
In objéktif pou trapé : In dévlopman korèk …sansa sé in bilan négatif !
26 juin, parMézami, ni sava rante dann in pèryode zélékssion ané pou ané.Nora zélékssion l’ané 2026, nora zélékssion l’ané 2027 é nora ankor l’ané 2028… Bann (…)
Hausse du prix du pétrole
22 octobre 2004
Gérard Ethève, directeur d’Air Austral
"C’est le passager qui est endommagé"
"Ce qui est à craindre, c’est que les billets deviennent tellement chers que toute la vie moderne soit remise en cause", prédit Gérard Ethève. Dans un monde où les transports dépendent tellement du pétrole, la seule marge de manœuvre serait de réduire les innombrables taxes, précieuses ressources pour ceux qui les perçoivent.
La hausse du prix du pétrole a des répercussions directes sur l’ensemble des transports. Comment les compagnies aériennes réagissent-elles à la flambée des prix du kérosène ? Quelles sont les répercussions sur le prix du billet d’avion ? Mathématiquement, l’un fait augmenter l’autre. Gérard Ethève, directeur d’Air Austral, jette un regard sur nos comportements modernes, qui nous rendent si dépendants du pétrole.
“Témoignages” : Comment les compagnies s’organisent-elles pour faire face à la hausse des carburants ?
- L’augmentation du kérosène est préoccupant pour tout le transport aérien, surtout pour les compagnies qui ont des avions gros consommateurs. Toutes les compagnies ont instauré une surcharge carburant, taxe payée par le passager en plus de son billet normal. Pour Air Austral, si les premiers billets sont vendus à 580 euros, il faut y ajouter 56 euros de surcharge carburant pour un aller-retour sur la ligne Saint-Denis/Paris.
Cette participation supplémentaire est provisoire et nous prenons l’engagement de l’enlever dès que le prix du carburant aura baissé. Le prix du baril est passé de 30 à 55 euros.
Quel est le poids du prix des carburants dans le prix d’un billet ?
- De manière approximative, c’est environ 30% du billet. Si ce pétrole continue d’augmenter, les billets augmenteront aussi. Le pétrole a déjà augmenté de 60%, en un an le coût du kérosène a augmenté de 35%.
La hausse des carburants a donc une conséquence directe sur le voyageur ?
- Nous avons deux possibilités : ou nous augmentons nos tarifs, ou nous instaurons une surcharge provisoire. C’est cette deuxième solution qui a été choisie. Aujourd’hui si ce nouveau coût pèse sur le passager, il n’en supporte pas pour autant l’intégralité car les compagnies participent.
Les compagnies peuvent-elles supporter cette flambée des prix ?
- La hausse du prix du pétrole n’arrange pas le compte des entreprises, c’est clair. Mais c’est le passager qui est endommagé, et au-delà ce sont tous les déplacements. La surcharge provisoire a commencé à Air Austral en juin 2004 à hauteur d’une participation de 5 euros. Elle n’a cessé d’augmenter suivant l’évolution des prix, de 10 euros en août et de 13 euros supplémentaires en octobre.
Peut-on espérer une amélioration ?
- Ce sera difficile dans un contexte de guerre, de doublement de la consommation mondiale et d’épuisement des ressources pétrolières. Aujourd’hui, des pays comme la Chine ou l’Inde sont devenus de très gros consommateurs d’énergie. La demande augmente et l’on sait que le pétrole est une énergie qui va trouver une fin. Pourtant le kérosène est la principale source d’énergie du transport. Comment sera le monde dans quarante ou cinquante ans ? Comment savoir ?
Le transport est un vecteur indispensable de la vie et il va coûter de plus en plus cher. Ce qui est à craindre, c’est que les billets deviennent tellement chers que toute la vie moderne soit remise en cause. C’est là un véritable problème de fond qui questionne notre qualité de la vie, notre style d’existence.
L’État ou les collectivités peuvent-ils intervenir ?
- Les compagnies n’ont pas de soutien pour l’instant. Nous achetons le pétrole à des pétroliers internationaux. La seule méthode pour endiguer la flambée des prix du billet serait de revoir le niveau des taxes que les compagnies supportent : taxe d’aviation civile, taxe régionale, taxe de la Chambre de commerce... Nous sommes taxés partout : taxe de survol, taxe de décollage, taxe pour se poser, pour stationner, pour débarquer, pour embarquer... Sur le prix d’un billet, les taxes représentent 25%. Si on veut maîtriser un prix raisonnable, peut-être que ce sera là, un jour, la solution.
Mais les collectivités sont confrontées aux mêmes questions. La hausse des prix concerne tous les transports, l’aérien mais aussi le routier et le maritime. Le coût de l’énergie devient un véritable problème.
