Régis Roche, Directeur de la commission Québec à la JCE Réunion, Fabienne Menegado, Présidente de la JCE France Océan Indien, Dominique Oudin, Chargé de mission à l’Agence de Développement, et Stéphane Cazanove, Trésorier de la JCE, ont présenté le bilan de ce voyage.

Emplois et stages à la portée des Réunionnais

La réussite majeure, c’est le coup de pouce que la JCE a donné au dispositif de mobilité des jeunes Réunionnais vers le Québec. Environ 600 Réunionnais suivent une formation de niveau bac+2 dans les CEGEP, que ce soit dans le domaine de l’aéronautique, de la santé, de l’informatique ou autre. A l’issue des formations, ce n’est pas le travail qui manque pour les jeunes Réunionnais désireux d’effectuer une première expérience professionnelle au Québec. Mais la JCE Réunion a eu la bonne idée de faciliter encore plus cette insertion. Grâce à un jumelage entre la JCE Réunion et les 700 chefs d’entreprise de la JCE de Québec, une convention de soutien à l’insertion des jeunes Réunionnais a été signée. Des offres d’emploi et de stage seront directement accessibles aux Réunionnais. Il suffira de se renseigner auprès de Melle Péria-Simbin, représentante de la Région Réunion au Québec, ou auprès du Ministère de l’Immigration de la province.

La JCE ambassadeur touristique

En véritable ambassadeur touristique, la JCE Réunion a multiplié les contacts non seulement pour vendre la destination Réunion mais aussi pour s’inspirer de l’expertise québécoise en matière de tourisme. La JCE a rencontré cinq agences de voyage de Montréal spécialisées dans l’aventure, le plein-air, la découverte. Au nombre des rencontres, on peut aussi citer la Chambre de Commerce française de Montréal, l’association Aventure Eco Tourisme, l’Office Mondial du Tourisme, etc. Des projets de coopération pour un échange d’expertise, ou l’organisation de séjours sont en cours. Pour la JCE, « toutes ces rencontres ont permis d’une part de faire connaître l’île à quelques acteurs majeurs du tourisme au Québec, de montrer La Réunion comme une destination dynamique qui cherche à se développer durablement, ouverte sur le monde et à l’écoute des meilleures pratiques ». La promotion touristique s’est prolongée avec le Gala annuel de la JCE de Québec. Star de la soirée, La Réunion a pu faire goutter aux produits locaux, du rhum à l’ananas Victoria en passant par l’incontournable samoussa. Un vif succès, assure la JCE Réunion.
Autre outil de promotion touristique, les associations de Réunionnais installés au Québec. Les membres de la JCE ont rencontré l’association “Réunionnais du Québec nous lé là !” au restaurant Le Piton de la Fournaise à Montréal. Ce qui a permis de prendre contact avec les organisateurs du Festival des Fêtes Créoles Internationales de Montréal afin de programmer des artistes réunionnais.

Des entreprises en recherche de partenaires

Dominique Oudin, chargé de mission à l’AD, s’est occupé de promotion économique. Donner envie aux entreprises d’investir ou de s’implanter à La Réunion, tel était son objectif. L’idée est bien passée auprès des 700 chefs d’entreprise de la JCE de Québec. Ne reste plus qu’à la laisser germer, à l’y aider de temps en temps. Mais déjà, les premiers résultats sont positifs. « Une entreprise québécoise qui importe déjà avec la CAEB a besoin de 5 fois plus d’huile essentielle de géranium. Elle est prête à travailler avec des agriculteurs locaux, assure Dominique Oudin. Deux chercheurs spécialisés dans le traitement des effluents sont intéressés par des porteurs de projet à La Réunion ; il s’agit de rendre l’eau potable et d’utiliser les déchets en leur donnant une nouvelle vie. La technique est à base de levure. Une autre société recherche un partenaire pour le développement d’une gamme de vêtements fitness à base de matières recyclées ». Bref, les projets ne manquent pas. Pour prolonger ces rencontres, une délégation de jeunes entrepreneurs de Québec devraient se rendre à La Réunion enfin d’année, dans le cadre d’une visité organisée par la Région Réunion pour renforcer le dispositif de mobilité.
Mais la JCE Réunion ne compte pas de focaliser sur le Québec. Elle se prépare pour le Congrès mondial des JCE qui se tiendra en Inde en novembre.

Edith Poulbassia

Bouge La Réunion

Le site Internet Bouge La Réunion (www.bougelareunion.com), avec la JCE Réunion, va présenter aux acteurs réunionnais les possibilités de partenariat avec le Québec dans le domaine du tourisme.

Des débouchés pour les produits locaux

Pas de doute. Pour la JCE Réunion, des débouchés existent sur le marché québécois pour les produits de La Réunion. Le Gala de la JCE de Québec a été un test pour apprécier le succès des produits auprès des chefs d’entreprises. Pari réussi. Les produits tropicaux sont reconnus.
La JCE a donc rencontré la Mission Economique de l’Ambassade de France à Montréal, un importateur de produits tropicaux et un chef cuisinier du restaurant 47ème parallèle. Les produits réunionnais peuvent être vendus, à condition de se focaliser sur le haut de gamme : épicerie fine, grands restaurants, etc. Ainsi, l’ananas Victoria s’est fait remarquer à Québec. « Je n’aurai pas de mal à vendre un dessert avec la qualité de cet ananas », confiait le chef cuisinier du 47ème parallèle à la JCE Réunion. La petite taille de l’ananas est aussi un atout pour les Québécois qui recherche de plus en plus des légumes et fruits miniatures.
Pour le rhum, le marché national est géré par la Société des Alcools Québécoise. Un monopole qui rend difficile l’exportation des produits réunionnais, même s’ils sont appréciés.

EP

La Réunion dans les médias

Le séjour de la JCE Réunion a été largement couvert par la presse québécoise : des articles sont disponibles sur le site de l’agence Média Mosaïque, l’émission “Noir de monde” sur le canal CJNT dans le Grand Montréal et sur les réseaux câblés de Toronto et Miami. Les images fournies par l’IRT seront diffusées. Enfin, la JCE Réunion était interviewée sur les ondes de CHOI FM, dans l’émission “Dupont le midi”, écoutée par 500.000 personnes. L’occasion d’exposer les points communs entre La Réunion et le Québec et d’expliquer l’intérêt des échanges entre les deux régions.

EP