Energies renouvelables

Grenelle de l’environnement : La Réunion un exemple reconnu

27 octobre 2007

La Région Réunion a pris connaissance du discours prononcé par le Président de la République, à la clôture du Grenelle de l’Environnement. Lors de son allocution, le Chef de l’État a parlé des « territoires où la notion d’indépendance énergétique a du sens » et a affirmé : « Dès 2008, nous engagerons le Programme Réunion 2030 ».

La Région se félicite de la reconnaissance au plus haut niveau, de cet objectif d’autonomie énergétique. Cet objectif a, rappelons-le, été affirmé par le Président Vergès, lors du colloque organisé par le syndicat des Energies Renouvelables, au siège de l’UNESCO, en 1999. Pour y parvenir, la Région a créé, en 2000, l’ARER (Agence Régionale de l’Energie Réunion), puis en 2002, élaboré le PRERURE (Plan Régional des Energies Renouvelables et de l’Utilisation Rationnelle de l’Energie). Récemment, la Région a participé, aux côtés des professionnels, à la création de l’association Témergie, qui doit encourager et accompagner les entreprises dans leurs investissements, tant pour la recherche que pour l’innovation.

Les actions mises en place dans ce cadre permettent de faire figurer La Réunion parmi les régions les plus en pointe dans le domaine de la maîtrise de l’énergie et de la production d’énergies renouvelables : chauffe-eau solaire, photovoltaïque, éolien, biomasse, hydrogène ; par ailleurs, la Région a lancé des études sur d’autres types d’énergies : géothermie, houle, courants marins etc.

La reconnaissance de la pertinence et de la justesse de cet objectif d’autonomie énergétique n’est pas une fin en soi. En effet, d’autres étapes restent à franchir. Il s’agit par exemple de lever les freins réglementaires, juridiques et financiers qui entravent la politique de construction durable, adaptée aux spécificités réunionnaises : une réglementation thermique spécifique, un diagnostic énergétique à réaliser en cas de vente ou de cession des bâtiments, la réinscription de l’obligation du service de l’eau chaude dans les logements etc. Ces propositions figurent parmi celles élaborées par la Région et remises au gouvernement lors de l’atelier du Grenelle de l’environnement organisé à La Réunion.

En ce qui concerne les transports, les orientations nationales rejoignent aussi les stratégies réunionnaises visant à offrir des modes de transport non polluant, créant des alternatives au tout automobile.

La Région a également bien noté que, concernant la biodiversité, l’outre-mer sera « à la tête de cette nouvelle politique » et qu’il doit « donner l’exemple pour le reste de la France ».

Ainsi, que ce soit dans le domaine de l’énergie, de l’environnement, de l’investissement dans la recherche, dans les transports, dans le bâtiment, de la création d’emplois dans ces filières, assortie d’une formation, de la protection de l’environnement et de la préservation de la biodiversité etc. les grandes lignes nationales fixées au Grenelle de l’Environnement rejoignent les propositions réunionnaises.

Aujourd’hui, confortée dans son ambition d’autonomie énergétique, la Région entend poursuivre son action afin que les propositions réunionnaises soient prises en compte et appliquées : tous les moyens doivent être mobilisés pour faire de La Réunion un pôle d’excellence en matière d’énergie. Cette expertise réunionnaise ouvre des perspectives pour le co-développement des îles de l’océan Indien. Dans cet esprit, la future loi-programme pour l’outre-mer comme le droit à l’expérimentation accordé aux collectivités locales et inscrit dans la Constitution peuvent offrir des outils juridiques pour leur mise en œuvre.


Conférence de presse du Président de la République
sur le Grenelle de l’environnement

« Dès 2008, nous engagerons le programme Réunion 2030  »

Le Président de la République a annoncé hier, lors de sa conférence de presse
dédiée à la conclusion du Grenelle de l’environnement, que le projet « Réunion 2030 » s’inscrivait pleinement dans les ambitions du programme national des énergies renouvelables : «  La priorité sera donnée aux territoires où la notion d’indépendance énergétique a du sens. »
Enrichi par son expérience et son antériorité en matière de problématiques environnementales (bagasse, chauffe-eau solaire, éoliennes, fermes photovoltaïques.....), cet ambitieux projet réunionnais prend en compte les spécificités ultramarines. Il a émergé dans le cadre de la préparation, au plan local, du Grenelle de l’environnement.
Le programme « Réunion 2030 » est l’aboutissement de plusieurs mois de
réflexions soutenues avec les acteurs socioprofessionnels de l’île et dans un dialogue permanent avec les élus.
Ce projet vise à faire de l’île de La Réunion, un véritable Espace pionnier en matière d’énergies renouvelables et de développement durable.
La fierté des réunionnaises et des réunionnais est aujourd’hui légitime.
Pour autant, cette reconnaissance ne doit pas éluder que «  Le Grenelle est une très lourde responsabilité. Une responsabilité de tous les acteurs, de tous les décideurs  » ainsi que l’a déclaré le Président de la République.
Une responsabilité qui engage et qui oblige tous les acteurs et tous les décideurs réunionnais à poursuivre ce projet dans un esprit profondément partenarial et résolument consensuel.
C’est dans ce cadre que sera constituée dans les semaines qui viennent, une
équipe de préfiguration chargée de jeter les bases de ce projet et d’en préparer la mise en oeuvre.


Grenelle de l’Environnement...

Dans le cadre de la préparation de la Zone Franche Globale d’Activités (ZFGA), et plus largement de la loi-programme, l’ensemble des acteurs économiques ont présenté le projet d’“île laboratoire vert”. Un projet et un concept qui s’est retrouvé au cœur des discussions sur le Grenelle de l’Environnement non seulement au niveau de l’Ile de La Réunion mais aussi sur le Net dans l’univers de “Second Life” !
Le 8 octobre dernier, un débat s’est tenu entre une quarantaine internautes de ce monde virtuel et la Secrétaire d’Etat à l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.

Vu par “Libération” : « Depuis l’île Verte animée par l’association Les Humains Associés, et l’île de la majorité présidentielle (ex-île Sarkozy) (sic), parées d’éoliennes et d’un buffet bio, des avatars ont pu poser des questions à la secrétaire d’Etat dont l’intervention était retransmise par vidéo. Au total, près de 80 personnages virtuels étaient présents à l’opération. Installée au coin du feu, dans un ministère “amianté”, selon sa propre description, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est félicitée que l’on parle “de plus en plus” du Grenelle de l’Environnement sur le Net ».

Vu par “Batiactu” : « Le rendez-vous avait lieu sur l’île Verte, une île qui véhicule des valeurs humanistes et écologiques, mais également sur l’île de la majorité présidentielle (re-sic !). Pour l’occasion, les deux îles s’étaient parées d’un décor “vert” avec des éoliennes, des prairies... L’objectif de cette action : “initier une nouvelle génération de débats participatifs dans la dimension virtuelle”, selon un communiqué du cabinet de Nathalie Kosciusko-Morizet ».

Il arrive que le monde virtuel rejoigne la réalité... « Il ne faudrait pas pour autant que le virtuel fasse oublier la réalité ! L’île “Verte” de Second Life, pour médiatique qu’elle soit, n’est pas notre île laboratoire vert, dans toutes ses composantes, ses enjeux, et ses perspectives, bien réelles celles-là », ajoutent les dirigeants de la Technopole de La Réunion, Richard Martorelle, son Président, et Marie-Noëlle Le Nivet, sa Directrice.

Les atouts de La RéunionEnergies renouvelables

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