Rassemblement toujours plus large autour d’une idée du Parti communiste réunionnais

Centrale EDF de Sainte-Rose : le débat initié par le PCR relancé par la sécheresse

23 janvier, par Manuel Marchal

La centrale hydroélectrique de Sainte-Rose, construite en 1979, est au cœur des discussions à La Réunion en cette période de sécheresse. Beaucoup partagent aujourd’hui la préoccupation du PCR qui a toujours dénoncé un gaspillage : chaque année plus de 200 milliards de litres d’eau de source sont rejetés à la mer après avoir seulement servi à faire fonctionner des turbines. Mieux utiliser cette eau pour l’agriculture et les habitants est une idée qui gagne du terrain. Cela suppose d’accélérer le développement des énergies renouvelables à La Réunion pour compenser une diminution de la production de la centrale de Sainte-Rose. La Réunion ne manque pas de soleil et la technologie permet aujourd’hui de construire des milliers de centrales solaires à La Réunion pour assurer la consommation d’habitants de maisons individuelles ou d’immeubles collectifs.

Alors que La Réunion traverse une période de sécheresse prolongée, la centrale hydroélectrique de Sainte-Rose se retrouve au cœur des débats. Dès sa construction achevée en 1979, le PCR s’interrogeait sur les conséquences de la captation massive d’eau dans la rivière de l’Est, une ressource essentielle pour les besoins agricoles et domestiques de l’île. La sécheresse touchant La Réunion a relancé ce débat, avec des responsables politiques qui critiquent publiquement ce qui s’apparente selon eux à un gaspillage d’eau.

L’eau ne sert qu’une fois

La centrale de Sainte-Rose fonctionne grâce à la force de l’eau, captée à environ 800 mètres d’altitude en trois points différents du lit de la rivière de l’Est. Cette eau parcourt ensuite un tunnel de 4 kilomètres sous la montagne avant d’être stockée dans plusieurs réservoirs de 25.000 mètres cubes chacun. Le matin et le soir, l’eau des réservoirs est vidée vers une conduite forcée où elle fait tourner les turbines de la centrale électrique située 800 mètres plus bas.
Le débit maximal que la centrale peut exploiter est de 13 mètres cubes par seconde, mais en moyenne, c’est environ 6,5 mètres cubes par seconde qui sont captés, soit plus de 205 milliards de litres d’eau par an.
Cette eau est utilisée une seule fois pour faire tourner les turbines avant d’être rejetée dans l’océan. La centrale produit plus de 10 % de l’électricité consommée à La Réunion.

Énergie et besoins en eau

Face à la raréfaction de l’eau, un partage des ressources hydriques de la centrale au profit de l’irrigation agricole et de la consommation humaine est proposée. Ceci aura pour conséquence de diminuer la puissance et donc la production de la centrale. Cela signifie accélérer le développement des énergies renouvelables.
Depuis des décennies, le PCR a régulièrement questionné l’impact environnemental et économique de cette centrale, appelant à une réévaluation des priorités. Le PCR défend l’idée d’une autonomie énergétique grâce aux énergies renouvelables présentes en abondance à La Réunion. Ainsi, l’énergie thermique marine peut assurer une production de base régulière. L’énergie solaire est en plein développement dans le monde. Cette technologie permet de produire sa propre électricité et de la stocker dans des batteries à domicile pour avoir du courant quand le soleil ne brille pas.

Développer le solaire pour réduire la dépendance des Réunionnais

L’ensoleillement est quasi constant tout au long de l’année. C’est un moyen d’échapper à la hausse importante de l’électricité vendue par EDF aux Réunionnais, qui a augmenté de plus de 40 % en deux ans. Cela donne également la possibilité aux Réunionnais de se libérer de leur dépendance énergétique vis-à-vis des sociétés extérieures qui contrôlent la production, la distribution et la vente de l’électricité.

M.M.

