
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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31 mai 2008, par
Crise alimentaire, risque de famine, manifestations... la situation des pays du Sud devient alarmante. Les gouvernements sont inquiets et on a de plus en plus de mal à contenir l’envolée des prix. A côté de cela, les sociétés pétrolières occidentales font des profits faramineux.
Jusqu’à aujourd’hui, plusieurs gouvernements des pays émergents freinaient l’envolée des prix du pétrole en accordant des subventions afin de maintenir le prix à la pompe et éviter ainsi la flambée. Mais ce système devient insoutenable. L’Indonésie décide d’augmenter le prix à la pompe de 28,7%. Le pays envisage aussi son retrait de l’Opep (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole). Après l’annonce de la hausse du prix à la pompe, des manifestations quasi quotidiennes se tiennent à Jakarta, la capitale de l’Indonésie. Le gouvernement a promis une compensation individuelle aux plus défavorisés. Il faut rappeler que la moitié de la population de l’Indonésie (soit 235 millions de personnes) vit avec moins de 2 dollars par jour. L’Indonésie est le plus gros producteur de pétrole d’Asie du Sud-Est, mais n’exporte quasiment plus depuis quelques années du fait de ses besoins internes.
La Chine également contrôle ses prix. Les autorités ont remboursé les raffineurs nationaux.
China Petroleum, le plus gros raffineur de pétrole de Chine, a indiqué avoir reçu 7,1 milliards de yuans de subventions. Les raffineurs chinois ont souffert de pertes importantes dues à leur impossibilité d’augmenter le prix du pétrole en fonction des prix internationaux du pétrole brut, en raison du contrôle gouvernemental sur le prix du gaz et d’autres produits dérivés du pétrole raffiné. Au cours du premier trimestre 2008, China Petroleum a fait une perte de 20,64 milliards de yuans.
En Inde, les dépenses gouvernementales sur la dernière année fiscale se sont élevées à 19 milliards de dollars en subventions aux produits pétroliers. Le quotidien indien “Hindustan Times” a titré hier « Plus d’essence ou de gazole à la pompe ». Le pays « n’en est pas encore là », précise le journal, « mais ce cauchemar pourrait bien se réaliser, du moins si l’on croit Sathark Behuria, le président d’Indian Oil Corporation (IOC). Les détaillants du secteur public n’auront plus assez de cash pour importer du pétrole brut au cours des prochains mois si le gouvernement indien n’accepte pas une augmentation des prix du carburant à la pompe ». Selon IOC, si la situation ne bouge pas, il sera nécessaire de rationner les ventes de carburants dans le pays. Actuellement, toutes les compagnies pétrolières publiques (IOC, HPCL, ou BPCL) vendent leurs carburants à perte à des prix fixés par le gouvernement.
Même constat en Malaisie : les subventions pétrolières représentent aujourd’hui 10% du budget de l’Etat.
Les gouvernements des pays émergents ne répercutent pas la totalité de l’augmentation du prix du baril au consommateur final, surtout que ces pays se trouvent actuellement dans des contextes inflationnistes. L’inflation a déjà gagné le reste de l’économie avec la hausse des prix alimentaires (riz, huile...). En effet, sur la dernière période, les taux d’inflation des pays émergents sont élevés : Inde 8%, Chine 9%, Indonésie 10%, Thaïlande 9%. Ces taux évoluent chaque jour. Ces pays ont une bonne partie de leur population qui vit encore en dessous du seuil de la pauvreté. Or, pour la plupart des pays en voie de développement, le pétrole est crucial, car son efficacité énergétique est plus faible.
L’ONU a recensé 22 pays « particulièrement vulnérables » (dont Madagascar et les Comores) du fait de la flambée des prix alimentaires et de carburants. Dans ces pays, la stabilité macro-économique et la croissance sont menacées. La sous-alimentation chronique (plus de 30% de la population) conjuguée à une forte dépendance de l’importation du pétrole et des céréales font que ces Etats sont particulièrement vulnérables.
Alors que la situation est très difficile pour les pays du Sud, et notamment pour les 22 pays recensés par l’ONU, les sociétés pétrolières occidentales font des bénéfices colossaux : 40,6 milliards de dollars pour l’américain Exxon Mobil, 37,5 milliards pour Royal Dutch Shell, 18,7 milliards pour Chevron et 12,2 milliards d’euros pour Total ! (1)
(1) “Témoignages” du 24 avril 2008 : Faramineux profit pour les compagnies pétrolières.
Risham Badroudine
Troisième choc pétrolier : ce n’est plus une fiction
Il va falloir s’habituer au pétrole cher. 100, 110, 120, 130 et maintenant 135 dollars, le prix du baril ne cesse d’enfoncer de nouveaux plafonds. Décryptage de cette crise qui ne semble plus vouloir finir.
