Projet de loi en discussion au Sénat

Énergies renouvelables : « Les voies de l’avenir »

9 juin 2004

Après les députés, c’est donc au tour des sénateurs d’examiner le projet de loi d’orientation sur l’énergie. Il va être question des énergies renouvelables, des dangers de l’effet de serre sur l’environnement... Deux points sur lesquels La Réunion a bien de l’avance vis à vis des régions françaises et des gouvernements...

"La politique énergétique est un enjeu mondial et la situation énergétique oscille entre menace pour l’environnement et crainte de la pénurie". Ce sont les premières lignes du rapport effectué par le sénateur Revol sur ce projet de loi.
Le sénateur n’hésite pas, en introduction, à parler des "dangers de l’effet de serre sur l’environnement terrestre" ou des "risques de la dépendance énergétique pour les économies développées". Et pour les économies en voie de développement, les risques sont encore plus forts.
Le même sénateur explore ce qu’il nomme lui-même "Les voies de l’avenir". Il y parle de la nécessité de "préserver l’avenir grâce à la recherche", ou d’intensifier "la recherche dans les énergies renouvelables"...
Dans les propositions de la commission figurent en très bonne place la question de la maîtrise de la demande d’énergie (MDE) et celle du développement des énergies renouvelables (ENR).
Le sénateur Henri Revol est explicite et reprend les conclusions du travail d’un député qui précisait qu’il était indispensable de "favoriser la production d’énergie par des sources renouvelables, notamment en s’appuyant sur les collectivités locales", ces énergies renouvelables devant être prises "dans leur diversité".
Le sénateur poursuit : "Le développement des énergies renouvelables constitue l’une des principales voies de diversification de la politique énergétique de la France. Une telle orientation concourt à l’indépendance énergétique et répond aux engagements pris au sommet de Kyoto en matière de limitation des émissions de gaz à effet de serre".
À La Réunion, il y a longtemps que sous l’impulsion de Paul Vergès, on parle des énergies renouvelables, de leur développement. Mais on ne parle pas, ici, de “l’indépendance” énergétique ; on préfère de loin le vocable “auto-suffisance” énergétique... Ce qui a néanmoins le don d’en agacer certains... Quant à la nécessité de poursuivre la recherche dans ce domaine des énergies renouvelables, c’est, là aussi, une idée développée à La Réunion.

La Réunion en précurseur

Le sénateur Revol évoque les grandes orientations de la recherche qui doivent, selon lui, porter sur les sources renouvelables d’énergie, sur les nouvelles technologies de l’énergie. La recherche sur les ENR concerne les grandes filières suivantes : l’énergie solaire photovoltaïque, la biomasse, l’éolien, et tout particulièrement l’éolien off-shore, la géothermie profonde, la valorisation de la géothermie “basse température” et des rejets d’eau chaude, le solaire thermique basse température.
Et dans ses travaux, la commission a voulu permettre la délivrance de certificats d’économies d’énergie aux collectivités locales et à leurs groupements qui mènent des actions en faveur de la maîtrise de la demande.
Là encore, La Réunion fait figure de précurseur. Notre île est réellement en pointe sur ce dossier. Mieux, pour reprendre l’expression du PCR : cette auto-suffisance pourrait être concrétisée en 2025.
Comme quoi, Paul Vergès, même s’il n’appartenait pas à un "groupe politique représenté au niveau national et européen" est arrivé d’une part
à faire adopter au Sénat un projet de loi créant l’observatoire du réchauffement climatique, et d’autre part, à insuffler à La Réunion une politique que, des années plus tard, la France veut mettre en place...

Energies renouvelables

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