Energies
L’éolien off-shore en France présenté comme l’investissement du siècle
Plusieurs appels d’offres, 36.000 emplois annoncés
/ 10 janvier 2012
La France a lancé deux appels d’offres pour des projets d’éolien en mer à la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Selon les chiffres publiés par « Les Echos », les projets éoliens français représentera un potentiel énergétique de 6.000 mégawatts sur les sites couverts.
La France a lancé deux appels d’offres pour des projets d’éolien en mer à la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Selon les chiffres publiés par « Les Echos », les projets éoliens français représentera un potentiel énergétique de 6.000 mégawatts sur les sites couverts.
Cet investissement de 10 milliards d’euros pour le premier appel d’offres, ce qui représente 36.000 emplois créés. L’appel d’offres annonce une entrée en service des éoliennes entre 2015 et 2016. Le second appel concerne des installations prêtes à produire en 2017 et 2018.
L’annonce de l’appel d’offres dans les "Echos" apparaît quelques jours après que la Haute autorité de sûreté du nucléaire ait annoncé la nécessité pour les entreprises exploitant l’énergie nucléaire d’investir 50 milliards d’euros pour l’entretien (40 milliards) et la rénovation (10 milliards).
Petite comparaison : le nucléaire coutera 50 milliards d’euros sans créer un seul emploi car pas de nouvelle centrale. Pour l’éolien, ce sont 10 milliards d‘euros d’investissements pour permettre à 36.000 personnes d’avoir un emploi.
Le parc français actuel équivaut à 5 réacteurs nucléaires
Voulant rattraper son retard en matière d’énergies renouvelables, la France lance ces appels d’offres et publie les résultats du parc français. Ce dernier a d’ailleurs battu un nouveau record de production, à 4.636 mégawatheures (MWh), couvrant ainsi 6% de la consommation d’électricité de la France continentale, d’après les chiffres communiqués par Réseau de transport d’électricité (RTE), filiale d’EDF en charge du réseau haute et très haute tension. Pour le Syndicat des énergies renouvelables (SER), cette production éolienne correspond à celle de cinq réacteurs nucléaires.
En dépit de ces bons chiffres français, la Grande Bretagne reste le pays européen qui a le plus développé l’éolien en mer. Le pays est le plus venteux d’Europe et donc celui qui développe le plus le secteur éolien, notamment off-shore. La capacité de production britannique en mer dépasse 1.500 mégawatts, soit un quart de la puissance éolienne britannique.
Alors que la France attend les réponses à son premier appel d’offres, les Britanniques en sont à leur troisième. Ce dernier a permit le choix de 9 consortiums, en janvier 2010, destinés à installer des milliers d’éoliennes, notamment en offshore profond, d’une capacité de 32.000 mégawatts. Le pays vise donc le développement de 32.000 mégawatts d’ici 2030, avec des investissements sont évalués à 100 milliards de livres, soit 121 milliards d’euros. Cet objectif représentera 180.00 emplois créés.
Désengagement de l’État à La Réunion
La communauté internationale tente de trouver des alternatives aux énergies fossiles et de mettre en place des politiques d’adaptation aux changements climatiques, la question de l’éolien en France est surtout devenu un enjeu présidentiel pour Nicolas Sarkozy. Son calendrier devrait être serré, car le gouvernement souhaite faire son choix en avril.
En terme d’énergie renouvelable, La Réunion était en pointe, il y quelque années, mais depuis mars 2010, l’île a perdu tout ses acquis, notamment dans le photovoltaïque. Secteur porteur d’emploi et d’innovation environnementale, le photovoltaïque a vu son développement stoppé par le gouvernement UMP à Paris sans que la Région ne défende les intérêts du pays.
Le photovoltaïque a pourtant de nombreux atouts. Il est adapté à notre pays, car il utilise une énergie présente ici en abondance, les rayons du soleil. Il permet aussi de localiser dans notre pays une industrie et des services créateurs d’emploi. Enfin, il donne la fierté au Réunionnais qui installe des panneaux sur sa maison d’être un producteur d’électricité, ce qui lui procure aussi un revenu supplémentaire.
Au lieu d’accompagner ces atouts, le gouvernement a préféré tout casser.
D’où ce paradoxe qui persiste, alors qu’à La Réunion, les projets portant sur les énergies renouvelables sont remises en cause ou supprimés, le gouvernement décide de soutenir l’investissement dans l’éolien off-shore en France.
Céline Tabou