
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Bilan de l’Education nationale en 2006
17 janvier 2007
Même si l’année scolaire ne se confond pas avec l’année civile, 2006 a été l’occasion pour le Rectorat de mettre en application certaines mesures afin de lutter contre l’échec scolaire. Réseau “Ambition réussite”, “classes contrat”, découverte professionnelle au collège... Béatrice Moreau, chargée de communication au Rectorat, revient sur cette année 2006.
Quels ont été en 2006 les moments forts pour l’Education à La Réunion ?
- Dans l’ordre chronologique, c’est d’abord un nouveau recteur pour l’Académie. Paul Canioni a été nommé Recteur de l’Académie de La Réunion en Conseil des ministres, le 11 janvier 2006. Il succède à Bernard Boëne, en poste depuis le 2 mars 2005. Paul Canioni était Recteur de Corse depuis septembre 2002.
Ensuite, le Rectorat a dû faire face à la crise du chikungunya. Cette épidémie a entraîné le retard d’une semaine de la rentrée de janvier 2006 (pour assurer une démoustication de tous les collèges et lycées) et a mobilisé l’Académie pendant toute l’année sur 2 plans. Premièrement, la lutte anti-vectorielle dans les collèges et lycées (recherche de gîtes et démoustication) qui a demandé une forte mobilisation des agents. Elle se poursuit encore aujourd’hui. Deuxièmement, l’information sur les maladies vectorielles.
Dans le 1er comme le 2nd degré, une information des personnels et des élèves a été menée en partenariat avec la DRASS. Après les premières actions pédagogiques déjà menées en 2005-2006, le recteur a souhaité, pour plus d’efficacité, que l’information sur les maladies vectorielles et leur prévention soient abordées et articulées avec les programmes scolaires.
L’année 2006 a aussi été marquée par le très bon cru du Baccalauréat. Avec 7.108 bacheliers, le taux de réussite au Bac s’établit à 79,9% pour la session de juin 2006 contre 77,5% en 2005. Les taux de réussite sont en plus en progression dans les 3 types de Baccalauréats (général, technologique, professionnel). C’est le meilleur taux jamais atteint à La Réunion, si l’on excepte l’année 2003 qui a connu des circonstances exceptionnelles de déroulement des épreuves.
Quant à la rentrée en août 2006, elle s’est passée dans de bonnes conditions, sous le signe de l’égalité des chances et de l’amélioration de la réussite scolaire pour une meilleure insertion sociale et professionnelle des élèves.
A noter une impulsion forte donnée à l’éducation prioritaire avec la mise en place des 19 réseaux “Ambition réussite” avec des moyens supplémentaires pour les élèves qui en ont le plus besoin, ainsi que la création des “classes contrat” dans 65 collèges, pour accueillir en effectif réduit les élèves les plus en difficulté.
Justement, qu’est-ce qu’a changé, pour certains collèges, la classification en établissement “Ambition réussite” ?
- Difficile de faire déjà une évaluation puisque le dispositif ne s’est mis en place qu’à la rentrée 2006. En tout état de cause, ce sont des moyens humains supplémentaires importants qui ont été donnés aux réseaux “Ambition réussite” (19 collèges et 124 écoles) pour aider les élèves les plus en difficulté.
Des enseignants supplémentaires ont été affectés dans les réseaux “Ambition réussite” à la rentrée 2006. Ils ont pour tâche d’accompagner les élèves en difficulté en effectifs réduits ou de faire du soutien dans le cadre des Programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE), ils peuvent aussi assurer une animation du réseau.
Des assistants pédagogiques (étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement) participent au soutien scolaire, dans le 1er et le 2nd degré. Ils sont 62 cette année.
Les 19 réseaux "Ambition réussite" disposent chacun d’une infirmière scolaire à plein temps (4 d’entre eux n’en disposaient qu’à temps partiel jusqu’alors).
Ces renforts humains ont permis également de développer la notion de réseau (le lien entre le collège et ses écoles de rattachement) pour faciliter au mieux pour les élèves la transition entre le 1er et le 2nd degré.
Quels progrès ont été faits localement en matière de lutte contre l’échec scolaire ? Avec quels moyens ?
