient bien que le BTP, ce n’est pas seulement casser des cailloux au soleil sur le bord de la route ou étirer un ruban noir sur la chaussée ».
Lui, veut faire de l’électro-technique, une branche tertiaire du BTP. A ne pas confondre avec l’électronique, qui ne touche pas aux mêmes machines. L’envie de ce métier lui a été transmise par un oncle électricien.
Le matin, tout en conduisant, le directeur d’Hydrotech lui a fait un exposé sur les différentes branches : l’option industrie, l’option maintenance... « Il y a ceux qui tirent les câbles, ceux qui interviennent sur les machines industrielles, ceux qui, comme nous, font des stations de pompage, du paramétrage de télégestion... Dans notre métier, il y a énormément de débouchés pour l’électrotechnique », ajoute Franck Marcuccilli. La société intègre, sur près de 70 salariés, une dizaine de personnes des métiers de l’électricité.
A Pierrefonds, les collègues vus sur le chantier étaient en train de tirer les câbles ; et l’armoire électrique n’était pas installée. Mais au retour, ils se sont arrêtés à la station d’épuration de Saint-Gilles, et là, le jeune a eu son compte de tableaux et de signaux lumineux... En revanche, il n’a pas pu aller jusqu’à l’équipe qui travaille sur les thermes de Cilaos.
« Nous avons de grosses armoires électriques, pour alimenter les stations de pompage. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’automatisme, de report de mesures... Un exploitant tel que la CISE ou VEOLIA doit pouvoir, depuis son bureau, savoir ce qui se passe dans sa station sans se déplacer. Le report d’informations le renseigne sur les débits qui sortent de la station, sur la dose de chlore injectée, si les pompes démarrent à distance... Tout cela, c’est de l’électrotechnique, du paramétrage, de l’automatisme. Ce sont des choses très pointues... ».
C’est justement ce qui semble intéresser le jeune garçon. En racontant sa journée, il a le regard qui brille. « Ce matin, on est parti à la station d’épuration de l’Hermitage les Bains, et après, à Saint-Pierre. Ils étaient en train de mettre des tuyaux pour faire passer de l’air, pour mettre dans les deux bassins. Après, on est parti voir l’AEP (adduction d’eau potable) pour la nappe de Pierrefonds ». Il a trouvé une bonne ambiance dans les équipes rencontrées. « Ils se parlent, ils rient », a relevé Ulrich au contact des équipes de Saint-Pierre.
Nul doute que, dans son cas, la journée aura permis au jeune garçon d’avoir une approche concrète des métiers qui l’attirent et une idée plus précise des études qui lui correspondent. « J’ai redoublé ma 3ème ; j’avais choisi des BEP pour lesquels je n’ai pas été pris ; je vais en choisir un autre ; maintenant, je sais ce que je vais faire. J’irai le plus loin possible, jusqu’au BTS », soutient le collégien.
P. David
Hydrotech : Les métiers de l’eau
Hydrotech est spécialisée dans les travaux de l’eau (pompages, adduction, régulation...) et travaille beaucoup avec les collectivités locales. Un de ses derniers chantiers a été la réparation de la conduite des Orangers, après les détériorations dues aux fortes pluies. La société a également réalisé à Saint-Pierre la station de pompage pour la nappe de Pierrefonds, restaurant l’adduction d’eau vers la capitale du Sud, là où l’effondrement dans le lit de la Rivière Saint-Etienne l’avait endommagée. Elle a travaillé à la réhabilitation des Thermes de Cilaos (station de pompage, thermes...), qui vont rouvrir la semaine prochaine.
Créée il y a 17 ans avec 3 salariés plus le gérant, Franck Marcuccilli, la PME compte aujourd’hui 69 salariés et 2 co-gérants. Hydrotech a ouvert il y a 5 ans une agence à l’Ile Maurice.
A La Réunion, de gros projets de stations d’épuration laissent entrevoir à l’avenir un développement important du métier et de ses activités. De plus, certaines communes ayant un rendement de réseau hydraulique faible, les systèmes sur lesquels travaillent les sociétés de ce type ont une précieuse utilité, pour un meilleur contrôle des informations.
Hydrotech a déjà connu en 2007 une forte croissance, qui lui a permis de passer l’an dernier d’environ 60 à près de 70 salariés.
P. D
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