
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Spéciale rentrée
31 août 2006
’Tout va bien’, annonce-t-on au rectorat. ’La rentrée s’est déroulée sans encombre’. Faux, selon les syndicats d’enseignants. L’optimisme du rectorat ne complait que le recteur lui-même. La réalité est bien moins satisfaisante.
Au SNUIPP-FSU, la rentrée rime avec "confusion totale", d’autant que les effectifs sont comme chaque année insuffisants. 29 postes seulement pour notre premier degré auront été créés, cela sans considérer les besoins réels de la population scolaire en croissance. 1200 élèves supplémentaires pour cette nouvelle rentrée. Didier Gopal, secrétaire départemental du SNUIPP-FSU, déplore par exemple que l’IUFM connaisse une baisse de 30% de postes à la dernière session du concours de Professeurs des écoles. À l’échelle nationale, 15.000 postes sont supprimés dans la fonction publique, dont 8500 dans le 1er et 2nd degré. Peut-on envisager un enseignement de qualité, alors que les moyens ne sont pas mis en œuvre ?
Selon Didier Gopal, les chiffres en disent long sur la santé du système éducatif français. Par ailleurs, il note que de nombreuses réformes gouvernementales ne sont pas en adéquation avec les besoins des élèves. La loi d’orientation 2005, qui vante les mérites du tronc commun d’enseignement, ne s’occupe aucunement de "l’école maternelle, qui passe toujours à la trappe", précise le syndicaliste.
D’une méthode à l’autre
Prendre les problèmes à la racine, c’est le maître mot. Lutter contre l’illettrisme, c’est une noble intention. Mais les solutions doivent se trouver dès les premiers instants d’étude. Encore faut-il savoir impliquer les parents à l’éducation “nationale” de leur enfant, au lieu de les troubler par des polémiques délétères. La dernière en date nous ramène tout droit au temps de Daniel et Valérie, et leurs belles syllabes pour apprendre à lire. Aujourd’hui, le monde éducatif est prêt à se déchirer pour telle ou telle méthode. Syllabique, semi-globale, globale, les parents n’y comprennent plus rien, et commencent à douter des méthodes d’apprentissage de l’équipe enseignante. Le ministre de l’Éducation Nationale, Gilles de Robien, annonçait que 15% des enfants sont en situation de dyslexie, à cause de la méthode globale et semi-globale. D’où proviennent ses résultats ? Effectués par quels chercheurs ? Validés par quelle autorité scientifique ? La Remise en cause de cette méthode provoque un débat inutile, peut-être pour un “kass-kontour”, comme nous le disons chez nous. Ce kass-kontour ne nous dit pourtant rien de bon, c’est un peu laisser les équipes enseignantes se débrouiller entre deux méthodes, selon leur préférence, même si une circulaire ministérielle prône le retour à la méthode syllabique. On ne voit décidément pas où veut en venir le ministre. D’une manière commune, les syndicats enseignants déplorent un flou artistique nourri par le ministère.
“École, ambition réussite”
En 1981, on créait les Zones d’Éducation Prioritaire (ZEP), pour encourager la réussite scolaire, notamment dans les banlieues. Sans évaluation aucune, le Ministère de l’Education Nationale remanie son lexique, et privilégie la piste du Collège Ambition Réussite. Être issu d’une ZEP ne serait pas valorisant pour les élèves. Ils seraient discriminés ? "Ce remaniement ne va pas dans le sens de la réussite scolaire, de l’égalité des chances", déclare Didier Gopal. D’ailleurs, les yeux se sont une nouvelle fois écartés du 1er et du 2nd degré, les grands perdants de ce remaniement. À quand une Ecole française de la réussite, une école ambition réussite allant de la maternelle à l’université ? Un rêve ! et ce n’est sûrement pas une loi "bienveillante" sur l’égalité des chances, et à l’intention des publics scolaires handicapés, qui changera les choses. La Réunion compte 3183 élèves handicapés, pour seulement 24 maîtres référents. Il y a encore beaucoup à faire.
Les directeurs d’école en grève administrative
Les directeurs d’école continuent leur grève “administrative” depuis 6 ans, cela malgré la proposition de protocole du ministère de l’Education Nationale. Selon les syndicats, ce protocole ne répond pas aux attentes des directeurs d’école. Surchargés par des tâches administratives, ils doivent également enseigner. Occuper la double casquette de professeur des écoles et de directeur d’école est difficile. Cela n’est malheureusement pas compris par les plus hautes sphères, qui refusent toujours de créer des postes "pérennes" pour aider le directeur dans ses tâches administratives. La grève est reconduite, c’est-à-dire qu’aucun document administratif ne sera transmis au rectorat, gênant quelque peu son fonctionnement. Sur les 15.000 enseignants regroupés dans le SNUIPP, plus de 60% ont voté contre le protocole ministériel. En parlant de document administratif, le ministère souhaite instaurer un logiciel de gestion des écoles, consultable entre écoles et rectorat. Le risque de dérives est flagrant, surtout en ses périodes d’expulsion sauvage.
En tout cas, le SNUIPP-FSU comptera parmi l’intersyndicale Education pour la manifestation de mercredi prochain. Le 6 septembre, ce sera la rentrée “sociale”. Toulmonn dann shemin ...
