Consommer moins, le premier levier

10 juin 2008

Alors que l’objectif fixé par le gouvernement français est de 23% d’électricité produite à base d’énergie renouvelable (hors nucléaire) à horizon 2020, La Réunion atteint déjà 37% !

Bien qu’en croissance exponentielle, les énergies renouvelables intermittentes (éolien et photovoltaïque, avec respectivement 16 et 10 MW installés) ne représentent encore qu’une part modeste de ce score (0,6%). Leur montée en puissance en vue d’atteindre les 30%, seuil communément admis, dépendra notamment de la capacité à stocker l’énergie produite, qui fait l’objet de recherches et d’investissements importants à La Réunion de la part de l’ARER et d’EDF. Aujourd’hui, l’hydraulique fournit 26,7% de l’électricité et la bagasse 9,7% : les ENR dites stables, voire à puissance garantie, que sont la biomasse, la géothermie, l’hydraulique et l’énergie des mers sont donc des axes majeures pour l’optimisation du mix énergétique, car la situation géographique, les caractéristiques climatiques et la topologie, handicaps traditionnels de La Réunion, se transforment dans ce cadre en véritables atouts et en avantages comparatifs.

Mais lorsque l’on sait que la croissance de la demande équivaut à 40 MW de puissance supplémentaire par an, soit une tranche de centrale thermique, et que le rendement du photovoltaïque est de 1MW pour 1,2 Ha, on comprend immédiatement que la réponse la plus immédiate à la problématique énergétique est la maîtrise de la demande en énergie.

La Réunion, tous acteurs confondus, l’a compris et mis en œuvre au travers d’outils et d’incitations économiques et réglementaires dont les impacts sont significatifs sur la diminution de la croissance annuelle de la demande, passée de 7% il y a 5 ans à environ 4% aujourd’hui :
• chauffe-eau solaires : 81.000 unités, soit l’équivalent de 40 MW, 10.000 unités par an
• lampes basse consommation : 1.200.000 unités, soit l’équivalent de 10 MW effacés en pointe
• optimisation de process industriels : l’ADIR est engagée au quotidien aux côtés d’EDF et de l’ADEME pour optimiser les dispositifs de diagnostics et de financement des investissements de MDE.
Résultat 2000-2006 : 17 GWh de consommation effacée pour l’industrie. Entre 2005 et 2007, 3 GWh de consommation effacée sur 6 sites industriels suivis par l’ADIR.
• A venir :

- Placement d’appareils électroménagers économes (A/A+)

- Isolation, ventilation des bâtiments
La maîtrise de la demande en énergie est donc fondamentale pour amorcer la révolution énergétique et positionner La Réunion comme la “centrale à négaWatt” la plus performante !

(Sources : ADIR)

Les atouts de La RéunionEnergies renouvelables

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