Centrale hydroélectrique de Sainte-Rose
20% de notre électricité vient de la rivière de l’Est
30 août 2004, par Manuel Marchal
Inaugurée en 1979, la centrale EDF de Sainte-Rose fournit une puissance capable d’alimenter 20% de la population réunionnaise grâce à une énergie renouvelable : l’eau. Deux parties composent cette installation : la centrale de production d’électricité de Sainte-Rose, située quasiment au niveau de la mer, et le point de captage et de stockage, 800 mètres plus haut en altitude, au-dessus de la route des radiers. EDF organisait vendredi dernier une visite de la deuxième installation, dans les hauts de Sainte-Rose.
Sainte-Rose est une centrale qui produit de l’électricité à partir de la force de l’eau. Cette ressource est captée à trois endroits à environ 800 mètres d’altitude dans le lit de la rivière de l’Est. Le principal point de captage, celui des Orgues, recueillait ce jour là environ 4 mètres cubes par seconde.
L’eau parcourt ensuite un tunnel de 4 kilomètres sous la montagne pour être stockée dans trois réservoirs de 25.000 mètres cubes chacun. Les trois captages réunis peuvent au maximum offrir un débit de 13 mètres cubes par seconde, mais en moyenne, tout au long de l’année, 6,5 mètres cubes par seconde sont aspirés dans le tunnel. Ce qui fait un total annuel de 204 millions 984.000 mètres cubes, ou plus simplement, on peut dire que plus de 205 milliards de litres d’eau sont captés dans la rivière de l’Est chaque année en moyenne.
Solution originale
Cette eau est stockée dans trois réservoirs métalliques de 25 mètres de haut chacun, visibles depuis une grande partie de l’Est de l’île. Ce type de réservoir dans une installation de production d’électricité est unique au monde. En général, l’eau est gardée en réserve par des barrages, mais le relief ne permet pas cette possibilité. Cela a obligé EDF à utiliser cette solution originale de stockage.
"Les trois réservoirs sont vidés deux fois par jour", explique Alain Delorme, chef du pôle production d’EDF-Ile de La Réunion. "C’est le matin et le soir qu’EDF doit fournir le plus de puissance, c’est donc à ces deux moments que la quasi-totalité de l’eau est dirigée vers la conduite forcée", poursuit-il, "elle est ensuite dirigée via une conduite forcée vers la centrale située 800 mètres plus bas en altitude".
"L’électricité produite est ensuite transportée dans des lignes à 63.000 volts", ajoute-t-il. Au moment des pics de production, le niveau de l’eau dans les réservoirs passe de 25 à 4 mètres. Puis progressivement, ils se remplissent à nouveau avec la ressource captée dans le lit de la rivière de l’Est.
"Sainte-Rose offre une puissance comparable à une tranche du Gol ou de Bois-Rouge", précise Alain Delorme. Cela équivaut à peu près à 20% de la production électrique réunionnaise.
Énergies renouvelables
Mais au moment de sa mise en service, la part de Sainte-Rose dans la production totale était beaucoup plus importante. Alain Delorme rappelle qu’en 1982, "la centrale du Port a très peu tourné, presque toute la production d’électricité était d’origine hydraulique". C’est à dire qu’à cette date, La Réunion arrivait à produire presque toute son électricité à partir d’une énergie renouvelable.
Mais depuis, la demande a cru à un rythme important, "unique sur le territoire", précise le responsable de production d’EDF-Réunion : 6% par an aujourd’hui. Et aujourd’hui, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité, avec les centrales du Gol et de Bois-Rouge, en plus des installations hydrauliques d’EDF, est d’environ 50%. Cela fait de La Réunion une région exemplaire dans ce domaine.
Sur la commune de Sainte-Rose, un projet de production d’électricité à partir d’une énergie renouvelable est en cours, indique Frédéric Busin, directeur régional d’EDF. Il s’agit d’une ferme d’éoliennes. La mise en service est prévue en 2005 pour une première tranche. Une autre tranche deux fois plus puissante sera en production ultérieurement.
M. M.
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