Bbj
La FCPE a un nouveau président
Les dernières difficultés de la FCPE sont encore récentes. Et la couverture médiatique de l’affaire sur fond de vol dans les caisses de l’association de parents d’élèves est encore vive dans les esprits. Ouf ! La FCPE prend un nouveau souffle avec une nouvelle équipe, un bureau reconstitué. Benoît Blard reprend le flambeau, et entend rassurer les parents d’élèves adhérents. "C’était un grand défi de reprendre le flambeau, surtout après les bourrasques de ce début d’année", confie-t-il, sans même prononcer le nom de l’ancien président. Pour Benoît Blard, il importe de poursuivre l’effort d’action. La FCPE doit rester un groupement de parents d’élèves actifs, un mouvement revendicatif. Un des premiers engagements du nouveau bureau d’administration de la FCPE sera d’aider les parents à se constituer en conseil local. "Avec 3 parents, on peut créer un conseil local. À la FCPE, nous voulons la proximité, et nous sommes pour aider à la constitution de conseils locaux, tout comme nous encourageons les parents à entrer dans les conseils d’école, ou les conseils d’établissements. Nous sommes pour un travail de co-éducation", déclare Benoît Blard. La FCPE redore son image ; alors courage, surtout lorsqu’elle souhaite s’engager d’avantage en faveur de la gratuité et de la laïcité de l’Ecole.
PSR et rentrée scolaire
"Vive la mobilité outre-mer et l’hospitalité réunionnaise"
Promotion du recrutement local, alignement de la prime de rentrée scolaire au surcoût de la vie, adaptation de la politique éducative aux enjeux et besoins locaux... Priorité Socialiste Réunion met le doigt sur les défaillances et incohérences de notre système scolaire.
"Promotion du recrutement local"
La rentrée 2006 voit la mutation de 860 personnels enseignants et administratifs de l’Éducation nationale, alors que dans le même temps, la jeunesse réunionnaise, faute de travail, doit quitter son île. Ces recrutements massifs et répétés chaque année, en plus de révéler l’inexistence de "réelle politique locale de prévision, d’anticipation et de formation", entravent le recrutement local. En effet, les conjoints de ces fonctionnaires recrutés dans l’Académie trouvent plus facilement et rapidement du travail que les chômeurs locaux (souvent grâce à des affinités). "Nous n’avons rien contre ces personnes, souligne Éric Delorme, Secrétaire général de PSR, mais ces recrutements pèsent fortement sur le marché de l’emploi local dans un contexte de chômage et de précarité aggravés". L’inégalité des chances est telle que PSR appelle à nouveau à une gestion locale des questions socio-économiques. "Il faut vraiment se prendre en main, si l’on veut faire changer et avancer les choses", invite encore Éric Delorme. Pour PSR, il faut que le gouvernement prenne rapidement des mesures spécifiques pour augmenter l’offre de formation et de recrutement des professeurs au niveau local. Plutôt que de parler de préférence régionale, PSR argumente pour la "promotion du recrutement local" qui, selon la composante de l’Alliance, doit s’appliquer dans tous les secteurs d’activités, les niches émergentes qui doivent être ciblées, la Fonction publique... pour répondre à "l’urgence sociale" que vit La Réunion. Éric Delorme estime que, si les discours politiques tendent à converger dans ce sens, "il faut le dire, mais surtout le faire... mettre en adéquation le discours avec les actes".
"Beaucoup d’élèves ne maîtrisent pas le français, les classes sont surchargées et les effectifs en place ne sont pas à la hauteur des enjeux". Pour le porte-parole de PSR, notre système scolaire doit pouvoir répondre au plus tôt aux besoins et difficultés rencontrés par les élèves et ce dès l’école primaire. Les enfants de 2 ans sont toujours privés de scolarisation, au détriment des familles les plus modestes. La fermeture des écoles rurales comme celle de Saint-François 4 et bientôt l’école primaire de l’Ilet Quinquina, en plus de porter atteinte à la cohésion sociale des quartiers, aux emplois inhérents, ne correspond pas à ce que l’on serait en droit d’attendre du service public. "Tous les prétextes sont bons pour rentabiliser, rationaliser", dénonce PSR qui apporte "son soutien sans faille" aux habitants de l’Ilet. La sortie prématurée des jeunes du système éducatif, l’échec scolaire, l’illettrisme interpellent à nouveau PSR. Notre système éducatif en déliquescence apporte des réponses trop tardives et inadaptées à ces jeunes en difficulté. "Là encore, un consensus doit se dégager, une politique locale de lutte contre l’échec scolaire dès l’école primaire doit être pensée localement et imposée au gouvernement par nos politiques pour combattre cette dérive inquiétante". À besoins et difficultés spécifiques, réponses locales. PSR insiste pour que les politiques locales s’emparent de ces problèmes de façon volontaire et déterminée. "Ce chantier ne peut plus attendre". Enfin, si les valeurs de la République défendent l’égalité de tous face à l’éducation, PSR rappelle que la prime de rentrée scolaire doit prendre en compte le surcoût de la vie de 20% supérieur à La Réunion par rapport à la Métropole. "L’égalité des chances passe aussi par cette justice là".
Stéphanie Longeras
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