ARER

« L’éducation et la sensibilisation au développement durable sont des missions de base de l’ARER »

27 avril 2010

L’ARER est une structure qui commence à être bien connue des Réunionnais. Elle est en effet un des acteurs de la lutte pour l’autonomie énergétique en 2025. Mais pour arriver à cet objectif, il est important que la population puisse s’emparer de cette cause. Quelles sont les actions, les objectifs de l’agence en matière d’éducation et de sensibilisation au développement durable ? Eclairage de Fabienne M’Saïdie, Responsable du pôle Formation Education Marketing de l’ARER.

Mme M’Saidie, quel est l’objectif poursuivi par l’ARER à travers l’éducation et la sensibilisation au développement durable ?

- L’objet social de l’ARER est la promotion de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables, la préservation des ressources naturelles locales dans une perspective de développement durable et d’adaptation aux changements climatiques. L’éducation et la sensibilisation au développement durable sont donc des missions de base de l’ARER.
L’action de l’ARER s’inscrit au niveau local, mais nous sommes conscients que les enjeux environnementaux ou sociaux sur ces thématiques sont mondiaux.
La période 2005-2015 a été décrétée “Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable”. Au niveau national, les stratégies sont clairement identifiées, remises à jour par les débats et lois du Grenelle de l’Environnement. Localement, l’atteinte des objectifs fixés par les différents acteurs régionaux est partagée par tous, telle que l’autonomie énergétique de l’île La Réunion à l’horizon 2025. Et l’atteinte de cette autonomie passe par la participation de chacun, notamment à travers la réduction de sa consommation énergétique.
Il est donc important que chacun connaisse les bons réflexes, les technologies et les dispositifs permettant d’économiser l’énergie.
L’action de l’ARER pour apporter ces informations au public est variée et passe par la mise en place de réseaux d’informations (tels que le site web arer.org), la participation à des manifestations comme la Semaine du Développement Durable, l’intervention dans les classes auprès des plus jeunes, mais aussi la collaboration avec les médias locaux généralistes, spécialisés, communaux, qui permettent de sensibiliser le plus grand nombre.
Nous formons depuis plusieurs années des relais d’informations, les médiateurs déchets des communes et intercommunalités pour qu’ils acquièrent des compétences en énergie et développement durable structurées et assurent une communication de proximité adaptée et permanente.
Nous développons cette année la mise en place de partenariats avec des acteurs économiques locaux pour amplifier notre effort de mise à disposition d’outils adaptés au contexte locale pour une éducation de tous au développement durable. Nous tentons de diversifier notre communication et nos outils pour rendre récurrents les messages.

Avez-vous déjà estimé le nombre de personnes touchées par ce type d’action en une année ?

- Depuis sa création, l’ARER a réuni durant ses journées thématiques et colloques 1.300 personnes. Pour l’année 2009, à travers les manifestations, animations en classe, l’ARER a pu sensibiliser directement plus de 3.000 personnes.
Le site Web connaît quant à lui une fréquentation en hausse constante depuis sa refonte, et a comptabilisé plus de 500.000 visiteurs en 2009.
Enfin, concernant l’action commune avec les différents médias, il est assez difficile de comptabiliser les personnes sensibilisées.
Nous visons actuellement grâce à notre convention avec le Rectorat une démultiplication de la sensibilisation par le biais des enseignants.

Percevez-vous une plus grande prise de conscience des jeunes dans ce domaine ?

- Les jeunes sont très réceptifs à l’information. Ils construisent leurs comportements, habitudes et réflexion, ils se trouvent davantage dans une démarche d’apprentissage que les adultes.
L’éducation au développement durable permet l’inscription de leurs actes dans une vision plus globale du monde qui les entoure et des défis auxquels ils seront confrontés.
De plus, la forte actualité autour du développement durable ces dernières années, ainsi que l’inscription aux programmes officiels de l’éducation au développement durable sont des facteurs favorisant la mise en place d’actions d’éducation au développement durable.
On sent que les plus jeunes sont en attente d’informations sur ces sujets, et sont mêmes assez souvent prescripteurs auprès de leurs parents.
Les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain, il est donc primordial de les informer afin qu’ils puissent faire les meilleurs choix à l’horizon 2025.

Energies renouvelables

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