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Grève unitaire le jeudi 10 mars contre le projet Fillon
2 mars 2005
Le ministre de l’Éducation nationale est au moins parvenu à forger une unité, syndicale, lycéenne et parentale, contre son projet de loi. La décision du gouvernement d’utiliser la procédure d’urgence à l’Assemblée nationale pour parvenir à son adoption n’a fait qu’attiser la colère et l’indignation des milliers de manifestants qui sont descendus dans les rues de La Réunion et de Métropole pour exprimer leur mécontentement face à un projet de loi d’orientation qui ne répond pas aux enjeux de l’École de notre 21ème siècle.
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L’entêtement du gouvernement, du ministre de l’Éducation et même du recteur de La Réunion est perçu comme une véritable attaque par l’Intersyndicale qui parle d’arrogance. "Ils ne peuvent pas avoir raison envers et contre tous", soutient Éric Soret du SNUipp-FSU.
Hervé Lauret, membre de la FCPE, affiche l’inquiétude des élèves et des parents. Alors que l’"Éducation nationale peut faire sortir beaucoup de jeunes du marasme social, la loi Fillon marque la fin de l’égalité des chances". Limiter l’échec scolaire est indissociable de moyens matériels et financiers à la hauteur de cette ambition partagée. Mais l’on ne parle pas du financement du projet Fillon, comme l’on ne consulte ni les élèves, ni les Conseils de la Vie lycéenne, ni les établissements sur cette réforme. Pour Hervé Lauret, ce défaut de concertation et d’information est une véritable entorse à la démocratie. Il estime que le mécontentement actuel est logique, que les lycéens qui vivent l’école au quotidien n’ont pas besoin d’être manipulés pour constater qu’elle se porte mal et que le projet Fillon ne résoudra rien du malaise. "Il faut arrêter de les discriminer et les laisser s’exprimer. Tout citoyen a le droit de défendre une cause, de défendre l’Éducation de demain".
Joël Grouffaud de Sud Éducation soutient cette idée de libre expression citoyenne. Le 15 février, François Fillon déclarait en Assemblée parlementaire que "toute réforme fait partie d’un projet de société". Selon lui, le mouvement lycéen et interprofessionnel actuels témoignent parfaitement de l’opposition populaire face à ce projet pour l’Éducation. "Morceau par morceau, on formate la société française, des pans d’action de notre pays, en fonction de l’intérêt économique. Le gouvernement est en train de démolir les acquis collectifs obtenus depuis la Révolution. Cela nous dépasse mais nous menons un combat citoyen".
Objectifs à la hausse, moyens à la baisse !
Les nombreux débats mis en place dans le cadre du rapport Thélot avaient permis d’aboutir à une liste de 14 propositions qui n’étaient pas toutes réfutables selon l’Intersyndicale. Le projet Fillon n’en a pas tenu compte. Outils de réussite scolaire, innovation, politiques des cycles... en un tour de manche, il a balayé les avancées liées à la concertation. Il s’agit là pour Jean-Louis Belhote, qui parle d’une loi "passéiste, même ringarde", d’une "hypocrisie fondamentale". Hypocrisie qui se retrouve dans l’écart entre les objectifs annoncés par le ministre et les moyens mis en place pour y parvenir et "nous jugeons sur pièces", atteste Éric Soret, le projet final entre ses mains. Sur 36 pages, 14 sont consacrées aux articles de loi, alors que les orientations se retrouvent en rapport annexe. Un rapport qui fait état d’un objectif de 30.000 recrutements pour la période 2006-2010, alors que dans le même temps, 180.000 départs à la retraite sont prévus. "On pourra nous expliquer par A plus B, afficher des objectifs à la hausse, ce gouvernement enlève les moyens", maintient Éric Soret. Pour régler en priorité le problème majeur de l’échec scolaire, l’Éducation nationale doit réduire les effectifs dans les classes. Mais malgré les argumentaires scientifiques à l’appui, le gouvernement n’en tient pas compte. Au lieu de désengorger des classes saturées, il supprime massivement des postes d’enseignants, de conseillers d’orientations (20.000 en 2002), d’éducateurs (moins 80.000). On assiste à "une déferlante de moyens en moins dans les établissements".
Jeu de dupes
Il faut arrêter de dire que les syndicats disent non à toute réforme. Ils ont des propositions pour l’École, mais l’on n’en tient pas compte. Le gouvernement veut laisser entendre qu’une grande consultation s’est tenue, mais il s’agit là pour l’Intersyndicale d’"un jeu de dupes", d’"un alibi démocratique". La loi Fillon et le transfert des TOS ne constituent ni plus ni moins que la déstructuration du service public de l’Éducation nationale. Dans ce contexte, l’Intersyndicale de l’Éducation (FO, FSU, SAIPER, SUD Éducation, SGPEN-CGTR, SGEN-CFDT, UNSA Éducation) et la FCPE appellent les personnels à faire grève le 10 mars pour le retrait de la loi Fillon, pour un service public d’éducation qui assure véritablement la réussite de tous, pour le maintien de tous les personnels dans le statut de la fonction publique d’État, contre les suppressions de postes qui compromettent l’avenir et contre le transfert des TOS, "la première charrette".
