Des experts de l’Agence internationale de l’Énergie à La Réunion
3 octobre 2015
Le laboratoire PIMENT de l‘Université de La Réunion a accueilli cette semaine du 28 septembre au 2 octobre 2015 des experts internationaux de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) travaillant dans le domaine de l’énergie solaire en milieu urbain.
Entre 1998 et 2010, le mot d’ordre d’autonomie énergétique avait permis le développement du photovoltaïque à La Réunion.
Ces experts ont fait le point sur les avancées en termes de recherche dans le domaine de l’intégration de l’énergie solaire (solaire thermique et photovoltaïque) dans l’aménagement de nouveaux quartiers, quartiers existants ou de zones sensibles et protégées.
La thématique est particulièrement en phase avec les problématiques en matière d’utilisation rationnelle de l’énergie et de promotion des énergies renouvelables. Plusieurs ateliers et tables rondes se sont déroulés sur le campus de l’IUT les 29 et 30 septembre et sur le campus du Tampon le 1er octobre. La dernière journée, ouverte aux professionnels et aux étudiants, a permis aux acteurs locaux de côtoyer des scientifiques internationaux sur des problématiques communes. Ce séminaire était une occasion de présenter les travaux, programmes et réflexions en cours localement « Cœur de ville de la Possession, quartier de Beauséjour, Ecoquartier de Ravine Blanche à Saint-Pierre, etc.
Cette initiative souligne que La Réunion est un territoire qui a des atouts dans le domaine des énergies renouvelables. C’est le résultat du mot d’ordre d’autonomie énergétique lancé en 1999 par Paul Vergès, président de la Région Réunion. L’objectif était d’atteindre cette autonomie grâce aux énergies renouvelables en 2025. Cela a eu pour conséquence l’adoption d’un plan d’action, le PRERURE, et la création de l’Agence régionale de l’énergie Réunion (ARER). La Réunion est alors devenue une terre d’expérimentation qui avait un siècle d’avance selon le ministre de l’Ecologie venu en visite en 2008. Dommage que la nouvelle majorité régionale en 2010 ait cassé cette dynamique. La part des énergies fossile augmente, et la simple autonomie électrique est repoussée à 2030 au moins. Fort heureusement, la période dynamique de la mandature de Paul Vergès a donné une impulsion suffisante pour que 5 ans après la coup d’arrêt, La Réunion reste malgré tout un support intéressant pour l’Agence internationale de l’Énergie.
Le quartier de Beauséjour faisait partie du planning des visites de terrain des experts de l’AIE.