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L’électricité solaire dans l’autonomie énergétique en 2030
29 octobre 2007, par
Deux jours après les conclusions du Grenelle de l’Environnement qui ont rappelé le rôle pionnier de La Réunion dans la politique énergétique, l’ARER organisait une conférence dans le cadre du Forum sur l’énergie photovoltaïque. La contribution de l’énergie solaire dans le mix de l’autonomie énergétique de La Réunion de 2030 sera significative, et ouvre un large champ de recherches. Dans cette stratégie d’autosuffisance énergétique, la maîtrise de la demande via notamment une réglementation thermique spécifique dans le Bâtiment et l’intégration de la production d’électricité solaire à grande échelle dans les infrastructures ont un rôle essentiel.
« Dès 2008, nous engagerons le Programme Réunion 2030 », a affirmé le président de la République à l’occasion de la clôture du Grenelle de l’environnement. Deux jours après cet événement, une conférence de l’Agence régionale de l’énergie Réunion (ARER) a mis l’accent sur les conditions à réunir pour atteindre les objectifs fixés par le Programme Réunion 2030. Imposer une réglementation thermique adaptée au climat tropical de La Réunion, mettre au point des dispositifs permettant d’intégrer au réseau électrique la production massive d’énergie à partir du soleil et exploiter de nouvelles énergies renouvelables sont les piliers de l’autonomie énergétique, « un projet social, écologique et économique » pour Laurent Gauttret de l’ARER. Il s’agit d’amplifier tout ce qui a été mis en œuvre sous l’impulsion de la Région depuis 2000, et dont les premiers effets se font ressentir de manière significative. C’est le choix du développement durable.
Un champ de recherches
En 2030, l’ARER mise sur une production de 1.000 mégawatts à partir du soleil, ce qui placerait La Réunion au premier rang mondial par habitant.
À moyen terme, ce sont 100 mégawatts qui peuvent être produits à partir des panneaux photovoltaïques, autrement dit, plus de 15% de la production totale actuelle. Ce nombre signifie l’ouverture d’un champ de recherche et d’expérimentation important. 100 megawatts, « c’est au-delà de la limite, fixée par EDF, de la capacité d’accueil d’énergies intermittentes dans un réseau électrique insulaire sans moyens adaptés de régulation et de stockage », précise Laurent Gauttret.
« L’intégration de la puissance produite par l’énergie solaire est le problème numéro un », car l’ensoleillement est variable.
Une fois cette contrainte levée, il est alors possible d’envisager une quasi-autosuffisance énergétique en 2030, où le photovoltaïque peut satisfaire près de la majorité des besoins sur la base d’une demande annuelle de 3.637 gigawatts heure. La production de base pourra être assurée par les centrales à bagasse, auxquelles s’ajouteront la géothermie et d’autres énergies issues de la biomasse comme le biogaz et le bois-énergie. Le reste de l’électricité sera produit à partir de l’hydroélectricité, des éoliennes et de l’énergie de la mer (houle et courants marins). Quant au soleil, il contribuera à 43% du total.
Pour réguler la production à partir de l’énergie photovoltaïque, l’ARER avance plusieurs propositions. Pour des intermittences de l’ordre de l’heure jusqu’à quelques jours, l’ARER évoque le stockage utilisant l’hydrogène ou de l’air comprimé. Quant aux chutes très ponctuelles de production de plus d’une semaine, l’ARER note que dans ce cas, le recours au fuel est une solution, ce afin de ne pas surdimensionner les installations de stockage. Cela représenterait 5% de la production annuelle.
Pour une réglementation thermique spécifique
Pour l’ARER, l’autosuffisance totale à partir des énergies renouvelables supposerait soit de dépasser le potentiel des toitures réunionnaises, soit de consacrer une importante superficie des terres à la production de biomasse pour alimenter les centrales électriques. Ce qui se ferait au détriment des cultures vivrières et obligerait à importer davantage. Or, qui dit importation dit consommation de pétrole, ce qui alourdit au final la facture payée par les Réunionnais.
Mais il est à noter que ce scénario est construit à partir d’une hypothèse d’EDF en termes de demande que l’ARER estime trop importante. En effet, l’ARER note que des marges existent dans la maîtrise de la demande en électricité. Cela passe par l’application d’une réglementation spécifique DOM dans la construction. Laurent Gauttret note qu’une telle réglementation spécifique peut être mise en place grâce à l’expérimentation, c’est une possibilité ouverte par la loi.
Couvrir des hectares de parkings de panneaux solaires
L’objectif est d’arriver à des quartiers quasi-autonomes en énergie grâce au soleil. Un habitat adapté et une programmation du fonctionnement des appareils ménagers en fonction des heures d’ensoleillement permettent d’utiliser tout le potentiel de l’énergie photovoltaïque. Le surplus produit étant alors stocké dans des postes source répartis dans chaque quartier, à raison d’un pour mille habitants.
L’autre marge est l’intégration du photovoltaïque à grande échelle dans les infrastructures. Il est possible de couvrir les parkings des centres commerciaux de panneaux, ainsi que toutes les grandes toitures et les brise-soleil aux fenêtres des immeubles. Par ailleurs, au cours des 20 prochaines années, la croissance démographique impose la construction de nouveaux logements, de nouvelles industries pour créer des emplois, ce sont autant de nouvelles surfaces de toitures qui s’ajoutent au potentiel recensé.
Dans La Réunion du million d’habitants, l’autosuffisance énergétique à partir des énergies renouvelables est un objectif réaliste. C’est une avancée que La Réunion pourra faire partager à tous les peuples confrontés au même défi. Le Grenelle de l’Environnement a montré que cette politique est reconnue au plus haut niveau.
