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par le Dr Raymond Vergès

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Energie de la mer : Un projet en cours

Mesure et études des courants marins en baie de Saint-Paul

samedi 28 mars 2009


L’année dernière, l’ARER propose à la Mairie de Saint-Paul de réaliser un projet pour la caractérisation de ces courants marins en baie de cette ville. Le projet avance.


Aujourd’hui, force est de constater que les changements climatiques et les fluctuations actuelles de l’économie mondiale sont étroitement liés au pétrole. Dans un souci de préserver notre planète, il apparaît nécessaire de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et de préparer l’économie à une ère pré-pétrole. Pour se faire, il semble inévitable que chaque territoire maîtrise sa consommation d’énergie et utilise des énergies renouvelables pour la production d’électricité.

Depuis quelques années, des avancées technologiques significatives ont été faites dans le domaine des énergies renouvelables marines, et notamment dans la récupération de l’énergie des courants marins. L’essentiel de la R&D s’est réalisé en Angleterre et en Irlande, où des prototypes d’hydroliennes (systèmes semblables à des éoliennes sous-marines) ont été testés.

Le projet français MARENERGIE, regroupant des entreprises françaises et des pôles de compétitivités, s’est positionné aussi sur ce secteur porteur, avec l’essai de l’hydrolienne Sabella dans la baie de l’Odet, de mars à septembre 2008.

D’autres technologies imitent les mouvements d’animaux marins pour un plus grand respect de la faune et de la flore locale. La technologie Bio Stream de Bio Powersystems imite le mouvement de la queue d’un thon, et la technologie Stingray celle d’une baleine.
Suite aux projets concrets irlandais, la première ferme d’hydroliennes française (avec la technologie Open hydro) sera installée en 2011 à Paimpol Bréhat (Bretagne) par EDF. L’ensemble de ces technologies s’implante à des profondeurs comprises entre -30 et -50 mètres et fonctionne avec des courants marins ayant une vitesse minimum de 2 à 3 nœuds.

Lors de l’ancrage de parcs à poissons en baie de Saint-Paul, des courants puissants ont été identifiés par l’ARDA (Association Réunion de Développement de l’Aquaculture). Plusieurs plongées ont confirmé la présence de ces courants dans une zone située en bordure de la vallée sous-marine de la baie de Saint-Paul. Bien qu’identifiés à des profondeurs entre -30 et -50 mètres, les causes de la présence de ces courants ne sont aujourd’hui pas connues. Il semble qu’un effet de vidange (d’entonnoir) se déroule dans la vallée sous-marine de la Baie de Saint-Paul.

En 2008, l’ARER a proposé à la Mairie de Saint-Paul de monter un projet pour la caractérisation de ces courants marins en baie de Saint-Paul. Ce projet serait certainement cofinancé par la Mairie de Saint-Paul (60%), le TCO (20%), l’ARER (15%) et un privé (15%).

Dans un premier temps, le projet consistera à mesurer les courants marins sur toute la colonne d’eau en trois points de la Baie de Saint-Paul, un proche des cages à poissons de l’ARDA, un autre en face du Cap La Houssaye et le dernier point serait à définir en fonction des deux premiers points de mesure. L’ARVAM (Agence pour la Recherche et la Valorisation Marine) serait le prestataire en charge de ces mesures avec l’utilisation d’un courantomètre à effet doppler.

Ensuite, l’ARER fera la corrélation entre les mesures et les phénomènes météorologiques locaux de la baie de Saint-Paul, (houles, vents, marées) pour déterminer la cause de ces courants. Par la suite, une note d’opportunités sera réalisée sur le potentiel de ces courants pour la production d’électricité avec une analyse de l’intégration de ces technologies sur le territoire de la commune de Saint-Paul.

Ce projet novateur de connaissance de la ressource en courants marins agirait comme un véritable feu vert/feu rouge pour le lancement d’une étude de faisabilité pour l’implantation de technologies convertissant l’énergie des courants marins.

Aujourd’hui, les industriels s’intéressent particulièrement aux zones à très forts courants marins (comme en Bretagne avec le Raz de Blanchard ou de Sein avec des courants de 6 à 8 nœuds). Le contexte économique local très porteur pour le développement des énergies renouvelables, avec le souhait de la Région Réunion et de l’État français de rendre La Réunion autosuffisante en énergie électrique à l’horizon 2025, pourrait permettre la rentabilité d’un projet en Baie de Saint-Paul, où la vitesse des courants serait plus faible.


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Messages

  • bonjour

    ayant voila 30 ans déjà participé au un concours de projet d’économie d’énergie d’ une fondation philips dont le président du jury était Louis LEPRINCE RINGUE
    Je n’ai eu qu’une lettre de politesse en retours et mon idée est reprise en partie par le projet palamis et ceto des australiens car l’idée que j’avais émise se basait sur l’énergie de la houle + la force de gravité
    mon idée partait du fait qu’à l’époque une grave crise dans le transport maritime sévissait
    donc utiliser les énormes bateaux laissé à l’arrêt les solidariser à d’énormes vérins placés sous l’eau et reliés à des moteurs eux mêmes reliés à des alternateurs
    les bateaux étant soulevés par la houle ( Archimède) et descendant par l’action de la gravité pouvaient faire fonctionner des vérins à double effet pour un rendement optimum
    calculer donc l’énergie fournie par une masse de 100000 tonnes poids des tankers (je ne l’ai plus en tête ) et vous verrez que cela représente quelque chose d’intéressant en matière d’énergie
    voilà ce que j’avais à dire
    vous en souhaite bonne lecture


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