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Messages

  • La saison des pluies à l’île de la Réunion s’étale du début Novembre jusqu’à la fin Avril et pendant cette saison la population réunionnaise ne devrait pas manquer d’eau, mais avec le réchauffement climatique , le débit des captages d’eau douce destinés à l’usage domestique , industriel ou agricole diminue de manière dramatique .
    Cette situation doit évidement être prise en considération par nos responsables politiques qui doivent veiller à ce que la population réunionnaise soit alimentée en eau correctement que ce soit pour besoins industriels agricoles ou domestiques. Et comme la population réunionnaise compte actuellement en permanence environ 1 million d’habitants si on y inclue les touristes et les réunionnais expatriés qui reviennent en vacances sur leur île natale , et que ce chiffre va continuer d’augmenter dans les prochaines années malgré une baisse de la natalité , Il devient urgent de trouver des solutions durables pour améliorer et augmenter la distribution d’eau potable dans toutes les régions de l’île que ce soit dans les hauts ou sur le littoral .
    Le dessalement de l’eau de mer pour alimenter certaines populations ne peut être qu’une solution exceptionnelle et il nous faut prévoir rapidement des solutions plus efficaces pour tous les réunionnais . Il y a plusieurs solutions possibles .
    On peut réaliser des retenues naturelles des eaux de pluies ou de crues des ravines qui pourront être utilisées pour l’agriculture et l’industrie , mais on peut aussi aller chercher l’eau là ou elle existe en abondance sur la côte Est de l’ile . Notamment dans les hauts de Sainte Rose , De Saint Benoit ou sur le plateau de Bélouve au dessus de Salazie .
    Le captage de l’eau de la Rivière de l’EST affecté exclusivement à l’électricité permet de disposer en moyenne de 7M3 /seconde avant d’être envoyée par gravitation sur les turbines de l’usine hydroélectrique de Sainte Rose Nous pourrions construire à coté des quatre grandes citernes destinées à l’usine hydroélectrique un grand réservoir qui serait destiné à stocker de l’eau pour alimenter la population réunionnaise après un traitement pour la rendre complétement potable . Par ailleurs comme les quatre citernes de 25000 m3 sont installée à 870 d’altitude , on pourrait envisager de construire une nouvelle usine hydroélectrique à 570 M d’altitude et capter une partie de l’eau à la sortie de cette nouvelle usine pour l’alimentation de la population . Le dénivelé de 300 m serait suffisant pour produire une quantité d’électricité pour combler le déficit causé par l’utilisation de l’eau pour alimenter la population de l’Est de l’île . On pourrait procéder de la même manière pour l’eau utilisée par les usines de Takamaka .
    .Enfin comme le débit de l’eau captée dans le cirque de Salazie pour le basculement des eaux de l’est Vers l’ouest depuis Salazie est de l’ordre de 1M3 pendant la période d’étiage alors que le tunnel de transfert permet de transporter jusqu’à 6 à 7 m3, pourquoi ne pas envisager d’aller capter une partie de l’eau disponibles à la côte 800 depuis le bassin versant de takamaka jusqu’au rempart Est du Cirque de Salazie pour la transporter par tunnel au bord des remparts EST du cirque de Salarie pour l’utiliser pour produire de l’électricité dans une usine souterraine située à proximité du voile de la mariée à 370m d’altitude et renvoyer l’eau à la sortie de l’usine vers la rivière Du mat pour compléter les eaux de transfert vers l’ouest .

    Notre priorité devrait être de donner de l’eau en quantité suffisante à la population même si cela devait affecter la production d’électricité hydraulique . mais je pense que ce que je propose ne devrait pas affecter la production d’électricité actuelle mais pourrait même l’augmenter .si on construit une deuxième usine hydroélectrique dans les hauts de Saint Rose et une autre usine dans le cirque de Salazie alimentée par l’eau provenant du plateau de Bélouve et en partie des hauts de saint Benoit .Et si cela ne suffit pas on peut encore augmenter sensiblement la production d’électricité par panneau photo voltaïque , par biomasse ou par géothermie ou encore par éolienne . En faisant cela notre île de la Réunion deviendrait un exemple à suivre pour le monde entier et apporterait par cet exemple une contribution énorme à la lutte pour le réchauffement climatique qui menace de détruire notre planète .


Témoignages - 80e année


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