
Appel à la solidarité envers le peuple chagossien
17 février, par , , ,Défense du Tambour Chagossien
Tribune libre de Wale Shonibare, directeur des solutions financières, de la politique et de la régulation de l’énergie à la Banque africaine de développement
21 janvier, par
Au rythme actuel de l’électrification et avec la croissance démographique rapide de l’Afrique, le nombre de personnes privées d’électricité restera largement inchangé si nous ne prenons pas des mesures audacieuses et immédiates.
Partout en Afrique, le soleil brille intensément et les ressources naturelles sont en abondance. Pourtant, malgré cela, un problème urgent menace d’étouffer la croissance et la prospérité du continent : le manque d’accès à une électricité fiable et durable. Alors que nous préparons le Sommet africain de l’énergie, qui se tiendra les 27 et 28 janvier 2025 à Dar es Salam, en Tanzanie, on ne saurait trop insister sur l’urgence de répondre aux besoins énergétiques de l’Afrique. Sans énergie, l’Afrique ne pourra ni réaliser ses aspirations en matière de développement ni prendre la place qui lui revient au sein du concert des nations. Ce sommet représente une étape cruciale pour libérer l’immense potentiel de l’Afrique et autonomiser sa population.
Aujourd’hui, près de 600 millions d’Africains — environ la moitié de la population du continent — vivent toujours sans accès à l’électricité. Pour ces personnes, la vie quotidienne est un combat éclairé par la faible lueur des lampes à pétrole ou le ronronnement intermittent des groupes électrogènes au diesel. Ces solutions palliatives sont non seulement coûteuses, mais elles sont aussi polluantes, perpétuant un cycle de pauvreté et de dégradation de l’environnement. Au rythme actuel de l’électrification et avec la croissance démographique rapide de l’Afrique, le nombre de personnes privées d’électricité restera largement inchangé si nous ne prenons pas des mesures audacieuses et immédiates.
Ce qui rend ce défi particulièrement significatif en Afrique, c’est que pendant de nombreuses décennies, le secteur électrique a fait face à de nombreux défis interdépendants, notamment des taux d’accès faibles, un manque d’entretien, un manque d’investissement, des tarifs ne reflétant pas les coûts, des subventions insoutenables et un manque de viabilité financière. La plupart des compagnies nationales d’électricité d’Afrique sont en difficulté financière — elles peinent à couvrir leurs coûts d’exploitation et ne peuvent pas financer les dépenses d’investissement nécessaires à leur fonctionnement, ce qui les contraint à dépendre des subventions publiques.
Parallèlement, les financements disponibles pour les projets énergétiques sont aujourd’hui, en majorité, en devises fortes, ce qui n’est pas toujours viable, car les services énergétiques sont payés par les populations locales en monnaies locales, créant ainsi une inadéquation monétaire due à la volatilité de ces monnaies par rapport aux devises internationales fortes. En outre, les autorités de régulation sont sujettes à des interférences politiques dans la plupart des pays africains, ce qui affecte leur prise de décision et leur capacité à mettre en œuvre des politiques soutenant le développement à long terme du secteur.
Je crois fermement que sans un accès à une électricité fiable, abordable et durable, l’Afrique ne sera pas en mesure de réaliser ses aspirations en matière de développement. L’accès à l’énergie est la pierre angulaire de la transformation économique, débloquant des opportunités en matière d’éducation, de soins de santé, d’égalité de genre et de génération de revenus. C’est un prérequis pour créer un avenir vert et résilient, où la pauvreté ne sera plus qu’un vestige du passé.
En réponse à ce besoin urgent, le Groupe de la Banque africaine de développement, le Groupe de la Banque mondiale et d’autres partenaires ont lancé une initiative ambitieuse appelée « Mission 300 ». Cette initiative vise à fournir un accès à l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici à 2030. La Mission 300 n’est pas qu’un chiffre, cette initiative représente des vies transformées, des économies revitalisées et des communautés autonomisées.
Le programme se concentre sur l’accélération de l’électrification grâce à un mix d’extensions du réseau et de solutions d’énergie renouvelable distribuées, telles que les mini-réseaux et les systèmes solaires domestiques autonomes. Ces solutions sont particulièrement efficaces pour atteindre les zones fragiles et reculées où l’infrastructure de réseau traditionnelle est peu pratique. Ces efforts sont complétés par des investissements dans la production, le transport, l’interconnexion régionale et la réforme du secteur afin de garantir un approvisionnement en électricité non seulement fiable mais aussi abordable et durable.
