Le combat du PCR pour l’autonomie énergétique nout péi, nout nasyon

Du Costa Rica à La Réunion, kosa bann la i atann ?

27 octobre 2015

Le quotidien français ‘’Le Monde’’ vient de publier un article qui souligne qu’« au Costa Rica, déjà 98,7% de l’électricité produite est verte ». Ce qui suggère à notre ami Jean ces réflexions : « Voilà ce qu’un petit pays de 5 millions d’habitants a réalisé, une petite île, la nôtre, de bientôt 1 million d’habitants était en passe de le réaliser dans les mêmes délais avant que tout ce qui avait été accompli en 2 mandats de présidence à la Région ne soit démantelé. Voilà où mène le sectarisme, lequel va forcément de pair avec une totale absence de vision d’avenir. On dilapide les sous patiemment économisés, on fait du clientélisme et ainsi on pense surtout à sa carrière personnelle.
Ce serait bien que l’exemple du Costa-Rica et le temps perdu pour La Réunion puissent servir à la réflexion de celles et ceux qui, en cette saison électorale, brûlent d’une envie de mandats électifs… sans pour autant avoir une idée précise de ce qu’il conviendrait d’en faire pour l’intérêt général ». Eh bien, qu’en est-il au Costa Rica en termes d’autonomie énergétique ? É kosa bann désidèr i atann pou fé sak Paul Vergès lavé programé pou 2025 ?

La construction d’un train électrique est la condition de l’autonomie énergétique au Costa-Rica. Cela l’est aussi à La Réunion.

« De janvier à octobre, nous avons produit 98,7% de notre électricité à partir d’énergies renouvelables », se félicite Elbert Duran, directeur de la communication de l’Institut costaricain d’électricité (ICE). L’année prochaine, le pays prévoit d’atteindre 100% d’électricité verte. « L’hydraulique est la première source d’électricité du pays, situé dans une zone tropicale très pluvieuse, commente M. Duran. Mais le réchauffement climatique et le phénomène météorologique d’El Niño menacent la régularité des pluies. Pour éviter de recourir aux combustibles fossiles polluants, l’ICE a dû diversifier sa production d’énergies propres ».
Le Costa Rica compte neuf parcs éoliens et prévoit d’en construire huit autres d’ici à 2017. Le vent est la troisième source d’énergie électrique, après la vapeur des entrailles de la Terre.
À 70 km au nord-ouest de Tilaran, d’énormes colonnes de fumée blanche s’échappent des cinq usines du champ géothermique de Miravalles, disséminées sur les flancs boisés du volcan éponyme. Une légère odeur de soufre plane sur cet immense site de 42 km de tuyaux qui relient les turbines aux 25 puits de production, forés à plus de 1.600 mètres de profondeur. « L’eau chaude et la vapeur génèrent 163,5 MW d’électricité », commente Eddy Sanchez, directeur du centre de ressources géothermiques de l’ICE.

Politiques avant-gardistes

Pour Gilberto de la Cruz, directeur de la planification, au siège de l’ICE à San José, « notre succès écologique est le résultat de politiques avant-gardistes mises en place bien avant que le changement climatique devienne une préoccupation mondiale ». Voilà des politiques que le pays compte promouvoir lors de la conférence mondiale sur le climat (COP21), qui se tiendra à Paris en décembre. Luis Guillermo Solis, président du Costa Rica, exhorte les pays d’Amérique centrale à parler d’une seule voix lors de cette conférence et assumer leur responsabilité dans le réchauffement climatique.
Pour lui, « l’enjeu est de taille. Chez nous, les tremblements de terre, les ouragans, les sécheresses et les déluges s’intensifient avec le changement climatique. Il faut parler d’une seule voix, forte, pour être écouté en fin d’année lors de la Conférence de l’ONU.
Et le Costa Rica s’est déjà engagé à devenir un pays neutre en carbone d’ici à 2021 ». Mais comment réussir ce pari ? « Cela dépendra de la construction d’un train électrique interurbain et de la réduction du nombre de voitures dans la zone métropolitaine de San José. Les transports sont nos premiers émetteurs de GES. Le gouvernement doit aussi dialoguer avec les secteurs productifs et les acteurs sociaux pour mettre en place un agenda d’adaptation au changement climatique. Avec un taux de chômage de 8%, la question du développement ne peut pas être mise de côté au nom du respect de l’environnement. Il faut jouer sur les deux tableaux en même temps ».

Source Le Monde

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Messages

  • Quel bel exemple de développement écologique et durable de la part d’une île qui a pris son destin en main et a inventé ses propres solutions. Nous avons tellement de ressources à exploiter chez nous, si seulement nous nous en donnions les moyens...A quand une réelle exploitation de l’hydraulique chez nous ? et de l’éolien ? et la géothermie ? A quand le transport ferroviaire électrique ?


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