Comme nous vous l’indiquions dans notre édition du 13 juin dernier, le Collège Hyppolite-Foucque a entrepris une démarche humanitaire, “les bouchons d’amour”, initiée par des élèves de la 5ème SEGPA de l’établissement. Tous les collégiens ont soutenu le projet, avec l’appui de l’équipe enseignante et des parents d’élèves. Mardi dernier, Michel Eckert, coordonnateur du projet, s’entretenait avec les élèves sur l’importance du tri sélectif. Récolter les bouchons en plastique pour les vendre au recyclage et acheter ensuite des fauteuils roulants pour des personnes handicapées, le geste est simple et solidaire. L’intervenant n’a pas manqué d’impliquer les jeunes dans la protection de l’environnement réunionnais. "Nous sommes dans une société de consommation et on jette énormément. Il faut comprendre que cette action que vous avez menée doit être considérée comme une épargne", lance-t-il aux jeunes, initiateurs du projet. "Tout ce que vous mettez dans le bac jaune, ce n’est plus du déchet, c’est une épargne. Les objets sont vendus pour être récupérés", poursuit-il.
"Il y a 50% des choses que l’on met dans la poubelle grise qui peuvent être mises dans le compost", note-t-il encore.
Ce cours de tri sélectif devrait être donné aux parents eux-mêmes. La Réunion se porterait mieux, et le problème du traitement des déchets trouverait solution de manière plus sereine, sûrement.
Après avoir participé à la Semaine du développement durable notamment et suivi ce projet, le principal du collège faisait remarquer que "la notion de respect est un grand mot qui ne se décline pas forcément en actions".
La 5ème SEGPA de son collège montre donc l’exemple, même aux plus hauts dignitaires de ce pays.
Et preuve est donnée que des gestes simples peuvent dissuader la mise en place d’un incinérateur...

Pour aller vers l’autre

D’un point de vue humanitaire, l’action engagée par les élèves de la 5ème SEGPA du Collège Hyppolite-Foucque éclaire notre regard sur l’autre.
"On est dans une action qui permet l’ouverture vers l’autre et l’acceptation de l’autre. Nous sommes pour le vivre ensemble", lance Jean-Marie Quinot, directeur de la SEGPA, qui félicite par la même les 2 enseignantes qui ont encadré le projet, Julie Pontalba et Céline Paverdy.
"Malgré leur difficulté scolaire, ils peuvent être dans l’aide de l’autre. C’est une action éducative qui permet la valorisation et la conscientisation de l’élève", continue-t-il.
Michel Eckert indique que le projet mené par les élèves ira directement au profit de personnes handicapées réunionnaises. "C’est un investissement. Le bénévolat est une chose importante. Pour ce projet, chaque centime récolté sera utilisé dans ce sens".
Ce fut aussi l’occasion pour lui de parler de la zoothérapie, qui permet aux Réunionnais souffrant de déficience motrice, auditive, visuelle ou mentale, de nouer une relation saine avec un animal.
"L’animal n’a pas d’a priori sur la différence", explique Michel Eckert.
Un autre projet se dessinerait donc avec ses élèves !

Lutte contre le racisme

L’équipe enseignante et notamment celle du Centre de documentation et d’information (CDI) organisait par ailleurs pour les élèves la Semaine Mascarine, proposant un voyage à Madagascar, aux Seychelles, à l’Ile Maurice et dans l’archipel des Comores.
C’est après avoir constaté un phénomène grandissant de racisme dans l’enceinte scolaire que le projet a été lancé.
Repas adaptés, musiques des îles de l’océan Indien, films de découvertes, documentation sur l’océan Indien, les élèves sont encadrés pour aller encore plus loin vers la découverte de l’autre, et passer la barrière des couleurs et des cultures.
Aujourd’hui, les élèves sont à l’Ile Maurice par la pensée, tout en participant à une animation sportive en lien avec le Comité régional du sport adapté (CRSA).
Demain, ils parcourent l’archipel des Comores. Que dire... félicitations !

Willy Técher

Aujourd’hui, le Collège Hyppolite-Foucque propose une animation sportive adaptée sur son plateau sportif.
Peut-être que vous pourrez vous confronter aux sportifs handicapés !