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“Carton Rouge au gouvernement”
7 octobre 2004
Les syndicats nous démontrent chaque jour leur vocation à persévérer. Le gouvernement poursuit sa casse du service public au détriment de l’école de la République, et propose une “rentrée de pénurie” avec un budget 2005 de l’Éducation nationale faussé. Les syndicats lancent un ’Carton rouge au gouvernement’.
P our la réussite de tous les élèves nous disons : ce budget constitue une véritable régression historique, nous exigeons qu’il soit profondément modifié". C’est en ces termes que les organisations syndicales de l’Éducation nationale (FSU, SGPEN-CGTR, SE-UNSA, SNAEN-UNSA,SGEN-CFDT) et les associations de parents d’élèves (association FCPE), s’adressent au Premier ministre et participent à l’opération nationale “Carton rouge au gouvernement”.
"Nous allons présenter ces bulletins à la population, aux parents, leur expliquer la situation actuelle et leur demander de les signer pour les renvoyer à Matignon", explique Hervé Lauret, président de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves).
Face à une démographie réunionnaise croissante, ce parent ne conçoit pas un enseignement de qualité avec l’insuffisance de ces moyens financiers, avec un déficit de personnels encadrants, d’infirmiers et médecins scolaires, d’enseignants...
"Il en va de l’éducation et de la sécurité de nos enfants et nous le voyons au quotidien", poursuit Hervé Lauret. Une prise de conscience de la part de la population s’impose rapidement, selon lui, car c’est l’avenir de nos enfants qui en dépend.
Prenant pour exemples les violences récurrentes qui ont lieu dans l’enceinte du Lycée de Roche-Maigre à Saint-Louis, Patrick Corré de la SGEN-CGTR précise que "on ne dit pas que plus d’encadrement résoudrait le problème de la violence, mais il ne faut pas ouvrir un espace de permissions et d’incivilités aux élèves. Il faut prendre en considération les besoins du système éducatif réunionnais, proposer un budget adapté et arrêter de vouloir faire des économies sur le dos du système éducatif et des collectivités, s’agissant du transfert des TOS".
Et qui dit économies sur le dos des collectivités dit augmentation des impôts ou création d’une nouvelle taxe pour assumer ces nouvelles dépenses, qui dépendent initialement des compétences régaliennes de l’État.
"Le service public pèche", atteste Cendrine Peignon de la FSU. "Il n’est pas normal de voir que les écoles privées de Métropole en sont arrivées à demander plus de places". Cette enseignante en lycée professionnel n’admet pas l’utilisation que le gouvernement fait de l’argent public, le morcelant pour le conduire vers d’autres destinations que le service public.
Pourquoi, par exemple, le gouvernement propose-t-il aux entreprises des exonérations massives pour intégrer 500.000 contrats d’apprentis, alors que l’Éducation nationale pourrait bénéficier de ces finances pour assumer ces formations ? s’interroge-t-elle.
Cette mesure préconisée par le Plan Borloo, comme beaucoup d’autres mesures libérales adoptées par le gouvernement, semble injustifiée à l’Intersyndicale, qui ne reçoit aucune réponse probante de la part du gouvernement.
"La France cherche à atteindre le plafond d’endettement qui lui permettra d’entrer dans Maastricht, c’est la principale raison de ces restrictions budgétaires", soutient Vincent Baugé du SNAEN-UNSA.
Lorsque l’on parle d’un budget en hausse de 2,6%, les organisations syndicales rétorquent que les charges aussi augmentent, que le rattrapage à La Réunion reste à faire, que les particularités locales sont occultées, que la décentralisation passe en force sans connaissance des financements alloués, que... "les raisons ne manquent pas".
Il faudra attendre le Comité ministériel paritaire qui procédera à la répartition du budget de l’Éducation nationale par académie, pour connaître la dotation allouée à La Réunion.
"Il y a fort à craindre de cette logique mathématique de division qui se réfère au nombre d’élèves des années précédentes, alors que la population réunionnaise est en constante augmentation", souligne Vincent Baugé.
Les syndicats sont moins optimistes que le recteur, qui parle d’une rentrée sans difficulté. Certains établissements, comme le collège de la Ravine-des-Cabris, prévus pour accueillir 800 élèves en reçoivent 1.000. Les établissements n’ont qu’une seule conseillère d’éducation qui, en cas d’absence, n’est pas remplacée. Idem pour les enseignants.
"Les diminutions antérieures de postes ont été compensées par des volants de remplaçants. Aujourd’hui, ça n’est plus possible, toutes les marges de manœuvre ont été utilisées à ce niveau-là. Les chefs d’établissement n’ont plus de solutions. L’on est obligé de puiser dans les listes complémentaires ou l’on met des élèves enseignants directement en situation sans préparation", rappelle Domique Lucas du SNES-FSU.
Avec un effectif de contrats aidés quasiment équivalent à l’effectif de titulaires, l’Intersyndicale insiste sur le fait que sans ces personnels précaires, dont les contrats arrivent à échéance et qu’il faut absolument titulariser, les établissements ferment.
Consciente que les collectivités, par manque de chiffres concrets, ne mesurent pas pleinement la gravité de la situation, l’Intersyndicale poursuit un vaste état des lieux de l’éducation à La Réunion. Elle livrera ses données à la commission ministérielle qui viendra le 11 octobre à La Réunion pour estimer les besoins de l’académie en personnel TOS (techniciens et ouvriers de service), espérant que cette dernière viendra constater la réalité de terrain.
Estéfany
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