Le problème de l’énergie remet-il en question notre mode d’existence ?
- Parfaitement. Nous nous déplaçons de plus en plus vers la France pour n’importe quelle raison. Je ne souhaite pas qu’on revienne à une époque révolue. Mais la moindre conversation se tient à Paris. Nous n’avons jamais été à Paris autant qu’aujourd’hui.
Les compagnies sont-elles en péril ?
- La technologie moderne permet de consommer moins de carburant et d’aller un peu plus vite, mais le gain de productivité est sans mesure avec la flambée. En ce moment rien n’indique que ça va rebaisser, au contraire. Les compagnies ne sont pas en péril, mais risquent de voir une réduction d’activités. Il est nécessaire de faire une remise à plat de la politique de transport.
Courons-nous le risque d’un retour aux voyages réservés à l’élite ?
- Nous avons connu une forte démocratisation du transport aérien : en 1960 La Réunion comptait 20.000 passagers, en 1974 il y en avait 150.000, et en 2004 on dénombre plus de 990.000 passagers. C’est l’évolution du type d’appareil qui a permis de démocratiser. À l’époque de l’appareil à hélice, seul l’élite prenait l’avion. Le 707 a commencé un début d’amélioration tarifaire et l’arrivée des gros porteurs en 1974 a permis un coût de production inférieur. C’est une question de technologie et non pas de volonté politique.
Aujourd’hui nous n’avons pas de visibilité dans ce domaine. Seul l’Airbus A380, avion de 890 places, permettra peut-être de réduire les coûts pour le passager. Autrement rien de nouveau n’est attendu.
Eiffel
Érick Lazarus, président d’Air Bourbon
"Un système où tout le monde passe à la moulinette"
Pour Air Bourbon, l’impact de la hausse du prix du kérosène est chiffré à 1,8 million d’euros par le président. Il s’inquiète pour toute l’île de La Réunion, même si avec un seul avion, la compagnie s’en tire plutôt bien.
- On aurait tendance à penser que les petites compagnies n’auraient pas pu accuser le choc de la flambée des prix et qu’elles seraient les premières menacées. Il n’en est rien, estime Érick Lazarus, président d’Air Bourbon, qui répond, avec quelques nuances, aux mêmes questions que celles qui ont été posées au directeur d’Air Austral.
Quelles sont les conséquences de la flambée du prix du kérosène pour votre compagnie ?
- Aujourd’hui c’est très mauvais pour tout le transport aérien. Certaines compagnies sont menacées. Mais les conséquences pèsent surtout sur les grosses compagnies. Air Bourbon n’a qu’un seul avion et ce n’est pas le plus gourmand. Nous chiffrons l’impact de la hausse du prix du kérosène à hauteur d’1.8 million d’euros (NDLR pour 45 millions d’euros de chiffre d’affaires). Cela nécessite un effort de trésorerie supplémentaire.
Comment les compagnies s’organisent-elles ?
- Depuis le mois d’avril, les compagnies n’ont pas réagi tout de suite face à la hausse, en pensant que le prix allait stagner aux alentours de 30 dollars et se stabiliser. Nous avons commencé à réagir en juin, quand le baril est passé à 35 dollars. Nous ne pouvons récupérer ce coût qu’en augmentant le prix des billets, en faisant payer une surcharge carburant. Mais cela ne comble pas l’intégralité de la somme. En réalité, nous ne récupérerons les sommes investies que lorsque le prix du pétrole redescendra. Et en ce moment la courbe du pétrole continue à monter. Les grosses compagnies le subissent de plein fouet.
Quelle est la part du prix du carburant sur un billet et à combien s’élève la surcharge carburant ?
- Le prix du carburant représente environ 25% du billet dans notre compagnie. Quant à la surcharge carburant, chaque compagnie l’évalue elle-même. Sur la ligne Réunion-Métropole, Air Bourbon la fixe à environ 45 euros par aller ou par retour.
La hausse des carburants a donc une influence directe sur le voyageur ?
- Oui. C’est toujours le même qui paye : c’est le passager. Si la hausse se poursuit, le prix des billets risque d’être trop cher et le transport aérien subira une grosse baisse de la fréquentation. Nous ça va, Air Bourbon n’a qu’un avion. On dit souvent que ce ne sont pas les plus petits les plus fragiles. L’adage se vérifie quand il y a des coups comme ça. Plus la compagnie possède d’avions, plus elle en subit les conséquences. Nous sommes limités de toute façon à 10% de part de marché, nous n’avons qu’un seul avion, il est plein. On ne peut pas faire mieux.
Peut-on espérer une amélioration dans l’avenir ?