• Gordon Brown, le Premier ministre britannique, a-t-il raison quand il parle de « troisième choc pétrolier » ?
Les deux premiers chocs pétroliers en 1973 et 1979 étaient des crises ponctuelles liées à une situation géopolitique délicate. L’envolée du prix du baril, qui dure depuis la fin 2003, est beaucoup plus graduelle, mais l’effet sur le porte-monnaie est le même. « On peut parler de troisième choc pétrolier, mais un choc très différent des deux autres, car l’impact économique est moindre », estime Jean-Marie Chevalier, directeur du Centre de Géopolitique de l’Energie et des Matières premières. En 5 ans, le prix du baril de pétrole est passé d’environ 30 à 130 dollars, soit une progression vertigineuse de près de 450%. Plus ramassées dans le temps, les crises de 1973 et 1979 avaient respectivement provoqué une hausse de 400% et 250%
• Comment expliquer cette hausse continue du prix du baril ?
Le pétrole est un produit comme un autre : son prix est fonction du rapport entre l’offre et la demande. Depuis 2003, la demande mondiale s’est brusquement accélérée sans que l’offre soit en mesure de suivre. « Entre 1999 et 2003, les pays producteurs de pétrole réunis au sein de l’Opep étaient parvenus à maintenir un niveau de prix raisonnable. Mais à la fin 2003, quand la demande a commencé à devenir extravagante, tirée par la croissance mondiale, l’Opep a perdu sa capacité de réguler les prix en faisant jouer ses réserves. Il faut se souvenir qu’en 2003, alors que le marché était sous tension avec la guerre en Irak, les pays pétroliers avaient pu maintenir les prix en injectant sur le marché leurs excédents de production. Ce ne serait plus possible aujourd’hui », analyse Jean-Marie Chevalier.
• La forte spéculation sur le pétrole est-elle responsable de la hausse ?
La spéculation, souvent montrée du doigt, n’a en réalité qu’un effet marginal sur la hausse du pétrole. « Les investisseurs ne font qu’anticiper le manque de pétrole à l’avenir », estime François Lescaroux, économiste à l’Institut Français du Pétrole (IFP). L’afflux récent de spéculateurs sur le marché du pétrole rend néanmoins la courbe du baril de plus en plus incertaine : les hausses (ou les baisses) peuvent être très brutales.
• Les pays de l’Opep sont-ils exempts de tout reproche ?
Les Etats-Unis accusent les pays de l’Opep d’être responsables de la situation actuelle en maintenant un niveau de prix élevé. Le procès n’est que partiellement justifié. Si les pays pétroliers ne disposent plus de leurs « missing barrels » [excédents de production] qui leur faisait faire la pluie et le beau temps sur le marché, Jean-Marie Chevalier observe néanmoins « une tentation de la rareté » dans des pays comme l’Arabie Saoudite, la Russie ou le Venezuela. « Ces nations savent que la fin du pétrole est proche et veulent préserver la rente le plus longtemps possible pour les générations futures ». Par exemple, en différant leurs nécessaires investissements.
• Les prix peuvent-ils baisser ?
Dans un marché sous tension où la spéculation est forte, des baisses conjoncturelles sont possibles. Cette semaine, le prix du baril est redescendu à 126 dollars après avoir battu quelques jours auparavant son record absolu à 135 dollars. Mais tout indique que le pétrole devrait continuer à augmenter graduellement. Sur le marché à long terme, qui détermine le « prix d’équilibre » du baril, les nouvelles sont mauvaises : les investisseurs anticipent une hausse continue du pétrole.
• Dans combien de temps les réserves de pétrole seront-elles épuisées ?
Le pétrole est une énergie fossile, dont la ressource est par définition limitée. A chaque crise pétrolière ressurgit le spectre de la fin du pétrole. Les chercheurs se battent sur les chiffres et il est difficile de déterminer une date à laquelle le pétrole aura totalement disparu de nos sous-sols. Une certitude : l’avenir est assuré à moyen terme, on ne devrait pas manquer de pétrole dans les 40 prochaines années.
• Jusqu’où le prix du pétrole peut-il monter ?
Au début des années 2000, il paraissait inimaginable que le baril dépasse un jour les 100 dollars. Alors que le pétrole se négocie aujourd’hui aux alentours de 130 dollars, plus personne n’ose parler de « plafond ». « On peut tout imaginer : le prix maximum est le prix du substitut au pétrole. Le pétrole ne peut pas être beaucoup plus cher que son futur remplaçant. Le problème, c’est qu’on ne sait toujours pas quel sera son remplaçant et quand il arrivera sur le marché ». Biocarburants, énergie solaire, combustible nucléaire ou découverte inespérée, les paris sont lancés.
Vincent Glad
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