- Elle reste bien sûr une priorité de l’Académie. Elle se traduit par un renforcement de l’action menée dans le 1er degré pour l’acquisition de la maîtrise de la langue française : réforme de la lecture, mise en place de Programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE) et de mesures de soutien pour les élèves détectés en difficulté à l’issue des évaluations, principalement pour les classes de CP et CE1 (en français et en mathématiques).
Dans le 2nd degré, il a été décidé de donner plus de moyens aux établissements, notamment aux collèges, qui accueillent encore un trop grand nombre d’élèves en difficulté d’apprentissage (PPRE, mesures de soutien).
Création également des “classes contrat”, un dispositif propre à l’Académie. Ce sont des classes composées des 15 élèves les plus en difficulté parmi les élèves de 6ème du collège. Il s’agit de leur donner la possibilité d’atteindre en 2 ans le niveau d’une 6ème.
Les “classes contrat” ont été créées dans 65 des 72 collèges de l’île.
Quels sont les progrès en matière d’intégration des enfants handicapés à l’école ?
- La rentrée 2006 poursuit la mise en application de la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » au niveau de l’Éducation nationale.
La scolarisation des élèves handicapés est aujourd’hui un droit que l’Académie prend en compte pour accueillir dans les meilleures conditions possibles les élèves concernés. 24 enseignants référents ont ainsi été mis en place. Ils sont chargés d’accompagner les parents dans cette démarche et de travailler auprès des équipes pour que les élèves trouvent leur juste place à l’école, au collège et au lycée. La présence d’enfants handicapés à l’école maternelle et élémentaire n’est pas une nouveauté et les collectivités locales ont bien souvent aidé à cette intégration en mettant à disposition des établissements des moyens humains supplémentaires. Dans le 1er degré, l’Académie est bien dotée avec 118 CLIS (Classes d’intégration scolaire).
La difficulté aujourd’hui se situe davantage au niveau du 2nd degré où, malgré la création de 3 nouvelles classes spécialisées (Unités pédagogiques d’Intégration, UPI) en collège à la rentrée 2006, les besoins restent importants pour satisfaire la demande des parents de scolariser leur enfant en collège “ordinaire”. Il faudra sans doute encore quelque temps pour trouver les réponses appropriées.
Les heures de Découverte professionnelle au collège ont pour objectif de faire découvrir le monde du travail, les métiers aux élèves. Quels sont les résultats ?
- Mise en place dans les classes de 3ème de façon expérimentale l’année dernière, l’option de Découverte professionnelle a été étendue à la rentrée. Elle permet aux élèves de mieux faire leur choix d’orientation, grâce à une meilleure connaissance de la diversité de métiers et les voies qui y conduisent.
59 collèges proposent désormais l’option Découverte professionnelle de 3 heures par semaine (contre 20 l’année dernière). Ce nouvel enseignement permet aux élèves de mieux préparer leur orientation, que ce soit dans la voie générale, technologique ou professionnelle. Ils ont l’occasion de visiter des entreprises, des lycées, des établissements d’enseignement supérieurs, de rencontrer des professionnels, développant ainsi leurs connaissances des métiers.
La Découverte professionnelle peut également être choisie sous la forme d’un module de 6 heures pour les élèves qui envisagent de s’orienter vers une formation professionnelle à l’issue de la 3ème. 40 classes de 3ème proposent cette option à la rentrée 2006, contre 28 l’année précédente.
C’est un dispositif où le jeune découvre, par la pratique et des réalisations concrètes, différents champs professionnels à l’occasion de périodes de formation inscrites dans l’emploi du temps et réalisées en lycée professionnel et/ou en CFA et/ou en entreprise. C’est une formule qui suscite un fort enthousiasme de la part des jeunes, des équipes pédagogiques et des professionnels associés au dispositif.
Entretien Edith Poulbassia
An plis ke sa
• L’“Ambition réussite”, c’est...
... 3 à 5 postes d’enseignants supplémentaires créés par réseau, 2 à 5 assistants pédagogiques par réseau et des infirmières scolaires dans chaque collège. 19 collèges et 124 écoles forment le réseau “Ambition réussite” à La Réunion.
