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29 août 2008
Valoriser deux fois une ressource potable ? C’est le pari réussi de deux communes des Alpes-Maritimes (06), Saint-Etienne-de-Tinée et Auron, à travers l’installation d’une nouvelle pico centrale électrique, inaugurée le 8 août dernier.
L’installation de cette petite centrale hydroélectrique permet en effet aux deux entités de moderniser leur alimentation en eau potable tout en générant de l’électricité et donc de nouveaux revenus aux collectivités. Spécificité de cette centrale, première du genre en France : celle-ci dessert deux communes séparées par un dénivelé de 600 mètres.
Moderniser le réseau d’eau potable et générer de l’électricité
La nouvelle centrale s’appuie sur l’ancien réseau d’alimentation en eau potable des deux communes, mis en place en 1976. Celui-ci, assez sommaire, avait été étudié pour alimenter en eau, notamment pendant la saison touristique, la station de ski d’Auron. L’idée était alors de capter l’eau des sources de Claï, situées à 2.000 mètres d’altitude en rive gauche de la Tinée, pour l’amener à Auron, à 1.600 mètres d’altitude en rive droite de la Tinée, au travers un vaste siphon. Avec ce système, l’eau descend ainsi de la source jusqu’à la Tinée, puis remonte à Auron, arrivant au point bas, situé à 1.200 mètres d’altitude, avec une pression de 70 bars. L’ajout de deux réducteurs de pression a permis l’alimentation en eau potable d’une deuxième commune : Saint-Etienne-de-Tinée.
Aujourd’hui, plus besoin de réducteurs de pression. La pico centrale permet de réduire la pression de l’eau à la place des réducteurs grâce à l’installation sur la conduite d’alimentation en eau potable d’une turbine de 200 kW avec alternateur fournissant de l’énergie électrique. La force de l’eau captée permet d’approvisionner les deux communes en eau potable mais également de produire de l’électricité injectée dans le réseau public et revendue à EDF. La production annuelle a été évaluée à 1.750.000 KWh, ce qui correspond à la consommation électrique annuelle hors chauffage d’environ 7 à 800 habitants.
Le projet, d’un coût total de 587.000 euros a été financé en partie par le Conseil général, le Conseil régional et l’Union européenne. La pico centrale devrait permettre de dégager un revenu d’environ 100.000 euros par an, grâce à la revente d’électricité à EDF. Le temps de retour sur investissement de l’installation est prévu de ce fait à 6 ans.
Selon le Conseil général des Alpes-Maritimes, « le projet a utilisé la canalisation existante, n’engendrant aucune atteinte à l’environnement, pas de fouilles, aucune canalisation visible, aucune modification au droit des sources qui se trouvent dans le Parc national du Mercantour. »
L’hydroélectricité, une énergie en (re)devenir
Selon le Conseil général des Alpes-Maritimes, « l’hydroélectricité, largement exploitée dans notre département sur le réseau hydrologique, connaît aujourd’hui un développement sur le réseau d’adduction d’eau potable ». La collectivité a par ailleurs lancé récemment une étude pour le recensement de tous les potentiels de production décentralisée d’électricité sur son territoire. Les résultats de cette étude seront connus en janvier 2009.
Il n’y a pas que les Alpes-Maritimes qui s’intéressent à cette source d’énergie. La pico hydroélectricité (très petites installations hydroélectriques) est une solution technique d’approvisionnement d’énergie décentralisée répandue dans le monde entier. Elle est utilisée pour alimenter des sites isolés et produire de l’électricité à petite échelle, notamment dans les pays émergents.
L’énergie hydraulique est la première source d’énergie renouvelable, c’est aussi une des filières de production électrique les moins chères. La compétitivité de l’hydroélectricité fait qu’aujourd’hui de nombreux projets se développent, notamment au niveau des petites centrales. En France, celles-ci participent à la production électrique nationale à hauteur de 1,5% et à la production d’origine hydraulique à hauteur de 10%.
S. Fabregat, Actu-Environnement
Chaque seconde, 6.000 litres d’eau douce jetés à la mer
Le type de solution décrit dans cet article a été proposé par Paul Vergès en 1994.
Il s’agissait d’utiliser l’eau des réservoirs de Takamaka lorsque la demande en énergie baisse (nuit et périodes creuses de la journée) pour alimenter l’Est en eau et produire quand même de l’électricité dans les descentes de dessertes vers les abonnés côtiers.
Alors que la Suisse avait déjà mis en œuvre ce type de desserte "gagnant-gagnant", EDF-Réunion avait jugé cela irréalisable.
Il est consternant de voir que l’attitude d’EDF à La Réunion a conduit à un gaspillage quotidien de 500.000 mètres cubes d’eau douce jetés à la mer après un seul turbinage alors que d’autres pays, eux, travaillent à utiliser la même ressource à plusieurs reprises et pour des finalités différentes.
Si l’affaire n’était pas aussi grave, on pourrait recourir à l’humour grinçant et faire passer en boucle à la télé les préconisations des organismes de protection de la ressource en eau : « Fermez bien vos robinets », « Ne laissez pas l’eau couler pendant que vous vous brossez les dents », « pas d’arrosages excessifs », « ne lavez pas votre voiture au jet », « Changez les joints de vos robinets » et celle-ci, la meilleure : « un robinet qui goutte, ce sont des centaines de litres d’eau gaspillés en pure perte » - toutes ces recommandations sont fort justes -, mais en parallèle, il faudrait montrer, à la sortie de la centrale hydroélectrique de Sainte-Rose, la puissante cascade d’eau douce qui - chaque seconde - jette 6.000 litres d’une eau pure à la mer.
Comment peut-on, dans une île où l’indispensable préoccupation du développement durable imprègne toujours mieux les consciences continuer d’accepter une telle gabegie ?
Quand La Réunion pourra-t-elle obtenir que cesse enfin le scandale du gaspillage d’une ressource aussi vitale que l’eau de Takamaka ?
Jean Saint-Marc
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