« Il y a urgence, demain commence aujourd’hui ! L’avenir de nos enfants aussi ». Ainsi se termine l’éditorial du premier numéro de “Le développement durable à La Réunion”, signé Cyrille Lebon, « éco-citoyen de La Réunion ».
Au fil des pages, ce trimestriel nous propose un état de la planète qui « va mal », illustré par une infographie relativement claire. Il offre également des réponses réunionnaises au problème du réchauffement de la planète qui doivent beaucoup à la réflexion du Conseil régional, mais aussi du Département, de La Réunion Économique et des services de l’État qui positionnent La Réunion comme « site pilote ».
Le résultat, c’est que « 37% de l’électricité produite localement est renouvelable (12% en Métropole) et plus d’un tiers des foyers est équipé en chauffe-eau solaire (100.000 installés), produits sur place ». La Réunion est devenue « un modèle aux allures de défi, en tout domaine » et l’auteur de l’article cite pêle-mêle la mer et son réservoir de possibilités dans le domaine des énergies renouvelables, la valorisation énergétique de la biomasse, plusieurs installations photovoltaïques parmi les dix plus grandes de France, des transports sans hydrocarbures et un tram-train.
Alors que rien n’est arrêté en matière de traitement des déchets, même si certains poussent sournoisement pour l’incinérateur producteur de dioxine, deux pages sont consacrées au « procédé Calcior, une alternative, une chance… une révolution ! ». Il s’agit, selon l’auteur, d’un procédé « totalement naturel, écologique, simple et économique à mettre en œuvre (…). Il offre une alternative décisive à l’incinération des déchets ménagers ou industriels assimilés, boues communales et autres déchets verts, composts, déjections animales, fientes et lisiers… et ce, grâce à un réactif chimique sans apport d’énergie, sans incinération, sans rejet dans l’atmosphère, sans cheminée, ni odeur ».

Calcior et TMB

Autre sujet intéressant, le Traitement mécanique biologique (TMB) des déchets qui « traite les déchets en isolant mécaniquement certaines parties réutilisables, et/ou d’autres pour un traitement biologique, pour en dégrader et stabiliser la matière organique ». Cela permet de réduire la taille des déchets, de séparer les recyclables, mais aussi de produire du compost et/ou du biogaz. Autrement dit, dixit Greenpeace, le TMB « a pour objectif premier d’augmenter le taux de valorisation de celles-ci (les ordures ménagères), et de diminuer les volumes à éliminer par incinération ou enfouissement, et leur impact environnemental ».
D’autres pages sont consacrées aux centrales solaires thermodynamiques ; ce qui désigne « l’ensemble des techniques qui visent à transformer l’énergie solaire en chaleur à température élevée, puis en énergie mécanique (et électrique) à travers un cycle thermodynamique ». Mais aussi aux énergies marines qui allient les vagues, le vent, le soleil, les courants marins, la différence de température entre eau de surface et eau profonde. Des projets sont lancés, soutenus notamment par le Conseil régional, au large de Saint-Pierre et du Port.
Des articles ont encore pour sujets le système de récupérateur de chaleur, le concept du “conduit de lumière”, la désalinisation de l’eau de mer, la voiture électrique…
Une source d’informations, parfois un peu techniques, qui fait apprécier à Roland Robert, qui signe le mot du président, « l’intérêt d’un tel magazine, particulièrement bien fait et documenté (et qui en appelle d’autres) ».

YVDE

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