Quelques collèges classés “Ambition réussite” : Alsace-Corre à Cilaos, Texeira Da Motta à La Possession, L’Oasis et Edmond-Albius au Port, Michel-Debré au Tampon, le collège de Trois Bassins, Milles Roches à Saint-André, Hubert-Delisle et Amiral Pierre-Bouvet à Saint-Benoît, etc...
• Les élèves handicapés
À la rentrée 2006, on comptait 1.435 élèves en intégration collective (c’est-à-dire les 118 Classes d’intégration scolaire - CLIS - et les 21 Unités pédagogiques d’intégration - UPI), 399 en intégration individuelle (226 au collège et 173 au lycée), et 769 en établissements spécialisés. Le nombre des auxiliaires de vie scolaire qui assurent l’accompagnement des élèves en intégration individuelle a été porté à 132 emplois à temps plein.
• L’école contre le chikungunya
Pour le 1er degré, une mallette pédagogique a été conçue et réalisée en collaboration avec la DRASS. Distribuée dans toutes les écoles maternelles et élémentaires en décembre dernier, elle propose aux professeurs des écoles des activités adaptées au programme de chaque cycle. Pour le 2nd degré, les corps d’inspection ont élaboré et diffusé aux enseignants concernés un document permettant d’aborder tous les aspects des maladies à transmission vectorielle (sous l’angle scientifique et citoyen) dans les programmes de chaque classe de la 6ème à la Terminale, comme en CAP et BEP.
Bilan de l’éducation 2006
Eric Soret de la FSU, Gilbert Romain du SNAEN-UNSA Education et Jean-Paul Paquiry pour FO, interviennent sur les faits et évènements marquants de l’année 2006 sur le plan de l’éducation et sur leur syndicat respectif.
• Eric Soret de la FSU
« Une année positive sur le plan syndical »
« Notre victoire contre le CPE a redonné l’espoir à la population », affirme Eric Soret de la FSU. En effet, ce succès contre le gouvernement Villepin a redoré l’image des organisations syndicales. La population croit, de nouveau, à la capacité des syndicats à faire évoluer les choses.
Cette année a aussi été marquée par l’unité syndicale qui a prévalu notamment lors des dernières manifestations. « Nous retenons que le gouvernement continue de lancer des attaques, plus précisément dans le 1er degré, avec la réforme de Robien », poursuit le représentant de la FSU.
D’autre part, il ajoute que le ministre n’a rien compris à ce que veulent les citoyens du 21ème siècle et qu’il doit s’attendre à des mobilisations plus fortes s’il ne change pas d’orientations. La rue se fera entendre et le gouvernement se fera sanctionné.
Eric Soret retient également de cette année le changement de recteur avec la décision prise en début d’année pour reculer d’une semaine la rentrée de janvier 2006 pour cause de chikungunya.
« L’année 2007 est une année particulière car c’est une année électorale ». Au niveau social, ce sera une année importante jusqu’à la présidentielle car il risque d’y avoir quelques réformes d’ici-là.
Sur le plan syndical, des mobilisations sont prévues pour le 20 janvier au niveau national, et à La Réunion, « on verra le 29 janvier ».
• Gilbert Romain, Secrétaire général du SNAEN-UNSA éducation
« Non au transfert des personnels TOS »
« Après les nombreux changements de recteur que nous avons eus, on peut dire que notre système éducatif reste fiable et stable. Toute la communauté éducative continue de travailler en faveur des élèves, pour leur réussite », nous dit Gilbert Romain, Secrétaire général du SNAEN-UNSA éducation.
Pour le syndicat, l’année a été marquée par plusieurs évènements. Tout d’abord, cette année a montré que « le système éducatif peut sortir des établissements et se rapprocher des personnes les plus nécessiteuses ». En effet, le syndicat ne se contente pas de défendre le système éducatif, il soutient aussi de nombreuses causes telles que la lutte contre le chômage, contre la précarité, etc... D’autre part, les personnels TOS sont restés fidèles aux revendications de 2003, alors que M. Raffarin conduisait ce transfert.
