Élaboration du nouveau Plan régional de développement des formations

« Un vaste chantier qui commence »

27 août 2004

Discussions, échanges, tables-rondes, communications... La seconde et dernière journée du séminaire organisé par la Région pour l’élaboration du futur Plan régional de développement des formation (PRDF) aura permis une nouvelle fois l’expression des préoccupations de chacun des partenaires concernés à un degré ou à un autre par la formation.

"C’est un vaste chantier qui commence", affirmait hier soir Denise Delorme, vice-présidente du Conseil régional, en charge de la formation, lors de la clôture de ce séminaire. Une façon de dire que ces deux journées de discussions ne font que marquer le début d’une vaste concertation qui devrait aboutir dans le courant de l’année 2005 à l’élaboration du PRDF, véritable pierre angulaire de ce que sera la formation dans les années futures.
Pour appréhender ce que sera demain, et dans le droit fil des réflexions menées lors de la première journée, Rectorat, Université et Conseil général se sont à leur tour exprimés sur la situation présente et l’évolution que devra nécessairement suivre l’offre de formation dans les années à venir. Et pour être capable d’anticiper, il faut commencer par se pencher sur l’existant. Ainsi, pour les organisations syndicales, la question de la formation est un véritable leitmotiv.

Un projet de société

Au cours des tables rondes, les représentants des organisations de salariés ont mis en avant un fait : la formation continue en entreprise ne concerne qu’un peu plus de 2% des salariés. C’est dire si tout reste à faire. Une situation qui tient aussi au fait que le tissu économique de l’île est composé à plus de 90% de petites, voire de très petites entreprises avec parfois un seul salarié. Difficile, quand on a un effectif réduit, de dégager un salarié pour lui permettre de suivre une formation...qui est pourtant nécessaire. Une situation que l’on ne retrouve pas, dès lors que l’on passe dans la catégorie des cadres qui eux, bénéficient largement de formations, souvent sur proposition même de l’entreprise, mais il s’agit alors de grosses entreprises pour lesquelles l’absence momentanée d’un cadre ne pose pas problème et qui mesurent rapidement le retour sur investissement...
Intervenant pour le Conseil général, Ibrahim Dindar a pour sa part insisté sur les enjeux de l’accompagnement à la personne et ce, aux deux extrémités de la pyramide. Que ce soit dans le domaine de la petite enfance, ou, là encore, par anticipation, pour les personnes âgées, les besoins sont immenses et le futur PRDF devra tenir compte de ces enjeux dans les formations qui seront mises en place, afin de répondre à des besoins déjà criants, mais qui iront en s’accentuant.
Pour Denise Delorme, cette capacité d’anticipation est primordiale pour bien cerner les enjeux du futur PRDF. Plus qu’un document de travail, il s’agira véritablement d’un projet de société.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus