Le bois énergie : ressources locales et valorisation

2 juillet 2007

Le bois est utilisé de façon traditionnelle à La Réunion depuis le peuplement de l’île pour des besoins de cuisson et de chauffage. Aujourd’hui, cet usage se retrouve surtout dans les hauts chez certains gîteurs et particuliers à la recherche de saveurs culinaires traditionnelles. À l’échelle de l’île, il s’agit donc d’un usage marginal pour la production d’énergie.

Faire du bois-énergie à plus grande échelle requiert d’une part de quantifier les ressources et les besoins et d’autre part de gérer cette ressource de façon raisonnée pour garder son caractère renouvelable. En effet, contrairement à l’énergie du vent ou du soleil, qui est inépuisable à l’échelle humaine, le bois n’est une énergie renouvelable que si l’on replante. Ainsi, donc cette ressource suppose la mise en place d’une sylviculture. Cette dernière implique des professionnels et requiert donc la mise en place d’une formation professionnalisante. A La Réunion la sylviculture à des fins énergétiques n’existe pas à proprement parler.

En revanche, il y aurait sur l’île un certain nombre d’usages que cette filière “sylviculture énergétique” pourrait intéresser. Le chauffage des habitations et des écoles des hauts de l’île, l’usage de la cuisine au feu de bois, la combustion en centrale thermique, pour ne citer qu’eux.

L’une des dernières études relatives à la ressource potentielle en bois-énergie est celle du CIRAD, rendue au début de l’année 2007. Cette étude, commandée par la Région Réunion, présente des résultats sur l’analyse du bois d’acacia mearnsii comme source d’énergie. Cette essence présente deux intérêts majeurs : elle dispose d’un pouvoir calorifique intéressant (étude TRIVALOR 2005, commandée par l’ADEME) et un pied d’acacia est exploitable dès l’âge de 5 à 7 ans. Cependant, les viviers sont très localisés (dans les hauts de l’Ouest et du Sud) et pour certains inexploitables (fortes pentes, ravines...). De ce fait, seul un faible pourcentage de la ressource serait mécanisable. Ainsi la filière ne deviendrait économiquement rentable que dans la mesure d’une utilisation très localisée de la ressource (chauffage des écoles des hauts, par exemple).

Plusieurs acteurs se montrent intéressés par une étude de faisabilité de la filière bois-énergie à visée industrielle (combustion en centrale thermique). Une telle filière, si elle se montre viable, aurait le double intérêt de créer de l’emploi sur l’île et de diminuer l’usage de combustible fossile (charbon ou fuel) pour la production électrique.

Les atouts de La RéunionEnergies renouvelables

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • lE BOIS ÉNERGIE SOURCE DE POLLUTION DE MALADIE ET DE DÉCÈS. lA FUMÉE DE BOIS ÉMET DES pARTICULES FINES EN GRANDE QUANTITÉ ET RESPECTE AUCUNEMENT LES VOISINS QUI SUBISSENT LA FUMÉE.


Témoignages - 80e année


+ Lus