Estéfany
Zot la di
L’intervention du recteur de La Réunion lors du débat organisé lundi soir par Télé Réunion, avec les lycéens, le secrétaire départemental de la FSU, Dominique Herrbach, et la présidente des parents d’élèves de la PEEP, Agnès Kohler, n’a pas fait l’unanimité chez les composantes de l’Intersyndicale.
- Marie-Élisabeth Helly, du SAIPER : "Mensonge par omission"
Elle se dit "extrêmement perplexe", lorsque Christian Merlin parle publiquement de désinformation. Elle parle de "mensonge par omission" lorsqu’il soutient que le dédoublement des heures - permettant de répartir les lycéens en demi-groupe pour mener des activités porteuses selon les matières - est automatique. Cette mesure ne concernera que les classes de Première et Terminale de 24 élèves, uniquement pour les langues. Les autres matières seront "réexaminées selon les nécessités pédagogiques", c’est à dire, selon elle, supprimées.
- Jean-Paul Paquiry, de FO : Après les TOS, les professeurs en lycée professionnel
"Le recteur a dit qu’il tenait à l’enseignement professionnel. On a obligé les chefs d’établissements de lycées professionnels à accueillir 1.500 élèves de plus à la rentrée 2004, sans dédoublement de moyens. À la rentrée de septembre, au LEP Horizon dans lequel je suis professeur, à cause du départ de 5 élèves, la section complémentaire d’aluminium va fermer. Après les TOS, la loi d’orientation remet en cause le statut des professeurs en lycées professionnels".
- Jean-François Rialhe, de l’UNSA : "Libérons les Bisounours !"
"On nous dit que les moyens seront mis pour aider les élèves en difficultés, que les parents pourront bénéficier d’aides extérieures, mais il ne s’agit que d’heures supplémentaires dans le second degré. Que le recteur représente le ministre de l’Éducation, je veux bien, mais qu’il le soutienne à ce point, en dépit du bon sens, alors que le Conseil supérieur de l’Éducation nationale a rejeté le projet Fillon en septembre... Le débat TV a été du pipo du début à la fin. Je soutiens cette lycéenne qui, face à un recteur qui essayait de noyer le poisson, a appelé à la libération des Bisounours, elle a raison, libérons les Bisounours !"
- Dominique Herrbach, secrétaire départemental de la FSU :
"Nous devons montrer l’exemple"
"Je garde un sentiment de frustration. Le recteur est intervenu en nous coupant souvent la parole, nous privant de notre droit de réponse. Mais nous sommes des gens bien élevés, nous avons la charge d’éduquer la jeunesse, nous devons montrer l’exemple. Je déplore aussi les propos tenus par la responsable de la PEEP qui revenaient à dire que lorsque les lycées ne sont pas informés, ils sont manipulables et lorsqu’ils le sont, c’est qu’ils sont manipulés...!"
- Éric Soret, du SNUipp-FSU : "Le recteur a du souci à se faire"
"Entré en 2003, pour calmer les manifestations, ce recteur a du souci à se faire. Les conseils du Rectorat sont souvent boycottés et face à son arrogance, il sera confronté à la détermination des syndicats, des parents et des lycéens".
Manifestation lycéenne le 8 mars
"Nous agissons librement"
La ligue lycéenne a sollicité le soutien de l’Intersyndicale pour sa mobilisation du 8 mars. Qu’importe si l’Intersyndicale se trouve encore qualifiée de manipulatrice, l’enjeu est important, les points de vue sont convergeants et les lycéens pourront compter sur le soutien massif de leurs aînés, enseignants et des personnels de l’Éducation nationale dans leur ensemble. Charlotte Molina, membre de la ligue lycéenne, nous a confié que le déroulement du rassemblement était encore à fixer entre les lycéens qui sont déterminés à poursuivre leurs revendications. "On nous apprend la démocratie à l’école, alors que la réforme Fillon passe en procédure d’urgence ! L’école qui est censée être égalitaire, recense déjà beaucoup d’inégalités persistantes dans les établissements et ce projet ne fera qu’empirer les choses. Nous demandons la réécriture de la réforme avec un consensus qui prend en compte les propositions des lycées, des syndicats et des parents d’élèves". Et à la question, êtes-vous manipulés ? Vous oblige-t-on pour descendre dans la rue ? Charlotte répond que "la ligue lycéenne de La Réunion s’est constituée pour organiser le mouvement. À aucun moment nous n’avons reçu de consigne, nous agissons librement. La seule obligation qui nous est faite est celle de retourner en cours".
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