3ème rencontre des experts de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans le domaine des bâtiments à énergie positive

La Réunion sur la bonne voie

10 mai 2010, par Sophie Périabe

L’IUT de Saint-Pierre a accueilli du 4 au 7 mai dernier les experts de l’AIE travaillant dans le domaine des bâtiments à énergie positive. Ces experts, dont la France et La Réunion font partie, travaillent sur un projet que l’on appelle “Task40” qui a démarré en octobre 2008 et qui se terminera en octobre 2013. Ce travail porte sur l’état de l’art des bâtiments du XXIème siècle, à savoir les bâtiments à énergie positive.

L’Agence internationale de l’énergie est une organisation intergouvernementale qui agit au titre de conseiller politique énergétique auprès des 28 pays membres dans leurs efforts pour garantir la sécurité énergétique, le développement économique et la protection de l’environnement.

Avec un effectif de près de 200 personnes, l’AIE mène un vaste programme de recherche sur l’énergie, la compilation des données, la publication et la diffusion au public des analyses récentes des politiques énergétiques ainsi que des recommandations sur les bonnes pratiques.
L’IUT de Saint-Pierre a accueilli le 3ème meeting d’experts de la “Tâche 40/annexe 52” qui étudient les bâtiments solaires à énergie zéro, proches de l’énergie zéro et à très faible consommation.

Le but de la “Tâche” est de parvenir à faire évoluer le concept de bâtiment à énergie positive d’une idée vers une réalité concrète sur le marché.
Les membres de la “Tâche” se réunissent tous les six mois pour évaluer le travail réalisé et définir de nouveaux objectifs. Le congrès à La Réunion est le troisième pour la “Tâche 40/annexe 52”. Le premier a eu lieu à Montréal (Canada) en mai 2009 et le deuxième à Wuppertal (Allemagne) en octobre 2009.

Rencontrer et échanger avec les meilleurs scientifiques internationaux

L’organisation d’un congrès de l’AIE est une réelle opportunité pour La Réunion car elle est tout à fait en phase avec les problématiques locales de maîtrise de l’énergie et d’indépendance énergétique. En effet, les différents projets, PERENE, PRERURE, GERRI, ont été présentés lors du congrès. Les travaux et les réflexions dans ce domaine sont bien avancés au niveau local, mais le chemin est encore long pour atteindre l’autonomie énergétique en 2030. Et l’autonomie énergétique des bâtiments à faible consommation d’énergie est actuellement un paramètre pris en compte lors des nouvelles constructions.

Les intérêts d’une telle conférence sont multiples et concernent à la fois les chercheurs, les étudiants de l’Université de La Réunion ainsi que les acteurs régionaux professionnels et institutionnels travaillant dans le domaine des économies d’énergie dans le bâtiment. En effet, la troisième journée du colloque était ouverte aux industriels et étudiants, et a été l’occasion pour eux de rencontrer et échanger avec les meilleurs scientifiques internationaux dans le domaine des bâtiments à énergie positive.

Pour l’Université de La Réunion, et notamment l’IUT qui, rappelons-le, dispose d’un bâtiment à énergie positive sur son site de Saint-Pierre, ce congrès lui permet d’assurer la promotion régionale, nationale et internationale de son laboratoire, mais également d’établir des coopérations avec les laboratoires régionaux, nationaux et internationaux.

D’autre part, ce colloque permet aux étudiants de DUT, de Licence professionnelle et de Master de s’initier aux domaines de recherche liés à la maîtrise de l’énergie et l’utilisation d’énergies renouvelables pour la construction de bâtiments à énergie positive.

Un colloque “zéro émission de CO2”

Le but est d’organiser un colloque à “zéro émission de carbone”. Il s’agit de la première conférence organisée à La Réunion avec cet objectif.
Pour atteindre cette cible, des mesures ont été mises en place avant et pendant le congrès pour réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre :

- sensibilisation des participants avant le colloque

- réflexion sur les transports (transfert Saint-Denis/Saint-Pierre, hôtel/IUT…) et mise en place de bus et/ou de covoiturage

- utilisation du bâtiment à énergie positive de l’IUT de Saint-Pierre pour les sessions de travail

- réduction des impressions papier, du matériel jetable utilisé

- réflexion sur la provenance des ingrédients utilisés lors de la préparation des repas servis pendant la conférence.

Pour compenser les émissions incompressibles dues à la conférence, les frais d’inscription demandés aux participants seront reversés à un projet qui réduira les émissions de gaz à effet de serre de la même quantité que celle que la conférence aura contribué à émettre.
Une estimation du bilan carbone de la conférence donne un total de 5,4 tonnes équivalent CO2 par personne. Cette estimation est une moyenne comprenant le trajet (aller-retour) en avion pour se rendre du pays d’origine à La Réunion (environ 97%), les transports sur place et les autres types d’émissions pendant le colloque (3%).
Le rachat en crédit carbone de cette estimation est d’environ 135 euros par personne. C’est donc le montant des frais d’inscription qui sera demandé aux participants.

SP

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