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Le prix élevé du pétrole : analyse
22 juillet 2004
Directeur du Centre de recherches et d’études interdisciplinaires sur le développement durable (CREIDD) et responsable du DESS écologie industrielle à l’université de technologie de Troyes, Dominique Bourg a été interrogé par notre confrère “20 minutes”. Nous reproduisons cet entretien paru lundi.
Un pétrole de plus en plus cher, cela veut-il dire un pétrole de plus en plus rare ?
- Dominique Bourg : Il y a trois épées de Damoclès suspendues au-dessus de notre avenir pétrolier. La première est relative au changement climatique. Via les permis d’émissions de gaz carbonique et, donc, les taxes que nous aurons à payer en fonction de notre consommation de pétrole, nous serons obligés d’en restreindre volontairement l’utilisation. La seconde, c’est que, parallèlement à la hausse constante du coût d’extraction pour des raisons techniques, nous ne sommes pas loin d’atteindre le maximum de la production mondiale. En conséquence, nous ne pourrons pas répondre à l’augmentation massive de la demande, avec l’entrée de plus d’un tiers de l’humanité (Chine, Inde et Brésil) sur le marché de la grande consommation. Le prix du pétrole ne peut qu’exploser !
Jusqu’où cette flambée des prix peut-elle aller ?
- Un baril de brut à 200 dollars, cela n’aurait rien d’absurde, même s’il est impossible de dire quand. Le troisième problème, qu’il ne faudrait pas oublier, ce sont les incertitudes géostratégiques liées au terrorisme, avec l’Arabie saoudite en plein dans l’œil du cyclone...
À qui cette hausse profitera-t-elle ?
- Paradoxalement, c’est peut-être la planète qui sera gagnante au bout du compte. Si notre consommation de pétrole se réduit rapidement dans les dix ou quinze ans qui viennent, on évitera les pires scénarios-catastrophes concernant le changement climatique. Maintenant, si cette chute de la consommation survient trop brutalement, sans que l’on s’y soit préparé,les conséquences peuvent être assez dramatiques.
Par exemple ?
- Aujourd’hui beaucoup de gens, pour des raisons économiques, ont fui loin des centre-villes, avec tous les transports que cela suppose. Si nous sommes confrontés à une explosion radicale du prix du baril - au-delà des 50 dollars de façon durable -, que faisons-nous ? Il y a là un véritable problème d’infrastructures ! Ensuite, ce sont tous les espoirs de croissance qui se retrouvent plombés...
Pourquoi n’accélère-t-on pas le passage à d’autres énergies ?
- Parce qu’il n’existe aucune solution de substitution massive au pétrole. Bien sûr, nous avons tout intérêt à développer toutes les énergies renouvelables à plus long terme (solaire, biomasse, éolienne, géothermie, hydrogène). Reste qu’aujourd’hui, nous sommes un peu dans la nasse. Et pas seulement pour le pétrole d’ailleurs, vu le nombre de matières premières dont les cours ont récemment explosé, à cause de la très forte demande.
Cela veut dire qu’il faut prendre ce genre de décisions le plus tôt possible...
- Absolument. Or, aujourd’hui,nous nous empressons... de n’en prendre aucune ! On est un peu coincé par le fait que nos démocraties reposent sur la croissance. Pour un gouvernement, les choses ne sont pas simples. D’un côté, l’objectif pour 2050 est de réduire par quatre nos émissions de gaz à effet de serre. De l’autre, nous souhaitons faire repartir la consommation. La contradiction est on ne peut plus claire.
En tant que philosophe, quel regard portez-vous sur cette situation ?
- Voir que nous avons depuis un certain temps toutes les données du problème, que nous savons que nous allons immanquablement dans le mur, mais constater en même temps l’énergie que d’aucuns dépensent pour essayer de nous persuader du contraire. Quand vous voyez que les Verts préfèrent débattre du mariage homosexuel que de la Charte de l’environnement, c’est tout bonnement effroyable...
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