La filière photovoltaïque

14 mai 2007

La réaction photovoltaïque a été observée pour la première fois par Antoine-César Becquerel en 1839, mais c’est en 1883 que Charles Fritts mis au point les premières photopiles au sélénium. Puis, le silicium a succédé au sélénium, sous plusieurs formes :

* Le silicium monocristallin (Si) est le plus commun. Le rendement du Si s’est nettement accru, il a atteint plus de 21%. Des cellules à très haut rendement atteignent un taux de conversion de 32%.

* Le silicium polycristallin est un assemblage de cristaux monocristallins.

Le silicium amorphe est très répandu. Les micromodules alimentent nombre de gadgets et d’appareils de faible puissance.
Quelques industriels fabriquent des modules de dimension standard. Le rendement avoisine les 10% en laboratoire et 7% en fabrication industrielle. Le plus important défaut du silicium amorphe est une fiabilité perfectible due à une dégradation relativement rapide. Ses avantages sont son prix de revient, sa moins grande sensibilité à la température, sa souplesse qui permet d’en faire un tissu et d’être mieux intégré à l’architecture.

* Le silicium polycristallin en couche mince (en expérimentation) est déposé en couche sur un support de verre ou de céramique. La production de silicium est onéreuse, les microcouches ont pour objectif la réduction du poids et surtout des coûts.

On retrouve des générateurs photovoltaïques dans de multiples applications : pompage d’eau, éclairage, horodateurs, balisages maritimes et aéronautiques, radiocommunications, clôture de parc, camping, propulsion de bateaux, d’automobiles, d’avions expérimentaux, architectures bioclimatiques, gadgets. C’est également une technologie très adaptée pour les habitations situées dans des sites isolés du réseau électrique.

Ce marché doit être scindé en deux : les applications en sites isolés, ou électrification rurale décentralisée, et le photovoltaïque connecté au réseau.
Electrification rurale décentralisée : à La Réunion, ce marché est bien couvert, la plupart des sites isolés ayant été équipés sur les 10 dernières années, et compte tenu de la longue durée des systèmes. Il représente environ 1 MWc installé, dont les deux tiers dans les Cirques, en particulier dans celui de Mafate dont la totalité des habitats et sites publics est équipé au solaire. De plus, le réseau EDF s’étendant progressivement, les Hauts de l’île sont de plus en plus couverts et certaines parties des Cirques resteront à long terme super isolées.

Photovoltaïque connecté au réseau : ce marché, qui atteint 3MWc installés en 2006 (+50% par rapport à 2005), devrait se stabiliser à un rythme d’environ 6 à 8 MWc par an à La Réunion. Cette forte dynamique a été instaurée par le crédit d’impôt et le tarif d’achat pour le marché des particuliers, et par une offre structurée avec des perspectives de rentabilité à long terme, sans risque financier, pour le marché des entreprises. Les Collectivités se montrent par ailleurs dynamiques et portent de nombreux projets dans le cadre de politiques environnementales et à titre d’exemplarité.


Agence Régionale de l’Energie Réunion
“Promouvoir la Maîtrise de l’Energie et l’Utilisation des Energies Renouvelables et préserver les Ressources Naturelles locales dans une perspective de développement durable et d’adaptation aux changements climatiques”.
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pratiques et gratuits au 0262-257-257
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Energies renouvelables

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Messages

  • Contrairement aux dénigrements souvent entendus et fondés sur l’ignorance, le bilan énergétique du solaire photovoltaïque est toujours positif, même à des latitudes élevées.

    A Paris une installation photovoltaïque pour la production d’électricité est rentable en énergie en 3 à 4 ans (pour une durée de vie de 30 ans). Son gain énergétique est de 6 à 9 fois selon que l’installation est disposée en toiture ou en façade. A la Réunion, le rendement est encore plus intéressant.

    Lire : Le solaire photovoltaïque, une énergie rentable

    Cela tient compte de toute l’énergie consommée dans le cycle de vie de l’installation, de la fabrication au recyclage, comparée à l’énergie produite.

    • mais quel est la durée de vie de l’onduleur qui transforme le courant continu en courant alternatif ? certainement pas plus de 8 ans !


Témoignages - 80e année


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