Université sécurisée, mais pas sécurisant ...

10 septembre 2007

Douze caméras jettent leurs yeux attentifs sur le campus du Moufia afin de faire reculer l’insécurité, et rassurer notamment la gent féminine. Nous ne pouvons que saluer l’intention de la présidence actuelle, mais déplorons en même temps un manque criant de personnel de sécurité. A quoi servent 12 caméras réparties sur 14 hectares, alors qu’ils ne sont que 2 à intervenir en cas de problème. Et cela pour la garde de toutes les installations, et bien évidemment des étudiants. Les archives des journaux locaux gardent des souvenirs de plusieurs faits de violence dans le campus. Et depuis longtemps, les agents de la sécurité, d’une boîte privée, appellent à un abondement de l’effectif. Deux hommes à veiller le soir. « Cela veut dire que lorsque nous sommes en intervention, nous ne pouvons plus contrôler ce qui se passe sur l’ensemble de l’Université. Qui reste devant les moniteurs, puisque les agents doivent être deux ? », m’explique un agent de la sécurité. Faut-il aussi comptabiliser le chien de garde ? Avec 12 caméras à guetter la moindre agression, c’est sûr que l’on peut parler de politique de sécurisation. Encore devrait-elle être volontariste ? Il faut aussi embaucher des agents de sécurité. Cela a un coût, Monsieur le Président ! D’autant que l’autonomie des Universités appelle à une gestion consciencieuse. Tenez, puisque la condition estudiantine est sommaire à La Réunion, pourquoi ne pas recruter des étudiants ? Vous y gagnerez. A moins que vous ne préfériez voir naître une milice estudiantine pour prévenir du vol, du lynchage, ou de l’agression sexuelle. Pour l’heure, l’Université n’est pas totalement sécurisante. Allez le demander aux étudiants.

Bbj


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Témoignages - 80e année


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