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À l’Université de La Réunion
8 décembre 2004
Environ 200 personnes participaient lundi et mardi aux Rencontres Énergie Réunion à l’université. La première impression est mitigée : l’île affiche des besoins en croissance rapide et des objectifs ambitieux d’autonomie énergétique pour 2025-2030 d’une part, mais subit très vite les contraintes législatives ou réglementaires et de budgets limités. Mais ces contradictions sont porteuses de recherches et d’innovations, susceptibles de transformer en profondeur un contexte énergétique très tendu.
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Le hasard n’existe pas. Par une de ces concordances bien préparées, le jour de l’ouverture des Rencontres Énergie Réunion 2004 était aussi celui de la mise en exploitation de Bois-Rouge 3, la plus récente extension de l’usine thermique sucrière (bagasse/charbon), d’une puissance de 42 MW.
Une nouveauté saluée par le directeur d’EDF comme un élément important dans la situation de forte tension qui caractérise la production électrique dans notre île depuis plus de trois ans maintenant.
C’est en grande partie cette situation qui a placé la Rencontre 2004, lundi et mardi à l’université, sous le thème de la “Maîtrise de l’énergie” : comment consommer moins et mieux, en faisant leur place aux énergies renouvelables, dans une démarche de maîtrise des coûts à moyen et long terme. Organisées par l’Agence régionale de l’Énergie Réunion avec ses partenaires, ces rencontres ont rassemblé environ 200 personnes sur le thème de la maîtrise de l’énergie.
Pour la matinée d’ouverture, les intervenants ont présenté différentes approches de la question de maîtrise de la consommation, en insistant sur son caractère "prioritaire" dans le contexte insulaire.
Hôte de ces rencontres, l’Université a ouvert les travaux, en tant que "pôle consommateur et potentiellement producteur" mais aussi en tant qu’acteur de la recherche à travers plusieurs laboratoires et pôle de formation de ceux et celles qui, demain, œuvreront "à l’élaboration d’une solution collective", comme l’a dit le président de l’Université, Serge Svizzero.
Philippe Berne, pour le président de la Région, a rappelé les objectifs de la collectivité : atteindre la quasi-autonomie énergétique (à 95%) d’ici la fin de la transition démographique (2025-2030), en agissant sur la consommation d’électricité et sur la production, en favorisant les énergies renouvelables qui, à l’heure actuelle, n’apportent plus que la moitié de la production électrique de l’île.
Il y a vingt ans, les besoins en électricité étaient couverts à 100% par l’énergie hydraulique. Mais l’absence de prévision et d’un plan énergétique a obligé à se tourner vers les énergies fossiles, en particulier les hydrocarbures (qui représentent le quart des sources d’énergie).
D’où le programme voté l’an dernier par la Région (PRERURE) pour orienter les investissements à faire à moyen et long terme ; d’où aussi l’importance d’approfondir le dialogue avec l’État (DRIRE et EDF) dans sa définition du Programme pluriannuel des investissements (PPI).
Vis-à-vis du grand public, le conseiller régional a souligné l’importance de sensibiliser la population aux économies d’énergie. Après les chauffe-eau solaires, qui connaissent un succès certain, la préoccupation de la Région est de faire passer dans l’opinion l’intérêt de réduire la facture d’électricité : "Avec les lampéco, la facture d’un foyer peut diminuer de 20% et avec un chauffe-eau solaire et des panneaux photovoltaïques, la réduction peut être de 50%", a dit Philippe Berne.
Encore faut-il que l’idée puisse passer très largement, ce qui suppose - dans le cas des panneaux photovoltaïques raccordés au réseau - une façon nouvelle d’aborder un réseau EDF dans lequel la distribution n’est plus “à sens unique”, pour en préserver l’équilibre.
C’est l’objet d’une recherche des ingénieurs d’Idea, à Grenoble, en lien avec le Sidélec, établissement public d’électricité regroupant les 24 communes réunionnaises.
Pour François Garde, chargé de mission Énergie à l’Université, les solutions pour la Maîtrise de l’énergie doivent primer sur le déploiement des énergies renouvelables, a-t-il argumenté, suscitant dans le débat des positions devant lesquelles la Région a rappelé sa volonté de maintenir un équilibre entre ces deux options.
Enfin, le directeur d’EDF, Frédéric Busin, a présenté les changements institutionnels et structurels en cours, les dispositions législatives spécifiques au “système électrique insulaire” et la Loi d’orientation énergétique (LOE) en préparation.
