Formation et mobilité

Une “Quinzaine du Québec” en quête de lycéens et étudiants

8 novembre 2005

Une forte délégation du Québec (Canada) est dans notre île pour marquer de sa présence la “Quinzaine du Québec”, un programme dense de rencontres et de visites, du 7 au 18 novembre. Conduite par un sous-ministre (haut fonctionnaire) du Ministère de l’immigration et des communautés culturelles, M. Jacques Robert, reçu hier par le président de la Région, cette importante délégation est venue inviter les jeunes Réunionnais à aller étudier au Québec. La première conférence publique a lieu ce matin à Saint-Denis (ADPE).

La délégation québécoise conduite par M. Jacques Robert, sous-ministre délégué à la régionalisation et aux relations interculturelles, au Ministère de l’immigration et des communautés culturelles, est la plus importante venue à ce jour dans notre île depuis le Québec, où vit désormais une petite communauté réunionnaise de plusieurs centaines de personnes, étudiants pour l’immense majorité.
Depuis le début des relations avec cette province francophone du Canada, en 2002, et la première convention signée, "plus de 500 Réunionnais vivent, ont vécu ou fait un passage au Québec, sous différents statuts", a informé le sous-ministre québecois. 160 étudiants y sont inscrits dans des établissements d’enseignement supérieur, les Collèges d’enseignement général et professionnel (Cegep), dont 120 depuis cette année. La délégation est venue faire le bilan de ces échanges et inciter autant que faire se peut de nouveaux étudiants à partir, en leur donnant des informations sur ce qui les attend là-bas, sur l’organisation des études au Québec et sur les perspectives d’emploi.
La délégation se compose de représentants de 15 Cegep, en provenance de huit régions du Québec et de représentants élus des régions du Bas Saint-Laurent, Chaudière-Appalaches et de Mauricie.
Ils donneront ici des conférences, ce matin à Saint-Denis (ADPE) et demain à Saint-Pierre ; ils se rendront notamment dans 22 lycées de l’île et feront des auditions d’étudiants, à la fin de la Quinzaine. Nos lycéens les plus motivés pourront, s’ils sont vraiment décidés à partir, signer une première convention dans le courant de la semaine avec des responsables d’établissements, après s’être bien informés sur les filières de formation, les métiers, l’équivalence des diplômes et les conditions de vie et d’études dans le “grand nord”.

Formations prometteuses

Les Québecois ont sélectionné des filières techniques ou professionnelles débouchant sur des emplois recherchés, pour lesquels la main-d’œuvre manque là-bas : maintenance industrielle, plasturgie, transports... C’est cette formation supérieure spécialisée qui est dispensée dans les Cegep. Les jeunes peuvent aussi se préparer à aller à l’université, dont le 1er cycle (3 ou 4 ans), va jusqu’à notre niveau de maîtrise. Mais la délégation a mis l’accent sur les efforts faits pour orienter les jeunes vers des formations prometteuses en termes d’emploi.
Ses membres ont expliqué hier devant la presse que plusieurs des conditions mises au séjour des étudiants étrangers ont été assouplies. Les étudiants réunionnais peuvent maintenant rester au Québec un an ou deux après leur formation, avec un droit de résidence et de libre circulation, qui n’existaient pas lors des premiers échanges. Leur intégration scolaire et sociale est décrite comme "très satisfaisante" par un élu de la région du Bas-Saint-Laurent, où se trouve environ la moitié des 160 étudiants inscrits dans plusieurs Collèges d’enseignement général et professionnel. 53 autres étudiants Réunionnais sont localisés dans la région de Mauricie.
La délégation québécoise a été reçue par les élus de la Région et par des représentants du Rectorat, de l’Université, de l’ANT, de l’ANPE et de la représentante permanente de La Réunion au Québec, Marie-Andrée Jaubert. En retour, l’Université de La Réunion accueille ici 39 étudiants québécois, venus de huit universités du Québec.
Paul Vergès a rappelé les orientations de la collectivité pour ouvrir La Réunion sur le monde et permettre à de nombreux jeunes de s’intégrer en Inde, en Chine, à Madagascar ou aux Comores, au Kwazulu Natal ou encore dans plusieurs pays d’Europe. "Mais le courant vers le Québec est le plus régulier. Ce n’est plus un problème de spécialistes", a résumé le président de la Région.


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