Après les agriculteurs et les pêcheurs, les camionneurs. Les transporteurs routiers ont à leur tour obtenu des mesures pour limiter l’impact de la hausse du pétrole sur leurs activités. La veille, les agriculteurs avaient décroché une baisse de 4 centimes par litre des taxes sur le gazole accordée par le ministre de l’Économie, Nicolas Sarkozy.
Contre la hausse du carburant, le gouvernement propose des allégements de charge pour les transporteurs : dégrèvement de la taxe et mise en place en novembre d’un indice du gazole routier pour compenser l’envolée des cours du pétrole (voir encadré).
Dans son édition d’hier, “Libération” explique que "le coût de ces mesures n’a pas été arrêté puisqu’une partie sera supportée par les chargeurs", d’après le ministre. Quant aux transporteurs, d’après “Libération”, ils estiment avoir obtenu des avancées : "C’est moins bien que ce qu’on pouvait espérer et c’est mieux que ce qu’on pouvait craindre", a déclaré le délégué général de la Fédération des transports routiers (FNTR), Jean-Paul Deneuville.
Des avancées suffisantes pour que les routes ne soient pas bloquées par un mouvement revendicatif des entreprises de transport. Mais d’autres professions se mobilisent, comme les bateliers (lire notre encadré).
Interrogé hier sur Europe 1, Gilles de Robien a déclaré qu’en cas de nouvelles flambées des prix du pétrole, le gouvernement ne "laissera pas tomber" les transporteurs, "parce qu’on a besoin des transporteurs pour nos marchandises et pour l’activité économique du pays". Le rôle de l’État "est de faciliter l’économie", a dit le ministre. Cet engagement tient-il pour La Réunion ?

Création de l’“indice gazole”

Dans son édition d’hier, “le Figaro” annonce la création d’un “indice gazole”. Une mesure qui a pour objectif d’atténuer l’impact de la hausse des prix des carburants pour les entreprises de transport.
“Le Figaro” précise que cet indice "sera élaboré par la Direction des transports terrestres. Ce nouvel outil, conçu sur le modèle de l’indice du coût de la construction dans l’immobilier, permettra aux routiers de répercuter les variations du brut auprès de leurs clients de manière contractuelle".

Et maintenant, les bateliers...

Les transporteurs fluviaux ont alerté à leur tour, jeudi dernier, les pouvoirs publics, en s’estimant "aussi gravement pénalisés par cette envolée des prix" du carburant.
"La profession souhaite pouvoir bénéficier d’un carburant professionnel entièrement détaxé, comme en bénéficie déjà le secteur de la pêche, qui est comparable à bien des égards au secteur de la batellerie", déclare la Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA) dans un communiqué.
La CNBA annonce une manifestation aujourd’hui.