La rentrée à Sainte-Suzanne

Une volonté d’investir dans l’éducation

28 août 2007, par Edith Poulbassia

La municipalité de Sainte-Suzanne a tenu à affirmer hier sa volonté d’investir dans l’éducation de ses enfants. Fidèle à sa devise de “Ville moderne à la campagne”, Sainte-Suzanne veut mobiliser tous les moyens matériels et humains pour la réussite des élèves à l’école. Une ville persuadée que de cette réussite dépendra aussi une bonne intégration dans la société et dans le monde du travail, ici ou ailleurs. Bref, Sainte-Suzanne veut mettre toutes les chances du côté de sa jeunesse, et espère que l’Etat suivra.

La municipalité a mené une campagne de modernisation des établissements scolaires.
(photo EP)

Assurer une rentrée dans de bonnes conditions pour les 3.817 élèves répartis dans 13 écoles publiques et 2 écoles privées, c’était la priorité pour la Mairie de Sainte-Suzanne. Le Maire, Maurice Gironcel, l’a souligné, des efforts ont été faits cette année. Depuis la loi de décentralisation, les villes sont compétentes pour la gestion des écoles, que ce soit pour l’entretien des bâtiments, la cantine scolaire, le personnel. Mais, précise le maire, « comme beaucoup de collectivités, on aurait souhaité que les moyens financiers suivent ». Quoi qu’il en soit, Sainte-Suzanne s’efforce de faire de l’éducation une priorité, en commençant par la scolarisation des enfants en très petites sections, alors que cette d’année, souligne Maurice Gironcel, la scolarisation des enfants de 2 ans est passée de 15% à 7% pour toute l’académie.
En partenariat avec la Région et le Département, la municipalité a mené une campagne de modernisation des établissements scolaires. « Nous avons aussi obtenu des financements de l’Etat, même s’il a fallu batailler », explique Maurice Gironcel. Ainsi, à Bras-Pistolet, l’école Les Goyaviers qui est réhabilitée aux normes HQE (Haute Qualité Environnementale) fonctionne à l’énergie solaire et récupère l’eau de pluie pour les sanitaires. Deux autres écoles sont à l’étude, à Quartier-Français et en ville, pour une réhabilitation HQE. L’école de Bagatelle et de Deux-Rives devraient aussi voir arriver des travaux, ajoute Aline Hoarau, Adjointe aux Affaires scolaires, qui rappelle les efforts des services de la mairie pour cette rentrée : peinture refaite, pose de signalétiques, contrôle des installations électriques, pose de ventilateurs, la mise au norme des alarmes... la liste est longue. Pour une meilleure organisation, le Rectorat a aussi créé cette année une nouvelle circonscription à Sainte-Suzanne, ce qui permettra un meilleur suivi de la politique éducative de la ville, thème central du nouveau contrat urbain de cohésion sociale signé en 2007. Jusqu’à maintenant, les 15 écoles de Sainte-Suzanne étaient rattachées à la circonscription de Sainte-Marie, qui supervisait ainsi 35 écoles !
Enfin, le maire de Sainte-Suzanne regrette la diminution des contrats aidés au sein des écoles. Des contrats précaires certes, mais qui représentent le moyen d’accéder à une première expérience professionnelle pour les jeunes. « Sur 4.000 demandes, nous n’avons pu en satisfaire que 150 cette année, tous contrats confondus », ajoute Maurice Gironcel. « Ces emplois ont permis d’acquérir des compétences puisque sur 80 anciens “emplois jeunes”, 78 se sont insérés dans la vie active. Pourtant, le gouvernement envisage de diminuer drastiquement, d’un tiers dit-on, les emplois aidés ». Ces emplois sont aussi importants pour garantir la qualité du service public.

EP


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