Une rentrée sous haute surveillance

21 août 2007

Si Monsieur le Recteur affichait sa satisfaction convenue en cette période de préparation de rentrée, la réalité lui fournira sans conteste un cinglant démenti.
Cette rentrée est une fois encore placée sous le signe de la pénurie ; le nombre de postes aux concours qui se réduit d’année en année ne permettra pas de remplacer les départs en retraite des enseignants.

Comment supposer alors que l’annonce par le Ministre Darcos de la suppression de 17.000 postes dans l’Éducation nationale, confirmant par là même que la saignée se poursuit, sera sans répercussion dans notre académie ?

Comment croire qu’avec la dotation en ATOS la plus faible de toutes les académies et 1.000 précaires aujourd’hui sans contrat à cette rentrée, comment croire donc que nos écoles, collèges et lycées pourront fonctionner convenablement cette année ?
Pénurie, redéploiement des moyens ; dégraissage général de la Fonction publique ; cette politique budgétaire aura des conséquences catastrophiques pour le système scolaire : réduction des options dans les collèges et lycées, réduction des filières dans la voie professionnelle, classes surchargées, bien loin de l’intérêt de l’élève.
C’est pourquoi, la FSU demande des créations de postes au-delà du plan de rattrapage (insuffisant) et un calibrage intelligent des besoins. La FSU estime en effet nécessaire que soit établie en concertation avec les organisations syndicales une programmation pluriannuelle des créations de postes.

Comment croire encore un recteur qui prétend promouvoir l’enseignement de la Langue et Culture Régionale quand, dans le même temps, ses services suppriment cette option dans le premier degré ?

Comment accepter en outre la décision unilatérale d’une semaine de quatre jours à l’école primaire sans aucune concertation préalable avec les acteurs du système éducatif ?

Il importe davantage à Monsieur le Recteur de La Réunion de multiplier les effets d’annonce, de faire de la communication que d’assumer une rentrée basée sur une volonté de saboter le service public d’éducation.

Pour toutes ces raisons, la FSU sera vigilante en ce début d’année et continuera à défendre l’idée qu’elle se fait d’un service public d’éducation de qualité.

Christian Picard,
Secrétaire Départemental FSU


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