La Validation des acquis de l’expérience

Un des remèdes pour sortir de la précarité

15 octobre 2005

Le colloque sur l’Accompagnement dans la Validation des acquis de l’expérience (VAE) s’est tenu hier durant toute la journée, au sein d’un hôtel dionysien. Les membres du CARIF OREF de La Réunion, de l’État et du Conseil régional accordent une grande importance à ce dispositif. Il peut sortir des personnes de la précarité.

Le dispositif de la VAE existe depuis le 17 janvier 2002. Ce droit individuel, inscrit au Code du Travail et au Code de l’Éducation, reconnaît officiellement des années de savoir faire et de savoir être. Pour Harry Payet, le président du CARIF OREF, la VAE "favorise l’égalité des chances". À La Réunion, la VAE est un outil pour combattre la précarité. Ici, "le taux de chômage frôle les 33% dont 53% chez les moins de 25 ans et 60% de la population sont sans diplôme".

Un minimum de 3 ans d’expérience professionnelle

Une condition est requise pour accéder à la VAE : justifier un minimum de 3 ans d’expérience professionnelle. Sont concernées par cet outil de promotion professionnelle "toute personne avec ou sans qualification professionnelle reconnue". Si elle connaît la certification ou le diplôme visé, elle contacte les services “valideurs”. Si elle a choisi son futur métier ou qualification mais ne connaît pas la certification correspondante. Elle s’informe auprès des Points Relais. Si elle souhaite bénéficier d’un soutien pour la réalisation de son projet. Elle se rend auprès d’un relais d’information.

Mais pour concrétiser ce parcours, le candidat peut bénéficier d’un accompagnement personnalisé. L’association Re-Travailler, présidée par Marie-Josée Barre, est l’une des structures qui œuvre à la VAE. "Les intermittents du spectacle sont demandeurs", informe-t-elle. Aujourd’hui, la VAE s’inscrit comme un outil incontournable pour passer de la précarité à l’activité.

Jean-Fabrice Nativel


Jocelyne Paris rêve d’ouvrir une table d’hôte

Aujourd’hui, Jocelyne Paris souhaite ouvrir une table d’hôte. Mais pour concrétiser ce projet professionnel, des diplômes sont nécessaires. En 2004, elle obtient le Certificat d’aptitude professionnel agricole (CAPA). Maintenant, elle doit impérativement obtenir le Brevet professionnel agricole (BPA). Par ailleurs, elle a exercé la fonction d’encadrante auprès d’une association d’entretien des espaces verts soutenue par le Conseil régional à l’Étang-Salé. Forte de cette riche expérience, elle met toutes les chances de son côté pour la VAE du BPA. Elle a choisi l’association Re-Travailler, la seule association gratuite pour les chômeurs concernant les Validations d’acquis de l’expérience. Avec Isabelle Delmas, elle effectue des entretiens individuels pour l’ultime face à face avec le jury.


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