Manuel Marchal
Objectif 15.000 emplois
La conférence de l’ARER a souligné tout le potentiel de la filière des énergies renouvelables à La Réunion. Un champ de recherche s’ouvre pour mettre au point de nouvelles technologies d’exploitation de ces énergies, tandis que l’industrie de ce secteur pourra embaucher massivement pour faire face à la demande de matériels. 15.000 emplois sont à la clé, ont indiqué les fondateurs de Témergie.
Au-delà du photovoltaïque, l’ARER a donné l’exemple de la filière du bois-énergie. Des petites centrales dans les Hauts pourraient fonctionner en utilisant du bois produit sur place. Cela suppose de créer des emplois dans la sylviculture. L’électricité produite pourrait alimenter des petites industries dans les bourgs des Hauts. C’est un moyen de proposer un aménagement du territoire où les Hauts pourraient trouver sur place la dynamique de leur développement et où les habitants pourraient avoir droit à un travail près de leur domicile. Ce qui réaffirme l’importance du prolongement de la route des Tamarins en une route circulaire à mi-pente, tout autour de La Réunion, afin de faciliter le désenclavement des Hauts.
Un champ de recherches pour La Réunion
Stockage, destockage et régulation
Pour que le réseau électrique fonctionne, il doit à chaque instant répondre à tous les besoins en terme de puissance. Il doit donc être régulé. Cela suppose des systèmes pour stocker et destocker une partie de l’énergie produite par le soleil afin de l’injecter dans le réseau pour répondre à la demande.
Ces installations de stockage pourraient être réparties dans chaque quartier, une pour 1.000 habitants. L’ARER cite deux technologies de stockage : hydrogène et air comprimé.
Le stockage de l’électricité utilisant l’air comprimé existe déjà en Australie, il s’agit de sphères de 20 mètres de diamètres enterrées. Elles accumulent le surplus d’énergie produite et le restitue à la demande dans les périodes où la demande est supérieure à la production. C’est le même principe que les barrages hydroélectriques. Ces derniers stockent l’eau et la relâchent pour faire tourner des turbines au moment où la demande est la plus importante.
Objectif réaliste dans moins de 10 ans
15 à 25% d’électricité solaire à La Réunion
Actuellement, La Réunion est au troisième rang mondial en termes de superficie de panneaux photovoltaïques par habitant, et au deuxième si on y ajoute les panneaux servant à la production d’eau chaude solaire. Aux 3 mégawatts actuellement connectés au réseau EDF vont s’ajouter de nombreux projets.
« 16 mégawatts sont actuellement dans les cartons pour entrer en production d’ici au plus tard trois ans. D’ici 5 à 10 ans, le projet "Le Port, Ville solaire" permettra de produire 30 megawatts », indique Laurent Gauttret de l’ARER. Sachant que d’autres communes veulent s’impliquer dans cette démarche, notamment Sainte-Suzanne et avec les incitations destinées aux particuliers, une puissance installée de 100 mégawatts est envisageable dans « cinq ans plutôt que dans dix ans », poursuit-il, rappelant que le développement de l’électricité photovoltaïque à La Réunion suit une courbe exponentielle.
À La Réunion, en 2030
Près de la moitié de l’électricité produite à partir du soleil
L’ARER a recensé le potentiel actuel de production d’électricité à partir du soleil à La Réunion. 2.000 hectares sur les toits des maisons individuelles, 240 hectares pour les immeubles, 180 hectares sur les installations industrielles, 95 hectares sur les toits des écoles, soit un total de 2.500 hectares. C’est un potentiel compris entre 1.000 et 2.000 mégawatts. Du fait de l’intermittence de la source de l’énergie, les panneaux photovoltaïques ne pourront pas fournir la majorité des besoins en électricité en 2030, mais près de 50%, ce qui est déjà considérable.
Casser les arguments des promoteurs des centrales au fuel et au charbon
Une priorité : les économies d’énergies
Depuis 25 ans, la demande d’électricité a connu une croissante importante. En 1982, l’île était autonome grâce à l’hydroélectricité qui couvrait une consommation annuelle de 424 gigawatts heure. Mais jusqu’à 2005, la part des énergies renouvelables n’a cessé de décroître. Pendant ce temps, la consommation a été multipliée par cinq en 25 ans.
Jusqu’à 2000, résultat d’une croissance annuelle comprise entre 7 et 8%, les énergies renouvelables couvraient 50% de la demande totale égale à 1.758 gigawatts heure. En 2005, 34% de 2.270 gigawatts heure. En 2006, les énergies renouvelables progressent de deux points. Leur part est de 36% d’une consommation totale s’élevant à 2.365 gigawatts heure.
Ce progrès est le résultat des actions initiées par la Région depuis 2001, souligne Laurent Gauttret, notamment le PRERURE.
Pour 2030, l’hypothèse basse en termes de consommation avancée par EDF représente plus d’une fois et demie la situation actuelle : 3.637 gigawatts heure. Pour l’ARER, c’est une hypothèse haute car il est possible de réduire encore la consommation grâce à des mesures volontaristes de maîtrise de l’énergie. Ce scénario impose malgré tout le maintien d’une part d’énergie fossile dans la production d’électricité. Cela souligne une priorité : casser cette croissance de la demande d’électricité. Le rythme actuel donne du grain à moudre aux partisans des énergies fossiles, indique Laurent Gauttret, car ces derniers invoquent l’urgence de faire face à la hausse de la demande pour tenter d’imposer des centrales au fuel et au charbon.
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