Le principal enjeu de ces refontes est de définir un "modèle", un "nouveau point d’équilibre" pour la Contribution aux charges de service public de l’électricité (CSPE) qui, dans le contexte actuel, équilibre le déficit structurel de notre facture énergétique : 80 millions d’euros de CSPE pour 160 millions de recette-énergie.
Telles sont les grandes lignes générales exposées lors de l’ouverture des travaux. La suite et l’approfondissement de la réflexion ont eu lieu dans les quatre ateliers, où plusieurs exposés ont fait voir combien le danger de la situation actuelle, l’urgence de lui trouver des solutions, pouvaient être un puissant moteur à la recherche et à l’innovation.
P. David
An plis ke sa
Tarif 1ère nécessité. À partir du 1er janvier 2005, l’entrée en service d’un “tarif de 1ère nécessité” pour environ 100.000 bénéficiaires de la CMU (sur 270.000 clients EDF), devrait faire baisser de 30% à 50% la facture d’électricité des plus démunis. C’est ce qu’a annoncé le directeur d’EDF, Frédéric Busin, lors de la matinée inaugurale.
Observatoire. Un des outils dont le manque se fait le plus sentir est un Observatoire de l’énergie : un point central de collecte et d’analyse de données, de partage d’informations sur la production d’électricité, les carburants et les énergies renouvelables.
États généraux de l’énergie. Il en est question depuis l’année dernière : l’organisation d’états généraux de l’énergie, d’abord évoqués pour le premier semestre 2004, aura vraisemblablement lieu au premier trimestre 2005.
Le GIEC à La Réunion. Le Groupe intergouvernemental pour l’étude des changements climatiques (GIEC en français) regroupe quelque 5.000 experts parmi les meilleurs de la planète et prépare tous les trois ans un rapport dont les préconisations inspirent les différents Sommets pour la protection de la planète. Sur une invitation du président de la Région Réunion, qui a proposé à ce groupe de prendre notre île comme point d’observation de la ceinture planétaire intertropicale, les prochains travaux du GIEC se tiendront à La Réunion, en février 2005.
Droits négociables. En prévision de l’application du protocole de Kyoto, une directive européenne a adopté le principe des “droits négociables” comme l’une des mesures de réduction des gaz à effet de serre (GES) : les pollueurs ont un “droit de polluer” et ceux qui s’abstiennent d’exercer ce “droit” en prenant des mesures de réduction des émissions de GES, peuvent “vendre leur droit”. C’est-à-dire qu’ils reçoivent un dédommagement pour les investissements et les surcoûts engagés. Un rapide débat entre le bureau de la Région et le délégué général de Bois-Rouge a fait apparaître que l’ensemble des mesures prises par la Région Réunion représente un capital dont la réclamation auprès des instances européennes permettrait de financer une partie de nos projets en énergies renouvelables.
Délégations de l’océan Indien. Mauriciens, Rodriguais et Malgaches ont participé aux Rencontres et aux formations qui les ont précédé. Nos voisins ont des problématiques énergétiques assez proches de la nôtre : développement des énergies renouvelables à Maurice, plan de développement durable en cours d’élaboration à Rodrigues (encore très dépendant des produits pétroliers) et lutte contre la pauvreté à Madagascar, par l’accès du plus grand nombre à l’électricité.
Économie d’énergie : pas mal, mais peut mieux faire
Lorsqu’on évoque la maîtrise de l’énergie, l’action de l’Agence départementale pour la maîtrise de l’énergie vient en première ligne. Bien que le bilan présenté par Bruno Renard, directeur de l’ADEME, ait laissé voir des insuffisances, en dépit d’une importante montée en puissance ces dernières années : 200.000 mètres carrés installés en chauffe-eau solaires (150 millions de kw/h évités), plus d’1 MW de photovoltaïque connecté ; 55 MW seront atteints en quelques années par l’ensemble des projets éoliens.
Mais toutes les installations consenties ces dernières années en énergies renouvelables et les économies réalisées n’atteignent qu’un total de 27 MW de puissance évitée - dans un contexte où la puissance appelée maximum frôle les 400 MW et augmente chaque année de 20 MW en puissance de pointe appelée.
"Ce n’est peut-être pas assez", a dû admettre le directeur de l’ADEME, en proposant pour finir de concentrer l’action publique sur "les facteurs de développement" : l’information, la qualité technique et économique des matériaux et des installations, des réglementations plus contraignantes et une défiscalisation plus incitative.
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