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Science et énergies renouvelables
24 novembre 2006
Quand on parle d’énergies renouvelables, on pense hydraulique, solaire, éolienne, bagasse. Si l’on se projette un peu, l’on voit en la géothermie, la houle, des potentialités intéressantes, mais l’on parle plus rarement de cette ressource extraordinaire qui représente 75% de la masse de la planète : l’hydrogène.
Une délégation d’entreprises allemandes spécialisées dans les énergies renouvelables se surprenaient, lors de sa visite à La Réunion à la fin octobre 2006, des avancées, du dynamisme local en la matière et du nombre de projets en cours. La géothermie, la biomasse mais aussi l’hydrogène sont des pistes à explorer pour assurer la continuité de l’approvisionnement énergétique des Réunionnais et à plus long terme l’auto suffisance de notre île.
Photovoltaïque : 100 mégawatts d’ici 2025
Les énergies renouvelables représentent 35% de la production énergétique totale à La Réunion contre 10% en France. C’est en grande partie dû à la production hydraulique. « Quand on parle énergies renouvelables, on pense au photovoltaïque et à l’éolien », souligne Matthias Vinard, chef de projet hydrogène à l’ARER. Mais il faut rappeler que les panneaux photovoltaïques ne produisent que 2 mégawatts, soit 1% de la production totale, contre 25% pour la bagasse. « L’objectif est de parvenir à 100 mégawatts d’ici 2025, soit un rythme de croissance de 5 à 10 mégawatts par an. »
La nouvelle directive française qui a permis l’augmentation du tarif de rachat de 40 centimes d’euros du kilo watts/heure devrait favoriser ce développement qui ne pourra évidemment se limiter aux aménagements individuels mais s’étendre dans une plus large mesure aux aménagements industriels. Quant aux éoliennes, implantées à Sainte-Rose et maintenant Sainte-Suzanne, elles produisent 10 mégawatts pour, au passage, une nuisance sonore largement surestimée puisqu’elle est évaluée à 40 décibels alors que l’intensité sonore évaluée dans une maison (avec le réfrigérateur par exemple) s’élève à 50 décibels ! « Les panneaux photovoltaïques ou les éoliennes produisent de l’énergie non prédictible », explique encore Matthias Vinard, ce qui ne permet pas à EDF de constituer des tranches de capacité fixes. Il faut donc développer de nouvelles sources énergétiques et La Réunion est activement engagée dans cette perspective.
Combustion non polluante
Les forages nécessaires à la construction de la Route des Tamarins ont permis en partie de reprendre les études géothermiques vers l’élaboration d’une cartographie. « La géothermie fait rêver », souligne Matthias Vinard qui pour sa part croit fermement en l’hydrogène. Nous sommes constitués d’eau à 70% et donc, par ce marqueur physique H20, aussi d’hydrogène, présent encore dans le soleil, les étoiles... Mais ce n’est, bien sûr, pas à partir de l’Homme que peut s’exploiter l’hydrogène mais bien des ressources en eau de notre île, suffisamment importantes selon le chef de projet, d’autant que l’hydrogène extrait de l’eau, produit de l’eau par combustion. Un cercle fermé intelligent. « Le deuxième avantage est que la combustion de l’hydrogène est non polluante. » Le principe scientifique est simple : l’effet de l’électrolyse (l’action de la pile à combustible) sur l’eau permet de dissocier l’hydrogène de l’oxygène. Donc à partir de l’eau, on crée de l’hydrogène, donc de l’électricité. Reste à définir le moyen de le contenir. Un électrolyseur qui se présenterait sous la forme d’une bonbonne à la taille totalement variable selon les besoins pourraient faire l’affaire.
Production par électrolyse, stockage (bouteille comprimée, hydrogène liquide), distribution (par tuyaux...), utilisation sont quatre axe de questionnements sur lesquels doit se pencher l’ARER.
« Il faut encore évaluer les aspects économiques, la faisabilité car les piles à hydrogène sont chères », poursuit Matthias Vinard.
« Du savoir-faire et des richesses »
Mais si les premières piles à hydrogène sont apparues en 1840, ce n’est qu’aujourd’hui que les grands groupes pétroliers commencent eux aussi à s’y intéresser. Par contre, les centrales nucléaires ayant une durée de vie de 100 ans, la France préfère les amortir totalement avant de penser à d’autres ressources. Et puis, si l’électricité lui manque, elle peut en acheter en Allemagne, ce que La Réunion, elle, ne peut envisager. « On ne peut compter que sur nous-mêmes », commente ainsi Matthias Vinard. Cela commence tout doucement, mais beaucoup de groupes pétroliers travaillent déjà sur les piles à hydrogènes. Mais d’ici 4 à 5 ans, l’ARER espère pouvoir proposer une nouvelle tranche constante à EDF pour qui les contraintes du réseau électrique local sont importantes. Déjà, Électricité de France envisage l’ouverture d’une nouvelle centrale qui semble-t-il pourrait fonctionner avec n’importe quel carburant. Coût de l’importation du fuel et du charbon oblige. Investir dans une centrale bagasse ou dans l’exploitation de l’hydrogène en plus d’être fortement producteur d’énergie et beaucoup plus écologique. « Évaluer les besoins, trouver la meilleure solution, si elle existe, pour mettre en place cette économie hydrogène à La Réunion.... Si cela s’avère concluant, ce sont des emplois créés, du savoir-faire et des richesses pour La Réunion qui pourra alors transmettre son savoir. »
S. L.
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