Aujourd’hui, le syndicat affirme que leurs craintes sont vérifiées, il y a eu une augmentation des charges pour les collectivités et « nous assistons, une fois de plus, au démantèlement du service public ».
L’année 2006 a été une année de transition puisqu’il y a eu des élections à la Région au mois de novembre et leur politique n’a pas changé. Ils sont toujours contre le transfert des personnels TOS, ce transfert est également contesté par les collectivités.
Le syndicat a pour projet de consulter les présidentiables concernant ce transfert dans les DOM et, en particulier, à La Réunion, car « notre situation est spécifique ».
Le mouvement reste toujours intact et garde le contact avec les collectivités dans l’opposition à ce transfert. « Nous n’hésiterons pas à critiquer les politiciens et nous resterons, encore, proche de la population dans le combat contre le chômage, contre la précarité, et nous nous battrons pour défendre les droits des citoyens ».
• Jean-Paul Paquiry du syndicat Force Ouvrière
« Nous ne nous laisserons pas faire et nous serons présents pour défendre le service public »
Pour le syndicat FO des lycées et collèges, l’année 2006 a été marquée par la mise en place de la LOLF (Loi organique relative à la loi des finances), de la loi Fillon et de la loi Jacob auxquelles ils se sont opposés. Pour Jean-Paul Paquiry du syndicat Force Ouvrière, « dans l’Education nationale, cette LOLF est un véritable outil pour casser le statut de fonctionnaire d’État des enseignants et pour casser l’Ecole publique, laïque et républicaine. Toutes les mesures utilisées par le ministre découlent directement de l’application, par le gouvernement, de la LOLF inspirée par l’Union européenne ». Voici quelques exemples :
C’est la baisse continuelle du pouvoir d’achat. « Depuis 2000, nous avons déjà perdu 7,3% », ajoute t-il.
- Les suppressions de postes et heures d’enseignement constituent un tournant dans la remise en cause du caractère national de l’enseignement, de l’aggravation des conditions de travail des personnels. Il s’agit d’une politique systématique pour faire baisser le coût du travail qui s’applique aussi bien au niveau de l’Etat que des collectivités territoriales.
Et pourtant, les classes sont surchargées, les redoublements supprimés, des milliers d’élèves ne trouvent pas de places en lycée professionnel et sont orientés vers l’apprentissage. Dans le même temps, les pressions s’exercent sur les professeurs pour qu’ils acceptent le décret sur le remplacement qu’ils ont rejeté massivement.
Cette LOLF, c’est le financement des établissements non plus en fonction des effectifs, mais en fonction des projets décidés par le Conseil d’administration de chaque établissement et imposés aux professeurs par l’intermédiaire des Conseils pédagogiques. Ce n’est pas l’égalité !
« Cette année, l’Ecole a été encore touchée par une série de mesures visant plus à améliorer sa rentabilité en termes de personnels que son fonctionnement » :
- des classes sont regroupées par niveau de compétence en langues vivantes, des heures de cours sont détournées par l’instauration des PPRE en 6ème (Programme personnalisé de réussite éducative) ou par la généralisation des 3 heures de découverte professionnelle en 3ème dans tous les collèges.
- les réseaux “ambition réussite” et la politique de “relance de l’éducation prioritaire” ont abouti à retirer une demi-heure de cours en 5ème et 4ème, des centaines de postes ont été supprimés, laissant des centaines de contractuels au chômage et à la précarité.
En cette fin d’année, le ministre, au lieu d’apaiser les tensions après une année de contre-réforme, s’obstine toujours à ne pas entendre les revendications des personnels, notamment en passant en force lors du dernier CTPM sur la remise en cause du décret 50. « En tout cas, les personnels ne se laisseront pas faire et comptent montrer au ministre qu’ils tiennent à leur statut de fonctionnaire d’État et au caractère de l’école laïque, publique et républicaine », conclut Jean-Paul Paquiry.
Entretiens Sophie Periabe
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Messages
17 janvier 2007, 16:18
79% de réussite au bac...ça serait bien que l’on nous explique ce qu’est ou ce que sont la ou les commissions d’harmonisation...