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Le résultat d’une étude sur l’effondrement de la capacité d’absorption du CO2 par les forêts interpelle
31 juillet 2024, par
La biomasse a remplacé le charbon et le fioul dans les centrales thermiques d’Albioma et d’EDF à La Réunion. La biomasse vient des forêts et de plantes cultivées qui sont les puits de carbone terrestres. Une étude démontre un effondrement des puits de carbone, qui s’est traduit par une hausse de 86 % du taux de croissance du CO2 responsable du réchauffement climatique dans l’atmosphère. Les scientifiques constatent que la replantation ne compense pas les pertes de biomasse causée par les incendies. Même si la superficie des plantations augmente, la capacité d’absorption des forêts et des sols diminue car l’incendie a détruit l’accumulation de plusieurs dizaines d’années de CO2 stockées dans un arbre. Ceci fait de l’utilisation de la biomasse sous forme de combustible une énergie de transition importée mais est-elle comparable aux énergies renouvelables présentes en abondance à La Réunion ?
Pour réduire sa contribution à la pollution de l’atmosphère, l’Union européenne et la France ont pris des engagements. Cela a conduit à l’interdiction du charbon et du fioul comme sources d’énergies primaire des centrales électriques d’Albioma et d’EDF. Albioma a remplacé le charbon par du bois et EDF le fioul par une huile végétale. Ces énergies primaires sont des biomasses qui sont, selon l’Union européenne des énergies renouvelables.
Pour le bois utilisé dans les centrales d’Albioma, il vient de forêts dites « durables » en Amérique du Nord, et viendra bientôt d’Australie. Ce sont donc des arbres qui stockent du CO2 depuis des dizaines d’années et qui sont en pleine force de l’âge qui sont coupés, puis brûlés en quelques minutes dans la chaudière d’une centrale. Ils sont remplacés par de jeunes plants qui ont une capacité d’absorption du CO2 bien moins élevée. Il faudra plusieurs dizaines d’années pour retrouver une capacité d’absorption du CO2 au même niveau qu’avant la coupe.
L’étude « L’analyse du bilan carbone à faible latence révèle un déclin important du puits de carbone terrestre en 2023 » a été réalisée par des chercheurs d’universités de Chine, du Royaume-Uni, de France, d’Allemagne et des États-Unis.
Les données de l’étude constatent en 2023 une hausse de 86 % du taux de croissance du CO2 dans l’atmosphère alors que les émissions de ce gaz à effet de serre après utilisation d’un combustible ont augmenté de 0,6 %. L’explication est un effondrement de la capacité d’absorption du CO2 par les puits de carbone terrestres qui sont les forêts, les plantes vertes cultivées ou non, et les sols. Cet effondrement est lié notamment à la sécheresse en Amazonie et aux gigantesques feux de forêt qui ont touché le Canada l’an dernier.
En conséquence, le CO2 s’accumule plus vite dans l’atmosphère, ce qui accélère le renforcement de l’effet de serre et l’augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre.
Utiliser la biomasse comme combustible pour produire de l’électricité constitue un prélèvement dans un puits de carbone. Imaginer remplacer tout le charbon utilisé par de la biomasse prélevée dans des forêts est une impasse. Le peu qu’il reste de la forêt primaire à La Réunion le rappelle. La déforestation n’a pas été seulement provoquée par l’agriculture, mais aussi par l’utilisation de la biomasse comme combustible pour la cuisine, la transformation des produits agricoles ou les machines à vapeur.Ceci fait de l’utilisation de la biomasse sous forme de combustible une énergie de transition importée mais est-elle comparables aux énergies renouvelables présentes en abondance à La Réunion ?
Soleil, vent, énergie thermique marine, énergie de la houle, géothermie… leur utilisation sera un gisement d’emplois pour les Réunionnais qui seront alors capables de produire toute l’énergie qu’ils consomment à partir de ressources réunionnaises.
M.M.
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