La réussite de la Mission 300 repose sur les efforts collectifs des gouvernements, des parties prenantes du secteur privé et des partenaires internationaux. Les gouvernements doivent mener la charge en mettant en œuvre des réformes cruciales pour rendre le secteur de l’énergie plus efficace et les services publics plus robustes. Des processus d’appel d’offres transparents et compétitifs pour les nouvelles capacités de production, ainsi que des mécanismes de recouvrement des coûts pour les services publics, sont essentiels. Les régulateurs devront faire preuve d’agilité et d’innovation pour rester réactifs face à un environnement des affaires et technologique en rapide évolution. Les gouvernements et les partenaires du développement doivent amplifier l’appel au commerce régional d’électricité pour faciliter l’abandon du modèle de l’acheteur unique et permettre l’intégration durable des énergies renouvelables variables (ERV) dans les réseaux faibles afin de contribuer à façonner les trajectoires de transition énergétique des pays africains.
La participation du secteur privé est essentielle pour relever les défis énergétiques de l’Afrique, compte tenu notamment de la croissance rapide de la population africaine et du besoin accru d’investissements. Le secteur privé joue déjà un rôle vital dans l’élargissement de l’accès aux énergies renouvelables, en particulier grâce à des solutions énergétiques décentralisées, un domaine dans lequel les projets traditionnels à grande échelle sont limités en raison de contraintes d’infrastructure. Parallèlement, les banques multilatérales de développement et les organisations philanthropiques doivent intensifier leurs efforts pour débloquer des capitaux privés pour le secteur de l’énergie grâce à des instruments de financement ciblés, des outils d’atténuation des risques, une assistance technique et des actions de plaidoyer politique.
Le Fonds d’assistance au secteur privé africain récemment lancé est une étape prometteuse dans cette direction, fournissant une assistance technique aux gouvernements et aidant à rationaliser les processus pour atteindre les objectifs de la Mission 300.
Le prochain Sommet africain de l’énergie représente un moment charnière pour le continent. Organisé par le gouvernement de la République unie de Tanzanie, l’Union africaine, le Groupe de la Banque africaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale, l’événement réunira des chefs d’État, des experts en énergie et des dirigeants du secteur privé pour tracer la voie vers un accès universel à l’énergie.
Plusieurs gouvernements africains présenteront leurs pactes nationaux pour l’énergie, exposant leurs engagements en matière de réformes et d’actions à court terme pour atteindre leurs objectifs énergétiques. Ces pactes présenteront les stratégies et les partenariats innovants déployés pour faire progresser l’accès universel à l’énergie de manière fiable, abordable et durable. Le sommet soulignera également le rôle crucial des partenaires internationaux tels que la Fondation Rockefeller, Sustainable Energy for All (SEforALL) et l’Alliance mondiale pour l’énergie au service des populations et de la planète (GEAPP), qui mobilisent des ressources et de l’expertise pour soutenir cette mission.
Fait important, le sommet dévoilera de nouveaux engagements de dépenses et des initiatives innovantes visant à encourager les pays africains à mobiliser davantage leurs ressources nationales pour financer le déploiement accéléré d’infrastructures d’énergie verte sur le continent.
La convergence des avancées technologiques, de la numérisation et des modèles de financement innovants fait de ce moment le plus opportun pour relever les défis énergétiques de l’Afrique. La réalisation de la Mission 300 permettra non seulement d’éclairer les foyers et les entreprises, mais aussi de faire progresser l’éducation, les soins de santé et l’égalité de genre. Elle réduira les émissions, améliorera le bien-être et stimulera la génération de revenus et l’inclusion financière à travers le continent.
Alors que nous nous réunissons à Dar es Salam, rappelons-nous que l’accès à l’énergie est plus qu’un simple défi technique ; c’est un impératif moral. En travaillant ensemble, nous pouvons transformer le paysage énergétique de l’Afrique et créer ainsi un avenir plus brillant et plus prospère pour des millions de personnes.
Défense du Tambour Chagossien
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