Grâce à des dons et à la participation des entreprises réunionnaises

Un extracteur d’ADN pour le laboratoire de génétique

3 juillet 2004

Hier, dans les jardins de la Banque de La Réunion, le Docteur Cartault était fait chevalier de l’Ordre national du mérite par le préfet Gonthier Friedérici, pour sa longue implication au service de la recherche sur les maladies génétiques. Il sera à l’origine, avec la contribution d’entreprises réunionnaises, de l’arrivée d’un extracteur d’ADN (Acide désoxyrhibonuclique) au CHD de Bellepierre, une révolution...

Resté humble face à "l’honneur que lui fait la France", le professeur Cartault assure de l’implication de toute une équipe qui œuvre pour le bien-être des patients et aide à la recherche sur les maladies génétiques dont ils souffrent. Et c’est à eux qu’il dédie la distinction qu’il recevait, tout en garantissant sa volonté de continuer la lutte contre les maladies génétiques. C’est en menant la recherche, et jusqu’au bout, qu’il veut se montrer digne de cette distinction. Cela "pour les familles réunionnaises", affirme-t-il. Et si les collectivités locales participent activement au financement de cette recherche, l’honneur est surtout rendu aux entrepreneurs réunionnais qui ont participé à l’achat de l’extracteur d’ADN. Preuve est faite que les acteurs de l’économie réunionnaise peuvent investir dans l’humanitaire et le social. Par ailleurs, la générosité réunionnaise est toujours remarquable. Les Réunionnais ont apporté, sous forme de dons, leur contribution à cette dotation.
Lors de la cérémonie, Serge Gélabert a projeté un film décrivant la recherche sur les maladies génétiques. La diffusion offrait un poignant message. Il faut contribuer à la recherche. Pour ceux qui naissent avec une "grave" maladie génétique. Que l’on peut déceler dès la naissance. Maintenant en 4 heures. Avant en pas moins de... 48 heures. Les Réunionnais ont ainsi contribué à une large avancée de la recherche que mène le professeur, aujourd’hui distingué pour son travail. Ce n’était pas moins de 150.000 euros qu’il fallait réunir pour l’achat de l’appareil. C’est chose faite. Et même le fournisseur de l’appareil a agi par un geste humaniste. Le CHD de Bellepierre dispose aujourd’hui d’un extracteur d’ADN, payé au prix de revient.
Cette opération "privée" montre le rôle que peut jouer les forces vives du pays, en lien avec les instances politiques locales. Mais si la vocation première du Centre hospitalier départemental n’est pas la recherche, cette axe reste cependant primordial : pour la vie de nombreuses personnes. On pourrait dès lors de se demander le rôle des hautes instances "œuvrant" au ministère de la Santé publique. Quelle place donne le gouvernement à la recherche ?

Bbj


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