- Des prévisions alarmistes prévoient une hausse jusqu’à 70 dollars ; d’autres sont plus rassurantes. Chacun fait un peu madame Soleil.
Quelles autres répercussions cette hausse peut-elle avoir ?
- Je suis étonné qu’au niveau économique pur, peu de gens fassent remarquer que la situation est dramatique pour l’économie mondiale. Personne n’en parle. Aucun gouvernement ne prend des mesures d’urgence. En 1974, lors du choc pétrolier, le prix du baril n’était même pas à la moitié d’aujourd’hui, et tout le monde s’affolait.
Ce que je vois plus, ce sont les conséquences pour La Réunion. Nous n’avions pas besoin de ça.
Espérons pour La Réunion et pour le transport aérien que les prix du carburant vont de nouveau baisser. Car une baisse de la fréquentation serait mauvaise pour tous les secteurs économiques de La Réunion. L’île va supporter ce choc pétrolier à tous les niveaux, tant dans le tourisme que dans son industrie et ses services. Si on doit supporter en plus le choc d’un trafic aérien moins dense, comment faire ? Mais restons pragmatiques. Rien ne sert de s’affoler d’avance. Souhaitons que les responsables mondiaux, américains et arabes, prennent conscience des répercussions possibles et ouvrent le robinet. Car il faut savoir que les réserves de pétrole, qui devraient suffire pour encore vingt ans, sont estimées avant tout par rapport à leur valeur en dollars avant d’être délivrées au compte-gouttes.
L’État ou les collectivités peuvent-ils intervenir ?
- L’État ne peut rien faire, le kérosène est déjà détaxé. Tout est hors-taxes en zone aéroportuaire. Nous ne sommes pas comme les pêcheurs ou les agriculteurs qui achètent à terre. Par contre nous sommes taxés à tous les niveaux. Pour rejoindre Paris, nous payons par exemple 800 euros par heure de vol pour survoler les pays intermédiaires. Je ne pense pas qu’il soit possible de demander une baisse de ces taxes pour garantir un billet d’avion moins cher. Comment vont vivre les aéroports sans la taxe d’aéroport ? On est dans un système où tout le monde passe à la moulinette.
Inéquité chez les agriculteurs
"I fo done le boug la posibilité travay"
Le gouvernement annonçait aux agriculteurs de l’Hexagone qu’ils bénéficieraient d’une revue du prix de leur gasoil, à utilisation agricole. Il faut croire que leurs homologues réunionnais doivent encore revendiquer leur droit à l’égalité. Il existe un retard, que n’a pas manqué de dénoncer la CGPER.
Jean-Yves Minatchy, président de la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER), déplore que l’agriculture réunionnaise soit sans cesse attaquée par des mesures contraignantes. "I fo done le boug la posibilité travay", rappelle-t-il.
Aujourd’hui, les planteurs et éleveurs réunionnais bénéficient d’une détaxe du gasoil, de l’ordre de 0,339 centime d’euros. Si cette mesure s’applique à l’avantage des petits exploitants, les propriétaires de grande exploitation préfèrent utiliser le fuel domestique (FOD), qui se chiffre à 0,42 centime d’euros le litre.
Cela en marge d’un arrêté préfectoral qui interdit son utilisation à La Réunion, alors que les agriculteurs français peuvent l’utiliser pour leur matériel agricole.
"Ne plus verbaliser les agriculteurs"
Éric Soundrom, porte-parole des jeunes de la CGPER, déplore cette inégalité, et prône pour ces agriculteurs le libre choix entre le gasoil et le fuel. Mais "cela doit se faire dans la plus grande transparence. Il ne faudrait pas que certains décident d’utiliser le fuel et profitent en même temps de la détaxe du gasoil. Ce ne serait pas normal", poursuit Éric Soundrom.
Pour ce qui est de l’utilisation du fuel, selon Jean-Yves Minatchy, certains professionnels réunionnais auraient été verbalisés pour l’utilisation du fuel, jusqu’à hauteur de 15.000 euros. "Ce que nous demandons au gouvernement, c’est de ne pas pénaliser les agriculteurs, en les verbalisant de la sorte", déclare le président de la CGPER, indiquant par ailleurs qu’un courrier a également été adressé au préfet Dominique Vian.
Quant à la baisse du gasoil de l’ordre de 4 centimes annoncée pour les agriculteurs français, Éric Soundrom souhaite que cette mesure s’applique sur notre île. Les agriculteurs réunionnais sont accablés de contraintes nouvelles (hausse du prix de l’engrais, de la tarification de la Chambre d’agriculture, etc.), et il serait incongru qu’ils soient encore pénalisés par la hausse du prix des carburants.
Bbj
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